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Coupe du monde : Messi dans le 1000, l'Argentine en quarts

L'Albiceleste a eu raison de l'Australie (2-1) ce samedi, en 8es de finale, et retrouvera les Pays-Bas vendredi.

Envoyé spécial à Al-Rayyan

Ça passe pour Lionel Messi et compagnie. Non sans quelques petites frayeurs à la fin… Éliminée en 8es de finale par la France en 2018, l'Argentine verra les quarts au Qatar. Les joueurs de Lionel Scaloni ont en effet eu raison de l'Australie (2-1) samedi, au stade Ahmad Bin Ali Stadium, au terme d'un match longtemps terne mais qui a eu son lot de rebondissements, du suspense jusqu'au bout. Pour son 1000e match en carrière, Leo Messi s'est fendu de son 94e en sélection, le troisième dans ce Mondial. Homme du match. Julian Alvarez s'est chargé du break et Enzo Fernandez réduisant le score… contre son camp. L'Albiceleste a désormais rendez-vous avec les Pays-Bas, tombeurs des États-Unis (3-1), le 9 décembre à Lusail.

Malgré ce final foufou, ce 8e de finale ne restera pas dans les annales, match fermé, festival d'imprécisions des deux côtés, avec des Australiens courageux face à des Argentins sans solution. Heureusement, les supporters sud-américains mettaient le feu dans les tribunes… Sur le pré, une grosse demi-heure dans les ténèbres. Messi allumait la lumière. Action à trois à la suite d'un coup franc. Depuis son aile droite, Messi pour McAllister juste en dehors de la surface, ce dernier s'appuyait sur Otamendi, petite remise pour le numéro 10. Le reste, c'est de la poésie. Petit coup de patte soyeux du gauche à ras de terre, celui qu'on a déjà vu des centaines de fois, qu'on paierait pour revoir encore (1-0, 35e). Quelques instants auparavant, Behich se chamaillait avec le septuple Ballon d'or (34e). Comme s'il avait réveillé la bête…

Pas grand-chose d'autre à se mettre sous la dent avant la pause (1-0 MT). Pas beaucoup plus après le repos en fait, on s'ennuyait ferme du côté d'Al-Rayyan. Il y avait bien cette frappe contrée de Messi (50e) et une relance argentine hasardeuse qui a mis l'eau à la bouche de Duke (53e) histoire d'animer les débats.

Coup du sort, coup de maître et coup de grâce

En matière de relance hasardeuse, les Socceros se posaient là aussi… À jouer avec le feu, on se brûle. Et l'Australie s'est consumée sur cette bourde monumentale de son gardien et capitaine, envoyé au feu par sa défense certes, mais qui jouait au pompier pyromane en tentant de dribbler deux Argentins. Un de trop. Alvarez n'en demandait pas tant (2-0, 57e). Assez pour attiser le feu des supporters et éteindre le peu d'espoir qui restait à l'Australie, au bord de la correctionnelle pendant quelques minutes sous les coups de boutoirs de Messi (63e, 64e, 65e). Fin de l'histoire ? Logiquement, oui. Mais la logique en football…

Sur un ballon mal repoussé par Otamendi, Fernandez déviait un tir de Goodwin (2-1, 77e). Coup du sort. Repris aux six mètres par Lisandro Martinez après s'être joué de quatre défenseurs (!), Behich était proche du coup de maître (80e) et Lautaro, le coup de grâce (88e, 90+2, 90+5), dans une fin de match tout à l'avantage des Argentins, Ryan étant sur le grill. Le dernier mot, c'est néanmoins Emiliano Martinez qui l'avait, avec une parade d'exception devant le dénommé Kuol au bout du temps additionnel (2-1 score final). L'Argentine pouvait souffler, exulter, communier pendant de longues minutes avec ses fans de feu.

Battus par l'Arabie saoudite d'Hervé Renard (1-2) lors de leur entrée en lice, les Argentins restent donc sur trois victoires (Mexique, Pologne, Australie) avant d'en découdre avec les Oranje vendredi prochain. Battus par la France (1-4) pour leur première sortie au Qatar, les Australiens, qui ont ensuite damé le pion de la Tunisie (1-0) et du Danemark (1-0), eux, s'arrêtent-là. Limités mais combatifs, ils y ont cru, ils se sont battus.