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Chine : le secteur des services paralysé par le « zéro Covid », certaines villes allègent les restrictions sanitaires

Les restrictions anti-Covid n'en finissent plus de paralyser l'économie chinoise. Nouvelle illustration avec les chiffres de l'indice des directeurs d'achat (PMI), calculé par IHS Markit et Caixin, qui tombe à 46,7 points en novembre - contre 48,4 en octobre et 49,3 en septembre. Un nombre inférieur à 50 traduit un recul de l'activité dans les services. Le résultat de novembre s'avère plus décevant que les prévisions de l'agence Bloomberg qui tablait sur 48,2.

Conséquence de la politique anti-Covid

Les auteurs de l'étude pointent les conséquences sur l'économie de la politique sanitaire très stricte de Pékin. « Les mesures pour contenir la propagation du virus ont eu des répercussions sur leur activité et ont freiné la demande des clients », analysent Markit et Caixin. Les contraintes, en particulier les tests quotidiens pour accéder  à certains lieux ou infrastructures, ralentissent les déplacements et pèsent lourdement sur le tourisme, l'hôtellerie-restauration ou les transports.

L'indice de l'activité dans les services n'est que le dernier indicateur de la dégradation de la conjoncture économique chinoise en novembre. La production industrielle flanche elle aussi. D'après le Bureau national des statistiques, l'indice des directeurs d'achat (PMI), baromètre du dynamisme de la production industrielle, tombe à 48 points, après 49,2 en octobre.

Le FMI abaisse ses prévisions

De même, la président du FMI a annoncé la semaine dernière une probable révision à la baisse de la prévision de croissance chinoise en 2022. « Alors que nous prévoyons une croissance de 3,2% pour cette année et de 4,4% pour l'année prochaine, il est possible qu'en cette période de très grande incertitude, nous devions revoir ces projections à la baisse », a indiqué la directrice du FMI Kristalina Georgieva mardi à Berlin.

Face à l'apparition de cas de Covid-19, la Chine exigeait jusqu'ici des tests PCR quasi-quotidiens pour l'accès aux lieux publics avec de régulières mises en quarantaine de bâtiments, de quartiers, voire de villes entières. Les employés sont ainsi sommés de télétravailler quand ils le peuvent, et les ouvriers ne peuvent rallier leurs usines. Au printemps, la capitale économique chinoise Shanghai avait ainsi subi un confinement très strict. Autant de mesures qui ont fini par excéder les Chinois au bout de deux ans et demi de pandémie.

Allègement des restrictions dans certains villes

Malgré la répression policière, la contestation, qui a culminé la semaine dernière, s'est rapidement étendue à d'autres grandes villes du pays comme à Pékin, Shanghai, Canton ou encore Wuhan, ville où les premiers cas avaient été détectés en décembre 2019. Pour les autorités communistes, c'est la vague de contestation la plus étendue depuis les mobilisations pro-démocratie de Tiananmen en 1989.

Après avoir affiché la volonté de réprimer ce mouvement dans un premier temps, l'heure est à un (léger) relâchement des restrictions sanitaires. Plusieurs villes chinoises comme Pékin, Canton, Wuhan, Chengdu ou Urumqi, foyer de la contestation au Xinjiang, ont annoncé en fin de semaine dernière un accès facilité aux lieux publics et aux transports et allégé les dispositifs de tests.