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Comment la gauche italienne est devenue l’“establishment”

Élections.

En position défavorable dans les sondages, le Parti démocrate risque de subir une défaite historique lors des élections du 25 septembre. La faute à un éloignement toujours plus profond des classes populaires, mais aussi à une tendance à être le parti “des institutions”, toujours prêt à s’engouffrer dans les coalitions de gouvernement.

Le leader du Parti démocrate (PD), Enrico Letta, à Rome, en Italie, le 6 septembre 2022.
Le leader du Parti démocrate (PD), Enrico Letta, à Rome, en Italie, le 6 septembre 2022. PHOTO VINCENZO PINTO/AFP

Certaines statistiques valent mieux que mille paroles. Il y a environ deux semaines, à l’approche des élections générales, Il Fatto Quotidiano publiait un sondage sur les intentions de vote d’un échantillon de 2000 Italiens, classés selon leur type de profession. Les résultats obtenus sont sans appel : seulement 9 % des ouvriers accordent leur confiance au Parti démocrate (PD, centre gauche), contre 28 % qui entendent voter pour Fratelli d’Italia, et 21 % pour la Ligue (deux partis d’extrême droite).

Selon ce même sondage, le PD concentrerait sa force électorale chez les dirigeants et dans les professions intellectuelles, où le parti d’Enrico Letta obtiendrait 34 % des intentions de vote. Pis, les préférences exprimées feraient du PD “le premier parti des riches”, puisqu’il “convainc une personne sur trois parmi ceux qui gagnent plus de 5 000 € par mois”, détaille le journal romain.

“Le parti de la ZTL”

“Des décennies de d’éloignement entre les partis de gauche et les classes populaires trouveront leur consécration définitive dans le vote du 25 septembre”, tranche ainsi Il Fatto Quotidiano. Ce journal proche du Mouvement 5 étoiles (antisystème) n’est jamais tendre avec le PD, mais il n’est manifestement pas le seul à lui reprocher de s’être embourgeoisé.

Dans la presse de droite, par exemple, le PD est régulièrement moqué comme “le parti de la ZTL”, un sigle qui désigne les centres-villes où les voitures sont interdites, et donc, par extension, les quartiers favorisés des riches métropoles, qui seraient devenus les

Beniamino Morante

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