France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Cirtem monte en puissance pour combler les besoins de décarbonation

Chargeurs de téléphone, distribution électrique, bornes de recharge pour les voitures... Grâce à la montée de l'utilisation de l'électronique de puissance, Cirtem spécialisée dans le domaine, poursuit son développement. La société située à Sainte-Foy-d'Aigrefeuille, au Sud-Est de Toulouse, ne souhaite plus orienter sa production sur des prototypes à l'unité pour des industriels et dans de la petite et la moyenne série. Elle cherche désormais à industrialiser sa production.

Hycco veut lever 8 millions pour industrialiser ses plaques de piles à combustible à hydrogène

« Aujourd'hui, nous avons la chance que la transformation vers l'électrification demande énormément de développement avec très peu d'acteurs pour effectuer ces recherches. Nous sommes donc à la croisée des chemins de tous ces sujets en rapport avec la décarbonation, donc nous ne manquons pas d'activités. Nous avons également la possibilité de choisir nos sujets en privilégiant ceux qui vont déboucher vers de la production », développe Thibaut Kein, directeur commercial de Cirtem.

L'électronique de puissance, un marché porteur

 L'entreprise, fondée en 1988, vise essentiellement trois domaines d'application. Le premier concerne la défense et plus particulièrement la marine avec des clients comme Thales ou Naval Group. La société travaille également dans le secteur de la mobilité avec des groupes comme BleuBus, issu du groupe Bolloré ou encore Renault. « Nous tentons aujourd'hui d'aller dans le domaine de l'offroad » (véhicules non-routiers), précise Thibaut Kein. Enfin, l'entreprise fournit de l'électronique de puissance dans le secteur des infrastructures électriques et donc de la distribution d'énergie.

L'INP Toulouse, GDF Suez et Cirtem créent une plateforme de recherche sur la conversion d'énergie

Concrètement, l'entreprise produit des équipements pouvant par exemple rééquilibrer le réseau au passage d'un TGV ou à destination des bornes de recharge électrique pour les voitures. La société travaille ainsi sur un contrat concernant les modules de puissance à l'intérieur de ces bornes. Cirtem est également en négociation pour un autre contrat dans la mobilité maritime.

 « Nous sommes en pré-série et fabriquons les premières pièces pour un équipement qui permet de convertir les moteurs thermiques de navires de plaisance, en particulier, les voiliers, en moteur électrique », ajoute-t-il.

Voilà pourquoi l'entreprise cherche donc à accéder au niveau industriel de sa production.

Un nouveau bâtiment de 3.000 m2

Pour cela, Cirtem construit un nouveau bâtiment, situé à 200 m de leurs locaux, pour y installer des lignes de production automatisées. « Nous avons également l'intention de produire nos propres cartes électroniques, ce qui nous rendra plus indépendant sur la fourniture de ce matériel », ajoute Thibaut Kein. Cette nouvelle usine fera plus de 3.000 m2, le double des installations actuelles de Cirtem. Le déménagement se fera progressivement pour une mise en service totale à la fin 2024. Afin d'assurer ce projet, et si les contrats aboutissent, 50 à 60 personnes pourraient être embauchées d'ici 2027.

Exagan veut relancer la filière électronique de puissance à Toulouse

7,5 millions de chiffre d'affaires prévus pour 2023


Aujourd'hui, Cirtem emploie une cinquantaine de personnes pour un chiffre d'affaires de 4 millions d'euros. À cela, s'ajoutent les projets subventionnés par la région et l'Ademe, l'agence de la transition écologique, qui vient gonfler le chiffre d'un million d'euros pour un volant d'activité total de cinq millions. Pour l'année 2023, la société vise 7,5 millions d'euros de chiffre d'affaires et espère atteindre un résultat de 15 millions d'ici quatre ans. « Cette année est une année de bascule où nous allons passer dans un rythme où nous aurons plus de production que de R&D », conclut le directeur commercial.