Enquête.
Des accusations d’abus sexuels commis par des travailleurs humanitaires dans un camp de protection des civils géré par l’ONU ont resurgi, faisant suite à de précédentes allégations en 2015. Une enquête conjointe de “The New Humanitarian” et d’“Al-Jazeera” fait état d’une impunité inouïe.
Au camp de réfugiés de Malakal, au Soudan du Sud, les récits d’abus sexuels s’accumulent. “Peu de temps après” l’ouverture du camp, en 2013, les signalements commencent, révèle une enquête menée par The New Humanitarian et Al-Jazeera.
Dans ce camp abritant environ 37 000 personnes déplacées par la guerre civile, l’exploitation sexuelle est principalement le fait de “travailleurs humanitaires”. Les auteurs présumés dépendent notamment de “l’Organisation internationale pour les migrations [OIM] et de Médecins sans frontières [MSF]”, précise l’enquête.
Depuis 2019, un total de “28 allégations” a été enregistré dans tout le Soudan du Sud, dont 8 à Malakal. Cependant, force est de constater que l’ampleur réelle des abus est bien plus grande, indique le travail d’investigation. En effet, en l’espace d’une seule semaine, The New Humanitarian et Al-Jazeera ont pu identifier “sept victimes” à Malakal.
De son côté, l’OIM a bien affirmé avoir pris connaissance d’un nombre de “11 allégations d’abus et d’exploitation sexuels” contre ses travailleurs depuis 2017, dont deux qui revendiquaient une “reconnaissance de paternité”, note l’enquête.
“Soutien” contre “faveurs sexuelles”
Paradoxalemen
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