Vie de bureau.
Des données relayées par “The Wall Street Journal” révèlent que la crise sanitaire a eu un effet surprenant sur les relations entre employeurs et salariés. Les employés promus ne sont plus appelés à rester longtemps au sein de leur entreprise.
Avis aux employeurs. Promouvoir vos employés n’est plus forcément le moyen le plus efficace de les conserver. Autrefois “considérées comme des étapes importantes qui consolident la place d’un employé au sein d’une entreprise”, les promotions n’auraient plus le potentiel de fidélisation qu’elles avaient par le passé, rapporte The Wall Street Journal.
Le journal économique relaye les données collectées par l’entreprise ADP (qui fournit des fiches de paie à des entreprises), qui montrent, en se fondant sur l’historique de plus de 1,2 million de travailleurs américains entre 2019 et 2022, que 29 % des personnes ont quitté leur emploi dans le mois suivant leur première promotion. Un taux qui tombe à 18 % pour les salariés n’ayant pas obtenu de promotion.
Cette tendance se retrouve tant chez les personnels qualifiés que dans les secteurs demandant peu de diplômes.
Des employés moins concernés
Si l’analyse faite par ADP a été réalisée dans une période particulière (la pandémie de Covid-19), dans un marché de l’emploi en pleine effervescence, elle “montre à quel point il est difficile pour les employeurs de conserver leurs salariés”, observe le quotidien new-yorkais. Car une promotion peut également donner à un employé la confiance nécessaire pour chercher un meilleur poste ailleurs.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer le départ d’un employé juste après avoir gravi un échelon. “Parfois, une promotion arrive trop tard et l’employé a déjà commencé à chercher ailleurs”, explique Nela Richardson, économiste en chef chez ADP, qui ajoute que le développement des modes de travail hybride rend plus difficile la gestion des effectifs par les manageurs.
Des chiffres publiés par le ministère du Travail américain montrent également un désengagement des employés vis-à-vis de leur entreprise. Ainsi, 31 % d’entre eux se sont déclarés investis dans leur travail, soit le chiffre le plus bas depuis quatre ans.
Pour se prémunir de ces départs surprises, ADP conseille aux entreprises de travailler en amont sur les mouvements internes. “Les semaines et les mois qui suivent une promotion sont essentiels pour s’assurer que les employés nouvellement promus sont épanouis et soutenus dans leurs nouvelles fonctions”, argumente Nela Richardson.
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