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Conférence de presse d’Elisabeth Borne, en direct : le plan de lutte contre le harcèlement scolaire détaillé

 La première ministre Elisabeth Borne, le 27 septembre 2023.

Live en cours

« Nous mènerons une lutte implacable contre le harcèlement », a promis la première ministre, pour qui « le meilleur moyen de lutter contre le harcèlement, c’est de sensibiliser, d’expliquer, de prévenir ».

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Vous avez été victime de harcèlement scolaire, ou vous y êtes confrontés dans votre quotidien, racontez-nous en commentaire de ce live. Si vous travaillez en milieu scolaire, décrivez-nous comment ces situations sont prises en charge.

Tout le live

Borne veut permettre « d’exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux »

Les auteurs de harcèlement doivent « être sanctionnés », déclare la cheffe du gouvernement, qui annonce une saisine « systématique » du procureur en cas de signalement

« Nous allons faire du 3018 le numéro unique de signalement » des cas de harcèlement scolaire, annonce Borne

« Pour que la parole se libère et que chacun sache vers qui se tourner », le 3018 deviendra le « numéro unique de signalement, accompagné d’une application » : « Une fois le cas de harcèlement détecté, nous voulons améliorer considérablement la prise en charge des victimes. »

« Notre objectif est clair : offrir à toutes les victimes et à leurs familles un parcours clair et balisé », affirme la première ministre

« Dès début 2024, les encadrants des accueils collectifs pour mineurs seront formés », annonce Elisabeth Borne

Afin que « la parole de la victime [soit] libérée et parfaitement prise en compte », la première ministre annonce la formation, dès le début de 2024, des « encadrants des accueils collectifs pour mineurs ». « Nous aurons une attention particulière pour le harcèlement dans le sport, prévient-elle. Dès cette année, les formations des éducateurs sportifs incluront un volet spécifique sur le harcèlement. »

« Notre plan, c’est 100 % prévention, 100 % détection et 100 % solution », résume la première ministre

« Le premier enjeu, c’est la prévention », selon Elisabeth Borne, qui appelle à la vigilance au sujet d’actes parfois vus comme de simples « chamailleries ». « Alors, le meilleur moyen de lutter contre le harcèlement, c’est de sensibiliser, d’expliquer, de prévenir, affirme Elisabeth Borne. Ce plan prévoit la formation de tous les acteurs de la communauté éducative : les élèves, les parents, les personnels de l’éducation nationale, avec l’objectif que chacun soit formé d’ici la fin du quinquennat. »

« Nous mènerons une lutte implacable contre le harcèlement », assure Elisabeth Borne dans son propos introductif

La première ministre a rappelé qu’un million d’enfants avaient été harcelés ces trois dernières années. « Concrètement, pour les enfants victimes, c’est une forme de violence, a martelé Elisabeth Borne. C’est la peur, la honte, l’angoisse et parfois même l’irréparable. Se faire insulter, exclure, bousculer ou même frapper, c’est un quotidien qu’aucun adulte ne supporterait. »

La première ministre, Elisabeth Borne, prend la parole

« Nous devons être plus efficaces dans la lutte contre le harcèlement scolaire », reconnaît Gabriel Attal

La première ministre, Elisabeth Borne, doit dévoiler, à partir de 16 h 30 lors d’une conférence de presse, son plan interministériel « contre le harcèlement à l’école et dans tous les lieux de vie de l’enfant ». L’objectif, selon Matignon, est « de mieux prévenir les drames tels que ceux survenus ces derniers mois et poser un constat sur les défaillances existantes ».

Ce plan interministériel avait été annoncé en juin, après le suicide de Lindsay, 13 ans, collégienne dans le Pas-de-Calais, le 12 mai. L’ensemble de mesures qui doit être détaillé est porté par une « philosophie claire », a expliqué Gabriel Attal, le ministre de l’éducation nationale : « 100 % prévention, 100 % détection et 100 % réaction ». « Nous avons appelé à un électrochoc, et je constate que l’électrochoc a commencé », a-t-il affirmé mardi à l’Assemblée nationale. « Oui, la peur doit changer de camp ; oui, nous devons être plus efficaces dans la lutte contre le harcèlement scolaire. »

Quatre adolescents ont été jugés coupables de harcèlement, cinq mois après le suicide de Lucas, dans les Vosges, mais le lien de causalité avec le drame n’a pas été retenu. Face à ce type d’affaire, la justice se doit de faire prévaloir l’éducatif sur le répressif.

Lire aussi : Face au harcèlement scolaire, la délicate mission des juges

APPEL À TÉMOIGNAGES

Alors que les suicides récents d’adolescents à la suite de faits de harcèlement ont marqué l’actualité et que le gouvernement a fait de la lutte contre ce fléau une « priorité absolue », si vous avez vous-même été harcelé pendant votre jeunesse, racontez-nous les conséquences que cela peut avoir aujourd’hui sur votre vie d’adulte. Avez-vous l’impression que cela a pu jouer ou joue encore sur votre parcours, vos relations sociales, votre confiance en vous ? Si vous êtes parents, est-ce que cela a un impact sur la manière d’élever vos enfants ou sur vos craintes les concernant ?

Votre témoignage, que nous lirons avec attention, pourra être utilisé dans le cadre d’un article à paraître dans Le Monde sur ce sujet. N’oubliez pas de mentionner un numéro de téléphone ainsi qu’une adresse électronique que vous consultez souvent : nous pourrions être amenés à vous contacter pour des précisions. Votre anonymat sera préservé si vous en faites la demande.

