France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Champniers: une démoustication en toute discrétion au milieu de la nuit

Stop sur le parking, au cœur du bourg d’Argence. C’est là qu’un habitant a été contaminé par le virus de la dengue lors de vacances en Martinique. Signalement. Branle-bas de combat. Le cas a été signalé à l’ARS, l’agence régionale de santé, qui a mobilisé son équipe du conseil départemental de Charente-Maritime, référente pour les opérations de démoustication et distribué des flyers aux riverains, avec les précautions à prendre...

Stop sur le parking, au cœur du bourg d’Argence. C’est là qu’un habitant a été contaminé par le virus de la dengue lors de vacances en Martinique. Signalement. Branle-bas de combat. Le cas a été signalé à l’ARS, l’agence régionale de santé, qui a mobilisé son équipe du conseil départemental de Charente-Maritime, référente pour les opérations de démoustication et distribué des flyers aux riverains, avec les précautions à prendre.

Au volant du pick-up, un jeune technicien, fine combinaison blanche de protection, particulièrement discret. « Devoir de réserve ». L’opération n’a guère été médiatisée. La même, programmée à Saintes avait soulevé, deux jours avant, un tel tollé et une telle opération des écolos derrière le député Benoît Biteau, qu’elle a été annulée.

Là, sur la plateforme du véhicule, l’appareil de pulvérisation est prêt à être déployé. Des tubes reliés à un réservoir qui balancent, uniquement sur la voie publique, pas au-dessus des habitations, un produit à base de deltamethrine, controversé parce qu’il serait nocif pour la faune, le milieu aquatique et les abeilles. Pour la balance bénéfice-risque, Michaël Laville, le maire de Champniers a tranché. « À cette heure-là, les abeilles sont à la ruche. On a eu suffisamment de soucis. On n‘a pas besoin de la dengue sur notre territoire ».

Les véhicules redémarrent, pour une reconnaissance des lieux, autour de la maison de l’homme atteint de la dengue. Il s’agit de pulvériser sur 150 mètres autour de l’habitation où des analyses, ont révélé en début de semaine, la présence de moustiques tigres, vecteurs potentiels de la maladie. « S’ils piquent le malade atteint de la dengue, et qu’ils piquent à nouveau une autre personne, celle-ci peut être infectée, même si ce n’est pas systématique », avait précisé, avant l’opération Florian Besse, le directeur adjoint de l’antenne charentaise de l’ARS, à Angoulême.

Pour les techniciens du Charente-Maritime, c’était une opération rapide. « Quatre minutes » annoncées. Mais en dehors de tout regard. Ils n’avaient pas choisi l’horaire par hasard. « Tant qu’il y a du monde dans le périmètre, on ne peut pas travailler ». Une fois seuls, ils ont pulvérisé. Sont allés renouveler l’opération un peu plus loin, sur la route des Moulins, du côté du village de Vouillac, aux portes de Balzac. 150 m autour de la zone, c’est suffisant. Le moustique tigre est réputé casanier.

Les riverains avaient été prévenus. Le démoustiquage ne les a apparemment pas perturbés. Seules une ou deux lanternes automatiques se sont allumées sur les façades au passage. Pas âme qui vive. Pas un animal non plus, sauf peut-être un blaireau que les gyrophares ont éloigné de la zone.