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Cinq infos dans le rétro : Violences à Sainte-Soline, les Bleues victorieuses et l’uranium de Vladimir Poutine

Vous n’avez pas suivi l’actu ce week-end ? Bien ouej, vous saviez que votre site Web préféré allait vous faire le récap' en fin de journée. Allez, raccrochez les wagons de l’actu grâce à notre actu en cinq points. Attention spoiler : comme d’hab', on parle foot et Ukraine.

1. A Saint-Soline, la manif tourne au chaos

Un manifestant est entre la vie et la mort après de violents affrontements avec les forces de l’ordre samedi dans les Deux-Sèvres. Le pronostic vital de cet homme de 30 ans, victime d’un traumatisme crânien, restait engagé dimanche selon le parquet de Niort qui a ouvert une enquête sur les circonstances dans lesquelles trois manifestants au total, dont une femme de 19 ans et un autre homme de 27 ans, ont été grièvement blessés.

Selon un bilan encore provisoire fourni par le parquet, 29 gendarmes ont été blessés, dont deux grièvement sans que leur vie soit menacée, et sept manifestants au total ont été pris en charge par ailleurs par les secours. Mais les organisateurs - le syndicat agricole Confédération paysanne, le collectif d’associations Bassines non merci et le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre - font état d’un bilan beaucoup plus lourd : 200 manifestants blessés, dont 40 graves. Entre intox, écarts de chiffres, grenades lacrymogènes ou cocktails molotov, voici le film de cette mobilisation qui s’est transformée en « un déferlement de violence intolérable », selon le gouvernement et « une dérive violente de l’Etat », selon les organisateurs. Un récap' de Xavier Regnier à lire ici.

2. Pas de « retraite » pour les « réformes »

Malgré les blocages et la contestation, l’exécutif ne veut pas envisager l’immobilisme. Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a donc assuré ce dimanche que l’exécutif allait continuer à dérouler une feuille de route « réagencée ». « La réforme des retraites ne signe pas la retraite des réformes. Il y aura, demain, d’autres réformes, conduites par nous ou par les gouvernements qui nous succéderont », souligne-t-il dans une interview au Journal du dimanche. Il n’empêche que mardi l’exécutif devra faire face à une 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, dont l’avenir politique est désormais entre les mains du Conseil constitutionnel, alors que les tensions dans la rue s’accroissent.

« Je me demande si ce n’est pas ce que cherche le président de la République, tout faire pour radicaliser le mouvement, pour susciter tant de colère qu’elle déborde (…) et retourner l’opinion contre les manifestations », a fustigé Fabien Roussel, ce samedi sur RMC. Un Emmanuel Marcon qui s’entretiendra, lundi à midi, avec sa Première ministre, puis le duo sera rejoint à 13h15 par les patrons de groupes parlementaires, chefs de partis et quelques membres du gouvernement

L’info en plus : Dans l’émission Quotidien, le chroniqueur Nicolas Fresco a lancé vendredi soir sa chronique avec une vidéo tournée par Polska, dans laquelle l’influenceuse annonce qu’elle et son amie vont manifester. Les deux femmes sont « célèbres pour avoir été recalées en raison de leur décolleté plus profond que le trou de la Sécu », a précisé Nicolas Fresco, avant d’égratigner leur slogan « les formes contre la réforme ». La séquence, postée par Quotidien sur Twitter, a ce week-end été dénoncée par nombre d’internautes. Pour en savoir plus, c’est ici.

3. Vladimir Poutine, l’uranium appauvri et la Biélorussie

Vladimir Poutine a menacé ce samedi d’utiliser des obus à uranium appauvri en Ukraine si Kiev devait en recevoir de la part des Occidentaux, comme récemment évoqué par une responsable britannique. « La Russie, bien sûr, a de quoi répondre. Nous avons, sans exagérer, des centaines de milliers d’obus de ce type. Nous ne les utilisons pas pour le moment », a déclaré le président russe lors d’une interview à la télévision russe. Et dans la foulée, Vladimir Poutine a affirmé que Moscou allait déployer des armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de son allié, la Biélorussie. Kiev a accusé d’emblée la Russie de prendre la Biélorussie en « otage nucléaire » et a prié le Conseil de sécurité de l’ONU d’organiser une réunion d’urgence pour contrer le « chantage nucléaire » de la Russie.

L’info en plus : Depuis lundi, Diane Regny, journaliste à 20 Minutes, est en Ukraine. Elle a rencontré, jeudi à Kiev, Oleksandr Tkachenko, ministre de la Culture depuis juin 2020. Voici son interview, à lire ici.

Diane Regny, journaliste à "20 Minutes", sur le terrain dans la région de Kharkiv.
Diane Regny, journaliste à "20 Minutes", sur le terrain dans la région de Kharkiv. - 20 Minutes

4. Les Bleues démarrent le Tournoi des VI Nations par une victoire

On l’avait prédit (notre journaliste spé rugby Nicolas Stival) : les Bleues allaient enfin nous régaler. Pas besoin de rater complètement une Coupe du monde pour faire sa révolution. Prenez le XV de France féminin. Honnêtes troisièmes du Mondial néo-zélandais à l’automne (même si elles visaient le titre), les Bleues ont attaqué le Tournoi des VI Nations, ce dimanche en Italie, avec un nouvel encadrement. Le sélectionneur Thomas Darracq et la manager Annick Hayraud ont quitté le navire en décembre, et les adjoints d’hier, Gaëlle Mignot et David Ortiz, sont devenus les patrons d’aujourd’hui. « C’est un renouveau, apprécie la nouvelle capitaine Audrey Forlani, qui revient en force après avoir été privée de Coupe du monde. Les entraînements se passent plutôt bien, avec une bonne ambiance sur et en dehors du terrain. On joue libérées, c’est ça qui va faire sûrement notre force. » Libérées, c’est gagné puisqu’à Parme, nos Bleues ont terminé sur un joli 12-22.

5. Le jeune, c’est le nouveau vieux

C’est une info 20 Minutes. Après trois années passées à vivre des crises (sanitaire, climatique, inflationniste, ukrainienne et sociale), on aurait pu penser que les 18-30 ans auraient brûlé la vie par les deux bouts. Façon aquoibonistes heureux, pas façon Amy Winehouse. La dernière étude #MoiJeune menée en partenariat avec OpinionWay vient contredire ce que l’on aurait aimé lire : presque trois ans après le premier confinement, les jeunes ne sont pas joyeux. Dans le « monde d’après », tant vanté par Emmanuel Macron le soir du 16 mars 2020, 78 % d’entre eux évaluent l’état de santé mentale de leur génération comme « pas bon ». S’ensuivent toute une série de chiffres sur les 18-30 ans qui ne donnent pas vraiment envie de « fêter ça » autour d’un apéro. Et un curieux constat : le jeune, c’est le nouveau vieux. Pour en savoir plus sur cette « révolution par le tricot », c’est par ici.