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Des Rosies arrêtées pour avoir manifesté

"Justice fiscale", "64 ans c'est non"...L'une des portes de l'Assemblée nationale et la statue de la Loi toute proche arboraient des slogans contre la réforme des retraites, avec une peinture à la craie effaçable. Selon une série de tweets et de vidéos diffusées sur le compte Twitter d'Attac France, des militants de leur association et du mouvement féministe Les Rosies ont été arrêtées, et pour un certain nombre placées en garde à vue.

Notre direct sur cette journée de mobilisations

La présidente de l'Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet, a confirmé que des militantes du célèbre collectif féministe "Les Rosies" avait été arrêtées après avoir mené une action symbolique contre la réforme des retraites, devant le palais Bourbon. Les forces de sécurité leur reprochent des dégradations sur la statue de la loi et sur une porte de l'Assemblée. 

Vêtues de leur célèbre bleu de travail, les Rosies ont dansé et chanté "Nous on veut vivre", leur habituelle performance artistique qu'elles déploient lors des manifestations contre le projet gouvernemental de recul de l'âge légal de départ à 64 ans. Les militants d'Attac en ont profité pour déployé une chasuble géante bleue sur la statue qui a alors arboré un "64 ans, c'est non". Des "60 ans" ont de même été inscrits au sol.

Lors d'une conférence de presse, ce mardi matin, Yael Braun-Pivet a dénoncé des "pressions" et "intimidations inqualifiables" contre des députés des groupes Renaissance et Rassemblement national en marge des débats sur les retraites.  Lundi, "c'est la présidente de la Commission des Affaires sociales (Fadila Khattabi, Renaissance) qui recevait une lettre particulièrement odieuse d'insultes racistes et de menaces contre elle et contre sa famille", a d'abord cité la présidente (Renaissance) de l'Assemblée. Avant de déplorer "des appels téléphoniques malveillants qui ont été adressés à certains membres de cette Assemblée", notamment des messages vocaux reçus lundi par des députées du Rassemblement national, prétendant qu'un membre de leur famille était hospitalisé. Dans un second temps, la locataire du "perchoir" a poursuivi son propos en citant les inscriptions sur l'Assemblée et "des individus" interpelés.

Quant aux "pressions et intimidations inqualifiables" sur les députés et sur la représentation nationale, nous vous laissons juges ! #LibérezLesRosies pic.twitter.com/AZYXMwyCNe

— Attac France (@attac_fr) February 7, 2023

Dans un communiqué, Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac et co-fondatrice des Rosies explique l'action matinale : « L’étude d’impact du gouvernement démontre elle-même que la réforme va pénaliser plus sévèrement les femmes, qui perçoivent une pension inférieure de 40% en moyenne par rapport aux hommes. Or le projet ne prévoit aucun dispositif pour compenser cette situation. L’impact sur les femmes constitue une injustice majeure de cette réforme. C’est cette question que les Rosies soulèvent par leurs chansons chorégraphiées, qui ont vocation à servir de levier de mobilisation pour faire barrage à cette réforme. »

Comme l'a dit @YoulieYAM (embarquée par la police depuis) cette action était joyeuse, festive, revendicative… et sans dégradation 👇

(images @ClementLanot) pic.twitter.com/C9LVTupfVz

— Attac France (@attac_fr) February 7, 2023