Les élèves de primaire auteurs de harcèlement peuvent désormais changer d’école

Un décret paru le 16 août a entériné cette mesure annoncée par l’ancien ministre de l’éducation nationale Pap Ndiaye, au mois d’avril. Le directeur d’école peut désormais prendre « toute mesure éducative » de nature à faire cesser le comportement d’un élève si ce dernier « fait peser un risque caractérisé sur la sécurité ou la santé d’un autre élève de l’école ». Il a aussi la possibilité de suspendre temporairement l’accès à l’école de cet élève.

Dans les cas où ledit comportement de l’élève persiste, les directeurs académiques des services de l’éducation nationale (Dasen) peuvent solliciter le maire afin qu’il inscrive l’enfant dans une autre école de la commune. Si cette dernière ne compte qu’une seule école publique, ce transfert ne peut cependant intervenir qu’avec l’accord du maire d’une autre commune. Il est prévu que l’élève bénéficie d’un « suivi pédagogique et éducatif renforcé jusqu’à la fin de l’année scolaire en cours ».

La possibilité de déplacer un élève d’une école vise à empêcher que le changement d’établissement s’impose à l’élève harcelé plutôt qu’à celui qui commet le harcèlement, principe sur lequel s’accordent parents et enseignants. « Il est évident qu’il faut éviter ce type d’injustice, mais en arriver à changer un enfant d’école est aussi un aveu d’échec », estime Grégoire Ensel, président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE). Comme les syndicats enseignants, la FCPE juge avant tout nécessaire de déployer « des moyens pour la prévention, le repérage en amont et l’accompagnement », d’autant que les écoles primaires ne bénéficient pas de personnel de vie scolaire et manquent de psychologues.

Lire aussi : Harcèlement scolaire : durcissement du régime des sanctions, notamment à l’école primaire

Pilote du programme de lutte contre le harcèlement à l’école (pHARe), le collège Jean-Mermoz de Belleu, dans l’Aisne, a formé des élèves à repérer et signaler les cas de harcèlement. L’équipe éducative, très réactive, privilégie une approche non blâmante dans un premier temps.

Podcast | Comment l’éducation nationale fait-elle face au harcèlement scolaire ?

Mattea Battaglia, journaliste au Monde, raconte la difficile prise de conscience des autorités sur ce sujet et expose les méthodes mises en place pour agir.

C’est la fin de ce tchat

Merci à toutes et à tous pour vos nombreuses questions !

Le contexte

Live animé par Marie Slavicek

Image de couverture : La première ministre Elisabeth Borne, le 27 septembre 2023. BERTRAND GUAY / AFP

  • La première ministre, Elisabeth Borne, doit dévoiler, mercredi 27 septembre, à partir de 16 h 30, à Matignon, un plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire.
  • Parmi les pistes explorées : la confiscation du téléphone portable des élèves harceleurs, leur bannissement des réseaux sociaux, l’envoi d’un questionnaire à tous les élèves pour détecter « les signaux faibles », des cours d’empathie à l’école primaire ou le renforcement du Phare (programme de lutte contre le harcèlement à l’école).
  • Ce plan interministériel avait été annoncé en juin, après le suicide de Lindsay, 13 ans, collégienne dans le Pas-de-Calais, le 12 mai.
  • La cheffe du gouvernement avait alors assuré vouloir « faire de la lutte contre le harcèlement la priorité absolue de la rentrée 2023 ». « Le harcèlement est un fléau qui mine le quotidien de milliers de jeunes et cause trop souvent des drames, la détresse, la dépression et parfois même le suicide », avait-elle déclaré à l’Assemblée nationale.
  • Mme Borne avait aussi annoncé avoir « demandé aux ministres de l’intérieur, de la justice et du numérique d’appuyer le ministre de l’éducation nationale afin d’être plus efficace dans la prévention et les sanctions contre le harcèlement, notamment sur les réseaux sociaux ».
  • De son côté, le ministre de l’éducation, Gabriel Attal, s’est indigné, le 16 septembre, d’une réponse envoyée par le rectorat aux parents de Nicolas, qui avait signalé à l’équipe éducative de son établissement les faits de harcèlement dont leur enfant était victime – le lycéen s’est suicidé le 5 septembre, à Poissy (Yvelines). Le ministre a également promis un audit sur la gestion des cas de harcèlement dans chaque académie.
  • M. Attal a par ailleurs confirmé, lundi, vouloir renforcer les moyens des rectorats avec « des personnels dédiés » à la lutte contre le harcèlement. « La situation ne se gère pas avec des courriers, mais avec de l’humain », a-t-il assuré.
  • Entre 800 000 et 1 million d’élèves subiraient du harcèlement chaque année, selon un rapport d’information du Sénat publié en 2021.
  • TCHAT | Comment prévenir le harcèlement scolaire et en détecter les signes ? Professeurs dans un collège de Nantes, Philippe Salson et Gwenaël Le Guevel ont élaboré un plan de lutte contre le harcèlement scolaire dans leur établissement. Ils ont également participé à l’écriture d’un ouvrage collectif, Violence et justice restaurative à l’école (Dunod, 2021). Ils répondront à vos questions lors d’un tchat à partir de 13 heures.

Nos contenus sur le sujet :

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