Les rebondissements du Qatargate ne sont pas finis. Comme le révèle ce mardi L’Equipe, Mohamed Bin Hammam se trouve en effet dans le viseur de la justice française. L’ex-président de la confédération asiatique de football est ainsi activement recherché par le juge Serge Tournaire, avec un mandat d’arrêt délivré le 22 juin pour des « faits de corruption privée en lien avec l’attribution de la Coupe du monde de football 2022 », d’après une source judiciaire.
Celui qui ambitionnait la succession de Sepp Blatter à la tête de la Fifa avait été suspendu à vie par l’instance mondiale du football en 2011 pour des soupçons de pots-de-vin. Il était alors accusé d’achat de voix dans la course à la présidentielle de l’instance. D’après une enquête publiée en 2014 par le Sunday Times, Mohamed Bin Hammam a offert, en novembre 2010, 305.000 euros au Polynésien Reynald Temarri, président de la Confédération du football d’Océanie de 2004 à 2010, afin de favoriser l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar un mois plus tard.
Le juge Tournaire souhaite évoquer ces importants soupçons avec Mohamed Bin Hammam depuis plusieurs années, mais celui-ci ne répond à aucune convocation et son domicile reste inconnu des autorités.
