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Cognac: « La crise est dépassée à l’Aserc », selon Lionel Lambert

Il y a des difficultés certes, mais de belles choses à faire, je le dis sincèrement et j’y crois fermement. On va s’y employer. » Le ton est donné. Si Lionel Lambert, 55 ans, a pris la direction de l’association socio-éducative de la région de Cognac (Aserc), c’est avec de solides intentions en stock. Dont...

Il y a des difficultés certes, mais de belles choses à faire, je le dis sincèrement et j’y crois fermement. On va s’y employer. » Le ton est donné. Si Lionel Lambert, 55 ans, a pris la direction de l’association socio-éducative de la région de Cognac (Aserc), c’est avec de solides intentions en stock. Dont celle de vite redorer le blason d’une structure secouée depuis deux ans de toute part. Entre crise de gouvernance, licenciement contesté aux prud’hommes par son ancienne directrice Sandrine Papon (1), et une situation financière préoccupante qui a vu le commissaire aux comptes annoncer le lancement d’une procédure d’alerte, au regard d’un résultat net négatif de 293.000€ dévoilé lors de la dernière assemblée générale, en juin.

Un vrai défi auquel ce professionnel du secteur socio-éducatif, Saintais d’origine, s’est déjà attelé depuis son arrivée il y a à peine trois semaines. « Pas de temps à perdre, il y a du travail », souligne-t-il.

La crise est dépassée d’une certaine façon, on va entrer dans une phase de relance, c’est ce qui me motive.

Votre arrivée était très attendue. Ce n’est trop de pression sur les épaules ?

Lionel Lambert. Pas spécialement. L’Aserc est une structure convalescente certes, qui a connu beaucoup de turbulences, mais je dirais que c’est presque un atout en fait. Au moins on connaît les difficultés, les points d’achoppement, il y a un projet défini sur la table, les partenaires sont là, on sait où on va désormais. La crise est dépassée d’une certaine façon, on va entrer dans une phase de relance, c’est ce qui me motive.

Il n’empêche que c’est un vrai défi qui s’ouvre à vous. Qu’est-ce qui vous a poussé à le relever ?

J’aime m’investir dans des postes qui ont du sens et dans lesquels il y a de la cohérence, c’est le cas ici. Il y a un vrai terreau favorable à l’Aserc, de belles perspectives pour cette association à taille humaine, incontournable sur ce beau territoire plein d’atouts, où tout le monde se connaît, partenaires compris, c’est ce qui m’intéresse. En être le capitaine et le moteur de sa relance, c’est exaltant comme challenge. Et puis c’est une région que je connais, ça a aussi contribué à ma venue, proche de ma région d’origine dont je vais pouvoir profiter aussi, même si ce n’est pas pour tout de suite, il y a d’autres priorités.

La première justement, c’est laquelle pour l’Aserc ?

Le plus urgent, c’était de rencontrer et rassurer les partenaires financeurs, ce qui a été fait cette semaine avec la CAF notamment. Je n’ai pas le droit aux 100 jours, il faut mettre les mains dans le cambouis tout de suite, il y a du travail (sourire). Je vais bientôt rencontrer le maire et le sous-préfet aussi. C’est important de montrer qu’il y a désormais un capitaine en mesure d’opérer le rebond. L’autre priorité est bien sûr d’être auprès de ce public cognaçais plus modeste, l’Arsec est là pour se tourner vers eux.

Vous avez rencontré les salariés également ?

Il y a eu un pot d’accueil à mon arrivée, c’était important là aussi. Je sais qu’il y a eu des tensions dans les équipes, mais il faut regarder devant maintenant. J’ai commencé à prendre le pouls ici et là, je vais continuer à le faire jour après jour afin d’identifier avec chaque salarié et bénévole les axes de développement, les propositions qu’ils peuvent avoir, et affiner mon diagnostic. Ce sont des équipes volontaristes, impliquées, il faut mettre de l’huile dans les rouages pour que ça fonctionne bien à nouveau, ce dont je ne doute pas. On va remettre les choses à plat ensemble, puis les gaz ensuite.

Ce qui signifie concrètement ?

On va revoir le fonctionnement en interne, bien redéfinir les missions de chacun, rationaliser les tâches, harmoniser les pratiques et essayer d’innover en la matière, redonner des repères. L’objectif est de faire avancer l’Aserc dans une amélioration continue, afin de lui permettre de retrouver le chemin de l’innovation sociale, sa fonction de développeur de territoire solidaire. Le projet de pôle jeunesse, déjà lancé, va dans ce sens, on va le renforcer. Je ne suis pas inquiet pour la suite, mes premières impressions sont très positives. On va y parvenir, je vais m’y employer.

(1) Après deux années de bataille juridique, le jugement devrait être rendu en février prochain. Selon la décision, les parties pourront ensuite faire appel.