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Dans la ville dense, la solution des mètres carrés inutilisés sur les toits des bâtiments

A l’heure où la ville ne doit plus s’étendre, qu’elle doit se protéger des inondations, des étés caniculaires et réfléchir à son approvisionnement en énergies, les toits font partie de la solution.

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Tant d’espace inutilisé laissé aux cavalcades des chats, quand le mètre carré en ville se fait si rare. Tant de surface sur laquelle on pourrait… La liste est si longue que des architectes de Rotterdam, aux Pays-Bas, ont publié un catalogue de tout ce qu’ils imaginent pouvoir installer sur les toits. Des jardins, des potagers, bien sûr ; des éoliennes, des panneaux solaires, à l’évidence ; mais aussi des pavillons, un terrain de golf, une piste d’athlétisme. L’aire de décollage pour montgolfière et le mât d’amarrage pour ballon dirigeable semblent plus illusoires. Quoique. La start-up française Flying Whales, qui veut relancer les vols de zeppelins, réfléchit sérieusement à la manière de faire atterrir ses engins en zone dense.

Les 200 000 visiteurs qui sont montés sur les toits de Rotterdam, en juin 2022, n’ont certainement pas tous feuilleté le Rooftop Catalogue des architectes de l’agence MVRDV. Mais la promenade aménagée à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, sur des passerelles métalliques jetées au-dessus du vide, entre les immeubles, n’était rien d’autre que la déclinaison de ce manifeste.

Le potentiel est énorme, insiste Léon van Geest, l’organisateur de ce festival lancé en 2015. A l’heure où la ville ne doit plus s’étendre, qu’elle doit se protéger des inondations, des étés caniculaires, et réfléchir à son approvisionnement en énergies, les toits font partie de la solution, assure-t-il. Et il n’est plus seul à le dire. De nouveaux festivals pour sensibiliser sur le sujet voient le jour en Europe. Les professionnels sont priés de regarder au-delà du vasistas du dernier étage, quand les villes s’efforcent, elles, de faire sauter les verrous réglementaires.

A Rotterdam, 18,5 km2 de surface exploitable

A Rotterdam, le calcul a été fait. On estime à 18,5 kilomètres carrés le potentiel de surface exploitable. Certes, le contexte est particulier. Entièrement rasé, ou presque, par les bombardements allemands de 1940, et par l’incendie qui a suivi, le centre-ville, reconstruit juste après la guerre, compte une majorité de toits plats.

C’est loin d’être le cas partout, mais qu’importe. Le réseau européen de toits créatifs (European Creative Rooftop Network, ECRN), qui fédère les municipalités motivées par la question (Amsterdam, Anvers, Belfast, Faro, Göteborg, Nicosie, Rotterdam), en attire d’autres.

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A Marseille, en juillet 2022, le collectif A nous les toits a ouvert une quinzaine de lieux au public pour son premier « rooftop day » et prépare la deuxième édition. « Tous ces mètres carrés doivent servir à quelque chose », appuie Mathilde Chaboche, l’adjointe à l’urbanisme, qui a très bien connu les terrasses marocaines où les femmes se retrouvent entre elles.

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