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Comment notre cerveau fait des choix et lesquels privilégier

Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Science Focus

Lorsque l'on est face à une décision, tout un processus se met en marche dans notre cerveau. Comprendre ce qui se passe dans notre boîte crânienne pourrait nous aider à faire les bons choix. Science Focus a questionné Sheheryar Banuri, économiste du développement et maître de conférences à l'Université d'East Anglia sur le sujet.

Dans sa réponse, ce dernier fait intervenir l'économiste Daniel Kahneman, qui a simplifié le modèle de fonctionnement de notre cerveau, pour obtenir deux modes de raisonnement: le système 1 et le système 2. Le premier conduit à une prise de décision émotionnelle, tandis que le second mène à une prise de décision délibérative. Face à un choix, une sorte de calcul mental se met en place et notre cerveau décide rapidement s'il vaut la peine d'être réfléchi ou non. «Est-ce que les récompenses valent l'effort mental que nous allons fournir?», se demande-t-on inconsciemment.

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Garder le cap sur l'avenir

Pour définir un mauvais choix, Sheheryar Banuri explique qu'il s'agit d'une «décision qui va à l'encontre d'une aspiration ou d'un objectif que vous avez» –libre à chacun de définir ce qui est une mauvaise décision pour lui-même. Mais inévitablement, les conséquences à court et long terme influent sur la prise de décision.

L'être humain a une certaine tendance à la patience, retardant les récompenses immédiates et privilégiant des récompenses futures. Beaucoup d'expériences quotidiennes le démontrent: le réveil a beau être difficile, nous allons toujours préférer nous lever plutôt que de profiter d'une heure ou deux de sommeil supplémentaire, pour être récompensé plus tard (en gardant son travail, par exemple).

Pourtant, historiquement, nous tendons plutôt à vouloir des récompenses immédiates parce que l'avenir est incertain. «Vous ne savez pas si vous vivrez demain, alors pourquoi retarder les récompenses?», résume Banuri. Si nous évoluons aujourd'hui dans l'autre sens, le raisonnement reste le même.

En conclusion, pour prendre de bonnes décisions, il faut penser loin. «Essayer de repousser ces instincts initiaux pour obtenir des récompenses qui se produiront dans le futur est le secret pour atteindre des objectifs à long terme», assure ainsi l'économiste du développement.