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Confolens : le budget 2023 dans l’étau des prix de l’énergie

« On aura une première indication à la fin du mois de février sur le niveau des coûts énergétiques qui pourraient avoir des conséquences désastreuses...

« On aura une première indication à la fin du mois de février sur le niveau des coûts énergétiques qui pourraient avoir des conséquences désastreuses sur nos finances », a prévenu Jean-Noël Dupré, le maire, lors du conseil municipal de ce jeudi 2 février qui a approuvé les comptes financiers 2022. Lesquels laissent apparaître une situation positive avec un excédent de fonctionnement de plus de 500 000 euros sur un budget total de près de 4,5 millions d’euros.

Une partie de cet excédent (300 000 euros) est affectée en réserve pour amortir l’explosion redoutée des factures d’électricité (prix multiplié par 9 par rapport à 2022) et de gaz (multiplié par 2), Confolens étant, comme de nombreuses communes charentaises, soumise aux prix négociés par le Syndicat départemental d’électricité et de gaz (SDEG), sans pouvoir bénéficier du bouclier tarifaire ne s’appliquant qu’aux communes les plus petites (moins de 2 millions de budget et 10 employés).

« J’espère que nos réserves vont suffire. Quoi qu’il en soit, on va devoir faire des arbitrages », a souligné le maire dans une salle du conseil figée à 16 °C, les économies étant appliquées à tous les bâtiments à l’exception des écoles (19 °C). La commune, qui a « mis en pause de nombreux programme d’investissements », a engagé depuis plusieurs semaines des mesures d’économies drastiques (baisse de la température dans tous les bâtiments publics, diminution de l’éclairage public, changements des compteurs pour payer en tarif bleu…).

Déjà de grosses économies

Cette chasse au gaspi a permis, selon les calculs de la mairie, de limiter l’explosion des coûts : « Si on avait consommé comme en 2021, la facture totale d’énergie aurait été de 575 000 euros. Elle est finalement de 347 000 euros contre 264 000 en 2021. »

L’enjeu pour 2023 est d’endiguer le plus possible la nouvelle hausse de prix qui s’applique dès ce début d’année. « On veut tenter de limiter nos dépenses énergétiques à 800 000 euros en 2023, amortisseur de l’État inclus, soit 450 000 euros de plus qu’en 2022. À consommation constante, on aurait payé 1,5 million d’euros », souligne Jean-Noël Dupré qui a soumis au conseil un débat d’orientation budgétaire, quand bien même ce n’est pas obligatoire pour les communes de moins de 3500 habitants.

Le maire, qui a dit ne pas vouloir toucher aux taux des taxes foncières (1) - bâti et non bâti -, ajoute qu’il faudra « prendre des décisions » pour les quatre gros investissements qui auraient dû démarrer en 2022 : la transformation des allées de Blossac, la réhabilitation des halles, le pôle social et solidaire et le pôle éducation : « C’est d’autant plus rageant que ces projets sont balisés, les financements sont obtenus… »

Le 20 mars, le conseil municipal devra assumer des choix. À l’aube du printemps.

(1) Les impôts fonciers devraient toutefois augmenter, en raison de la revalorisation pressentie de 7 % des valeurs locatives. Une décision de l’État.

Au fil des dossiers

Vente d’un bâtiment communal. La commune a décidé de vendre pour 36 000 euros un bâtiment qui lui appartenait à Ansac-sur-Vienne. Il s’agit de l’ancien magasin des Meubles Papot. L’acheteur, c’est l’association The Hope 16 qui occupe déjà le bâtiment qu’elle a transformé en immense boutique d’objets de récupération.
Un terrain déclassé pour l’extension d’une entreprise. La commune a accepté le déclassement d’un terrain lui appartenant à côté de l’abattoir intercommunal pour le céder à la société La Confolentaise des viandes qui va pouvoir y construire un atelier de transformation.