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Covid-19 : la neuvième vague et la tension montent avant Noël, BQ.1.1 sans doute majoritaire

Comme il en a pris l’habitude depuis deux ans, le Covid-19 risque bien cette année encore de s’inviter sous le sapin. Les derniers chiffres publiés ce vendredi par Santé publique France (SPF), relatifs à la semaine dernière, sont formels : le virus circule de plus en plus activement dans le pays. BQ.1.1, le nouveau sous-variant d’omicron plus contagieux et résistant aux anticorps monoclonaux, joue un rôle actif. Apparu sur les radars en septembre, il est désormais certainement devenu majoritaire dans l’Hexagone. La semaine dernière, il représentait 49 % des séquences interprétables, selon SPF.

Les autres indicateurs confirment la hausse de la neuvième vague. Le taux d’incidence continue de progresser, de près de 40 % sur une semaine. Toutes les tranches d’âge sont concernées, l’ensemble du territoire également – l’Occitanie et la Provence-Alpes-Côte d’Azur en première ligne. Même trajectoire ascendante pour le taux de positivité des tests. Et ce, «malgré les mouvements de grèves de certains laboratoires de biologie», affirme Santé publique France.

L’hôpital face à trois virus

La vague commence aussi à déferler sur l’hôpital. Alors que la barre symbolique du millier d’hospitalisés en soins critiques positifs au Covid a de nouveau été franchie le 25 novembre, le nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid a dépassé 3 700 la semaine dernière, en augmentation de 23 % par rapport à la semaine précédente. Les indicateurs hospitaliers – hospitalisations et soins critiques – sur la dernière semaine sont stables, mais «la tendance à la hausse devrait se confirmer» une fois les données «consolidées», prévient Santé publique France.

Reste à savoir si les services hospitaliers, exsangues, pourront faire face à la triple épidémie qui se précise, entre Covid, bronchiolite et grippe. «On est dans une situation atypique», a reconnu en conférence de presse Sophie Vaux, épidémiologiste à Santé publique France. Habituellement, les virus respiratoires se succèdent, mais cette année des «co-circulations» sont observées. Et les scientifiques admettent avoir encore «beaucoup d’incertitudes» pour savoir si l’un des virus prendra le pas sur les autres.

En parallèle, le compte à rebours des fêtes de fin d’année et leurs grands rassemblements en intérieur est lancé. Scientifiques et autorités n’ont de cesse de rappeler les mesures de prévention. La vaccination des plus fragiles, principale et quasi seule arme brandie par l’exécutif face au Covid, n’est pas suffisante. Au 28 novembre, seulement 31,6 % des 60-79 ans sont considérés protégés par la vaccination (une dose au cours des six derniers mois). La part tombe à 13 % pour les plus de 80 ans (eux sont considérés protégés lorsqu’ils ont reçu une dose dans les trois derniers mois). La vaccination contre la grippe ne rencontre pas meilleur succès.

Alors l’exécutif s’active. «Vaccinez-vous, cela vous protège, cela protège notre hôpital», a lancé la Première ministre dans l’hémicycle du Palais Bourbon en début de semaine. Une énième exhortation à la vaccination couplée d’un «appel solennel» à remettre les masques et respecter les gestes barrières «dans des zones de promiscuité» – transports en commun en tête. Idée reprise deux jours plus tard par Olivier Véran, porte-parole du gouvernement et ancien ministre de la Santé. Mais, pour le moment, aucune obligation n’est en vue.