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Cyclisme: Thibaut Pinot veut «retrouver l'adrénaline de la victoire face aux meilleurs»

Rassuré sur l'état de son dos, Thibaut Pinot veut «retrouver l'adrénaline de la victoire face aux meilleurs» la saison prochaine où il disputera le Tour d'Italie, cinq ans après sa dernière participation.

Après une chute au Tour de France 2020 qui lui a pourri la vie pendant des mois, le grimpeur de la Groupama-FDJ est aujourd'hui débarrassé de ses douleurs au dos et se sent, à 32 ans, «plus léger». «Il a renoué avec lui-même en 2022, je le sens épanoui, on va avoir du très bon Thibaut Pinot en 2023», assure son manager Marc Madiot.

Comment allez-vous, alors que vous entrez dans le vif du sujet de la préparation pour 2023 ?

Thibaut Pinot : «Je suis dans un état d'esprit plus léger. Plus serein, surtout par rapport à mon dos. Le simple fait d'avoir moins mal, de refaire du vélo sans me tordre de douleur après chaque entraînement... ça fait du bien de pouvoir pédaler correctement. En novembre ça a été très, très bien.»

Vos deux victoires d'étape en 2022 vous ont rassuré ?

«C'était une très grande libération. Le fait de gagner des étapes, à un moment donné je n'y croyais plus du tout. C'est bien d'avoir des sensations. Mais gagner des courses est le truc qui me motive vraiment. L'objectif maintenant est de retrouver mon niveau d'avant la chute et de gagner à la pédale face aux meilleurs.»

Avez-vous déjà déterminé votre calendrier ?

«Je vais retourner sur le Giro, cinq ans après ma dernière participation. J'ai toujours aimé courir là-bas, devant un public de fans et de connaisseurs. J'aurais aimé le faire plus souvent. Mais Marc (Madiot) m'en a toujours empêché (rires). Plus sérieusement, c'est une course qui me plaît. Il y a pas de calcul c'est souvent plus dur, avec de vraies étapes de montagne.»

Avez-vous étudié le parcours ?

R: «Oui, c'est un parcours difficile. Il y a certes beaucoup de chronos par rapport au Tour de France mais il y a aussi beaucoup d'arrivées au sommet, et c'est ce que j'ai regardé en premier. J'ai toujours plutôt bien marché en avril-mai. Il y aura bien une occasion pour briller en montagne.»

L'objectif sera de gagner une étape plutôt que le général ?

«En 2018, j'étais sur le podium du Giro (avant d'abandonner, malade, avant la dernière étape, NDLR) mais je n'avais pas gagné de victoire d'étape et ça me manquait. Je veux d'abord retrouver l'adrénaline de la victoire face aux meilleurs. Le général, on verra ça au bout de huit, dix jours. Pour l'instant ce n'est pas l'objectif.»

Avez-vous beaucoup changé depuis votre dernière participation ?

«Beaucoup de choses se sont passées depuis. Il y a eu 2019 où j'étais, on va dire, au sommet de mon art. Et puis la chute en 2020 et mon année compliquée. Donc, je vais arriver un peu dans l'inconnue. D'autant qu'en 2017 et 2018, j'avais une équipe à 100% dédiée pour moi. Là ce sera différent.»

Participer au Tour de France en 2023 est exclu ?

«On n'en a pas parlé du tout. En fonction de ma forme au Giro peut-être que la question se posera. Mais pour l'instant c'est le Giro à 100%.»

A 32 ans, vous faites désormais partie des anciens et les jeunes arrivent...

«Quand je pense que ça fait cinq ans que je n'ai pas été sur le Giro. Pour moi, c'était hier. Ça passe très vite et c'est assez dur de voir tout mon groupe partir à la retraite. Il me reste Mathieu (Ladagnous) et Rudy (Molard). C'est vraiment une page qui se tourne. Ce n'est pas agréable mais ça fait partie de la vie.»

Vous vous donnez combien d'années encore ?

«Pour l'instant, je ne me pose pas trop la question. Je suis en fin de contrat l'an prochain donc on verra en milieu d'année. Je suis content déjà d'avoir retrouvé du plaisir sur le vélo. Je suis beaucoup plus détendu. Je sens que j'ai moins de pression aussi. L'équipe n'est plus dirigée sur moi comme elle l'était avant. C'est beaucoup moins stressant.»

Propos recueillis en conférence de presse