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Chômage : Oui, plus de la moitié des demandeurs d’emploi ne sont pas indemnisés

Le texte sur la réforme de l’Assurance-chômage est examiné actuellement à l’Assemblée nationale. L’occasion pour le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, de s’exprimer sur le projet auquel il s’oppose. « C’est inefficace parce qu’aujourd’hui, il y a plus de la moitié des demandeurs d’emploi qui ne sont pas indemnisés », a-t-il déclaré lundi 2 octobre sur le plateau de France Info.

Un chiffre qui semble extrêmement élevé pour plusieurs internautes. « C’est scandaleux qu’on cotise pour y avoir le droit mais qu’on ne le touche pas », s’exclame l’un d’eux. Pour d’autres c’est forcément faux. Qu’en est-il vraiment ? 20 Minutes fait le point.

FAKE OFF

Selon les chiffres partagés par Pôle emploi, Laurent Berger dit vrai. Au deuxième trimestre de 2022, il y a 5 millions de demandeurs d’emploi inscrits, répartis entre les catégories A, B et C. Ce sont ceux qui sont donc en recherche d’emploi. Sur ce chiffre, seulement 2,3 millions perçoivent l’indemnité de l’Assurance-chômage. Soit un peu moins que la moitié, comme l’a annoncé Laurent Berger.

Selon les chiffres de la fin de l’année 2021, il y a également environ un million de personnes qui ne touchent pas cette indemnité. Cela s’explique par l’enchaînement de plusieurs CDD par exemple. Ces demandeurs perçoivent un salaire jugé trop élevé, ou ont travaillé trop d’heures dans le mois pour toucher cette indemnisation.

Et puis, il y a ceux qui ne demandent rien. Un récent rapport du ministère du Travail affirme qu’il y a entre 25 et 42 % des salariés éligibles à l’Assurance-chômage qui ne la réclament pas. Le document note par ailleurs que cette proportion est « comparable » à celle observée sur d’autres prestations sociales.

Ce non-recours s’explique par deux raisons principales. Comme c’est le cas pour de nombreuses aides, la première cause est le fait que les salariés ne savent pas s’ils ont le droit ou non au chômage. Et puis la seconde est bien différente. Certains refusent de pousser les portes de Pôle emploi par craintes de stigmatisation ou alors parce qu’ils pensent retrouver rapidement du travail.