France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Coupe du monde : Upamecano raconte le coup de gueule de Varane à la mi-temps de France-Pologne

Le défenseur des Bleus s'est exprimé en conférence de presse, à deux jours de France-Angleterre en quarts de finale de la Coupe du monde.

Envoyé spécial à Doha

Dayot Upamecano titulaire en équipe de France à la Coupe du monde ? Cela ne surprendrait personne si le joueur du Bayern débutait le quart de finale contre l'Angleterre samedi (20h). Mais il y a quelques mois en arrière, ça aurait évidemment étonné… Il faut dire que le joueur de 24 ans n'a pas forcément brillé lors de ses premières sorties avec le maillot bleu, il n'a pas su tout de suite avoir le même rendement en sélection qu'en club. Ça, c'était avant. Même Marcel Desailly le complimente.

«J'ai beaucoup de respect pour lui, on a pu parler ensemble avant les matches, il m'a donné des conseils, dit de continuer comme ça. Ça fait plaisir venant de lui… Ça a été un gagnant, un exemple pour les Français et moi», souligne-t-il ce jeudi, en conférence de presse. Et d'ajouter, sur ses débuts contrastés en équipe de France, lui qui a 10 sélections désormais : «J'ai eu de mauvais moments mais je ne retiens pas que ça. Je n'ai pas jamais pensé que c'était fini, j'ai toujours continué à travailler. J'ai toujours dit que j'allais revenir avec de l'envie et pour me battre

Dayot Upamecano PAUL CHILDS / PANORAMIC

Mise au point plus qu'un coup de gueule de Varane

C'est ce qu'il a fait. Profitant notamment du forfait de Presnel Kimpembe, Upamecano s'est imposé aux côtés de Raphaël Varane, un joueur «qui parle beaucoup sur et en dehors du terrain» en sa qualité de vice-capitaine, de leader. Le défenseur de Manchester United l'a notamment fait à la mi-temps du 8e de finale contre la Pologne (3-1). Un coup de gueule salvateur. «Je ne vais pas dire coup de gueule. Il a surtout motivé le groupe. On a eu un coup de mou en première période et c'est un leader, il est là depuis longtemps, comme d'autres. On a une équipe jeune et on a toujours besoin de leaders. Ce qui n'allait pas ? On a perdu beaucoup de duels et de passes, il fallait se remotiver et changer de visage. On l'a très bien fait et c'est le plus important», raconte le joueur normand, qui n'hésite pas lui-même à donner de la voix. «Je le fais au Bayern, pourquoi pas en équipe de France ?», sourit-il.

À VOIR AUSSI - Coupe du Monde: les Bleus fêtent leur victoire après le match contre la Pologne

Pour défendre face à Mbappé, «il faut se coucher tôt»

Et ce jusqu'à recadrer… Kylian Mbappé en plein match. «Je n'ai pas remis en place Kylian, je ne dirais pas ça (sourire)», a-t-il indiqué, presque gêné. «Je lui ai dit qu'il devait fermer la passe dans l'axe. Il donne aussi des conseils dans le match. Après je vois le terrain de ma position. Je peux le dire, c'est mon rôle», a encore explicité le rugueux défenseur français, apparemment imperméable à la pression. «J'essaie de pas me mettre la pression même si c'est un quart de finale de Coupe du monde, ce n'est pas rien. Je parle avec tout le monde, avec le coach, et si je suis sur le terrain je vais essayer de tout donner et faire sentir ma présence», jure-t-il, conscient du talent des individualités anglaises mais concentré sur le collectif. «On va surtout préparer un plan contre l'Angleterre. On les connaît, ce sont des joueurs de classe mondiale qui savent jouer au foot, il faudra bien se préparer pour bien attaquer ce match», analyse-t-il.

Charge aux Anglais de préparer un plan pour les talents français, et notamment Kylian Mbappé. Invité à comparer le crack de Bondy et Erling Haaland, qu'il a longtemps affronté en Bundesliga lors des chocs entre le Bayern et Dortmund («C'est la guerre»), Dayot Upamecano a résumé les choses en disant ceci : «Il faut se coucher tôt». Brillant depuis le début de la Coupe du monde, Jude Bellingham, lui, porte toujours les couleurs du Borussia à la différence du Cyborg norvégien. «C'est un talent, un très bon joueur, il prend de l'expérience, il joue tous les matches. Ce sera un beau combat au milieu. On a des joueurs d'expérience avec Adri (Rabiot) et Grizou (Antoine Griezmann). Ce sera un bon match samedi», assure le Bavarois, oubliant de citer celui qui sera très certainement le plus souvent confronté à la pépite Bellingham, Aurélien Tchouameni. «Ce sera un beau duel», a indiqué Youssouf Fofana, ancien coéquipier dudit Tchouameni du côté de l'AS Monaco, lui aussi présent ce jeudi en conférence de presse. Et Upamecano de conclure : «L'équipe qui fera le moins d'erreurs gagnera.» Espérons que les Bleus en feront moins.

À VOIR AUSSI - Quand les Bleus fêtent le record de buts d'Olivier Giroud en équipe de France