France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Dans le Pas-de-Calais, une collecte pour rénover Notre-Dame-de-la-Nativité

Le souhait des Aironnois pour Noël ? Que l’église Notre-Dame-de-la-Nativité puisse être restaurée. Pour y parvenir, il faut réunir un million d’euros. « Le département, la région et l’État nous aident à hauteur de 750 000 € et la commune va emprunter 200 000 €, une somme importante car nos capacités financières sont limitées, indique Marc Delaby, maire d’Airon-Notre-Dame depuis 2014. Nous avons donc besoin d’au moins 50 000 € de dons pour boucler le budget. »

Depuis des années, la petite église d’Airon-Notre-Dame, village de 250 âmes près de Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), souffre du ciment recouvrant la pierre blanche d’origine et qui se fissure. La couverture et la charpente sont également dégradées.

Dès 2014, la municipalité envisage de restaurer l’édifice et, en 2020, l’Association pour la sauvegarde de l’église d’Airon-Notre-Dame (ASEAND) est créée. Dernier épisode en date, le lancement en septembre dernier d’une collecte avec la Fondation du patrimoine afin que les donateurs puissent bénéficier d’un avantage fiscal (1).

Pour l’heure, un peu plus de 2 000 € ont été collectés mais les habitants sont confiants et se mobilisent pour leur église : « Nous essayons d’animer cette collecte, souligne Caroline Sarazin, paroissienne et membre de l’association de sauvegarde. Pour les fêtes de fin d’année, nous organisons une tombola pour gagner des bouteilles de champagne. »

Une chapelle devenue église au XVIIIe siècle

La commune n’est pas en reste : « Début 2023, le mécénat d’entreprise va être activé auprès des artisans et commerçants, des PME et aussi de grands groupes cotés au CAC 40. Et nous déposerons nos demandes de subventions avec des devis actualisés, poursuit Marc Delaby, conscient que l’inflation fera encore grimper le montant des travaux. Nous espérons donner le premier coup de pioche à la fin de l’année prochaine. »

Entretenue par la commune, l’église est toujours utilisée par le doyenné de Berck-Montreuil : la messe y est célébrée environ une fois par trimestre à 9 h 30. C’est peu, évidemment, mais les paroissiens du secteur sont d’autant plus heureux de préparer l’église pour ces rares occasions.

« On la nettoie, on la fleurit, on lave les nappes, raconte Caroline Sarazin, attachée à Notre-Dame-de-la-Nativité. Elle est petite et sans vitraux mais elle a du cachet. Et même pour les gens qui ne pratiquent pas, l’église, c’est une âme », poursuit cette retraitée de 71 ans dont le mari est chargé de faire sonner les cloches, désormais électriques. La vocation de l’édifice est également culturelle : régulièrement, des concerts y sont organisés, permettant de la faire vivre en dehors du culte.

Pierre calcaire, vitraux…

Cette petite église communale était à l’origine une chapelle, « dont on trouve des traces en 1477 dans un recueil de l’abbé de Montreuil-sur-Mer », indique Joël Brasselet, Aironnois passionné par l’histoire de son village. Agrandie au fil des ans avant de devenir officiellement une église à la suite de la bénédiction de sa cloche en 1727, Notre-Dame-de-la-Nativité n’est pas classée au patrimoine des monuments historiques, mais elle abrite un pignon d’une ancienne chasse de Saint-Josse datant de 1614, élément classé en 1911.

Comme les autres habitants, Joël Brasselet aimerait que l’église retrouve la blancheur de la pierre calcaire initiale. « D’autant qu’on fêtera ses 300 ans en 2027 », ajoute le maire. Le village espère célébrer cet anniversaire autour d’un édifice rénové. Et qui sait, la petite église sera peut-être même agrémentée de vitraux…