Face au Brésil en quart de finale ce vendredi (16h00), la Croatie, finaliste en 2018, est prête à créer la surprise. Emmenée par son capitaine Luka Modric, elle s'appuie aussi sur une nouvelle génération.
Certains cadres sont partis, des jeunes sont arrivés mais l'ambition reste intacte. Il y a quatre ans, la Croatie surprenait le monde du football en se hissant en finale de la Coupe du monde en Russie. Aujourd'hui, sur les 11 titulaires de la finale contre la France (défaite 4-2), seulement cinq sont encore dans l'équipe. Pourtant, la Croatie a confiance en son potentiel et en son groupe pour remporter cette Coupe du Monde.
Des noms comme Mandzukic, Rakitic ou Subasic ne sont plus là. Le premier est retraité, les deux autres ne souhaitent plus jouer avec l'équipe nationale. Mais malgré ces départs, la sélection croate fait toujours partie des plus vieilles de la Coupe du monde. Bien aidés par les 37 ans de leur capitaine, Luka Modric, les titulaires présentaient une moyenne d'âge qui s'approchait des 30 ans contre le Japon. Pas un problème pour le sélectionneur, Zlatko Dalic, qui souhaite s'appuyer sur l'expérience de ces joueurs.
Un maître à jouer vieillissant mais toujours important
Le Ballon d'or 2018, lui, n'a toujours pas raccroché les crampons. Encore titulaire au Real Madrid, il dispute au Qatar sa dernière compétition internationale. Moins virevoltant qu'en 2018 (élu meilleur joueur du tournoi), il n'en reste pas moins indispensable sur toutes les offensives croates. À l'image de son capitaine, la Croatie est également moins séduisante qu'en Russie. Seulement cinq buts sur les quatre premiers matchs, loin des 14 buts inscrits en 2018.
Leader naturel pour la jeune génération, il l'est aussi pour ses coéquipiers de toujours, dont l'autre joueur décisif de la sélection : Ivan Perisic. Déjà décisif à quatre reprises en 2018, il en est pour l'instant à deux buts et une passe décisive sur cette édition. Des joueurs offensifs d'expérience sur lesquels compte Zlatko Dalic, le sélectionneur croate : « Avec Luka (Modric), c'est une tout autre équipe, il est très important, il donne le rythme, il récupère des ballons importants…» Les espoirs reposent donc principalement sur l'expérience de ses attaquants mais également sur une défense qui s'avère très solide.
Josko Gvardiol : leader impressionnant de la nouvelle génération
20 ans seulement et déjà comparé aux plus grands. Le défenseur du RB Leipzig a explosé au grand jour depuis le début de cette Coupe du monde. Un roc, impressionnant au duel (80% de gagnés) et bluffant dans la relance, Gvardiol s'est imposé comme une révélation et l'un des meilleurs défenseurs du tournoi. Son sélectionneur a toute sa confiance et même son admiration : «A 20 ans, c'est un des meilleurs, sinon le meilleur défenseur central au monde actuellement». Il a également reçu l'approbation d'une légende à son poste, Rio Ferdinand, au micro de la BBC : « Il a été mon défenseur préféré à regarder dans le tournoi jusqu'à présent».
Accompagnés de l'expérimenté Dejan Lovren (33 ans) en défense centrale et de l'excellent gardien Livakovic, ils n'ont encaissé que deux buts en quatre matchs. Pour aller au bout, la Croatie devra donc s'appuyer sur ce socle défensif et espérer que la magie de Modric ou l'efficacité de Perisic fassent effet. Zlatko Dalic a en tout cas confiance en son équipe et l'a affirmé après le match contre la Belgique : «Si nous jouons comme ça, nous ne devons avoir peur de personne. Cette équipe est un mélange idéal entre la jeunesse et l'expérience.»
Le Brésil est prévenu, son adversaire en quart de finale «n'a pas peur» et est ambitieux : «Nous voulons et nous pouvons aller plus loin !» Face au Brésil, la génération dorée de Modric a l'occasion de réussir sa dernière danse avant de laisser la place à celle de Gvardiol.
