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Structurellement, le creusement de la balance des biens est encore le reflet d’une détérioration entamée il y a deux décennies déjà. sascha burkard/Sascha Burkard - stock.adobe.com

Le déficit commercial record de 85 milliards d’euros enregistré en 2021 a quasiment doublé l’an dernier, malgré un rebond des exportations.

Encore un triste record. Le déficit commercial s’est envolé à 164 milliards d’euros en 2022 (après 85 milliards en 2021), selon des chiffres publiés ce mardi matin par les Douanes. En un an, l’Hexagone a donc quasiment doublé un déficit déjà abyssal. Pour mémoire, dans la loi de finances pour 2022, le gouvernement ne le voyait pas tomber dans le rouge au-delà de 100 milliards.

Le contexte international et géopolitique a évidemment pesé. À la fois sur les ventes françaises à l’étranger et, surtout, sur la facture des produits importés. Depuis trois ans, les contre-performances s’expliquent, il est vrai, par des facteurs conjoncturels qui tiennent entre autres à la crise sanitaire et, plus récemment, aux hausses des prix de l’énergie en lien avec la guerre en Ukraine. Le gaz, par exemple, a coûté 2,4 fois plus en 2022 qu’une année ordinaire. La facture énergétique globale, quand on y intègre la dépréciation de l’euro face au dollar, «représente 80 % de la dégradation du solde commercial»,

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