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Des supporteurs iraniens et américains agitent leur drapeau national lors du match de football de la Coupe du monde 1998 entre l’Iran et les États-Unis au stade Gerland, à Lyon, le 21 juin. PATRICK KOVARIK/AFP

ENQUÊTE - Les Iraniens défient les Américains, ce mardi, lors de la Coupe du monde de football. Une rencontre à forte intensité géopolitique, qui rappelle celle de 1998, en France. Alors que la société iranienne est largement pro-occidentale, le régime survit en exaltant le sentiment anti-impérialiste. Un discours violemment rejeté par la rue depuis plus de deux mois. L’équipe nationale est prisonnière de ces tensions.

Iran - États-Unis: la haine? «Pas du tout, répond Ali, un homme d’affaires iranien qui vient de sortir de son pays. Le peuple iranien admire les Américains. Chez nous, il y a une fascination pour les États-Unis, confie-t-il au téléphone, à la veille du match entre les deux pays, ce mardi à Doha. Il ne faut pas oublier que, avant la révolution de 1979, l’Iran était un peu le 52e État américain, les films américains sortaient à Téhéran presque en même temps qu’à Washington.»

Officiellement, les États-Unis sont le «Grand Satan» aux yeux des responsables de la République islamique d’Iran, qui renversa le chah en 1979. Depuis, les deux pays n’ont plus de relations diplomatiques. La prise d’otages de l’ambassade américaine - 444 jours de détention entre novembre 1979 et janvier 1981 pour 52 diplomates américains - est toujours ressentie comme un traumatisme aux États-Unis. Et pourtant, à l’image d’un tableau persan tout en nuances, une sorte d’amour-haine caractérise la relation entre un pays…

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Le Figaro

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