Lina, âgée de 15 ans, a disparu depuis trois jours à Schirmeck, dans le Bas-Rhin, alors qu'elle devait prendre le train. Une enquête a été ouverte et des recherches sont menées pour retrouver l'adolescente qui n'est jamais montée dans le train.
Ils cherchent tout ce qui pourrait faire avancer l'enquête et permettre de retrouver Lina. Les battues ont repris depuis de 10 heures ce mardi 26 septembre pour tenter de retrouver la trace de l'adolescente portée disparue depuis trois jours. La jeune fille de 15 ans s'est volatilisée dans la matinée du samedi 23 septembre alors qu'elle se rendait à la gare Saint-Blaise-la-Roche, voisine de sa commune du Bas-Rhin, pour rejoindre un ami à Strasbourg. Lina n'est jamais montée dans le train.
Trois jours après la disparition, les opérations de recherches se poursuivent. Plus de trente gendarmes sont présents ce mardi sur le terrain et ils sont accompagnés d'un Saint-Hubert, une race de chien réputée pour son flair et à même de retrouver des individus. Quelques 200 bénévoles se sont aussi rendus sur les lieux pour mener une battue. Ensemble ils quadrillent un périmètre de 3 kilomètres autour de l'endroit où les équipes cynophiles ont perdu la trace de Lina. Une enquête pour "disparition inquiétante" a été ouverte par le parquet de Saverne et confiée à la section de recherche de Strasbourg qui étudie toutes les pistes. Pour l''heure, aucune piste n'est privilégiée pour expliquer la disparition de l'adolescente mais l'hypothèse d'un départ volontaire et d'une fugue semble écartée. Le procureur de la République doit tenir une conférence de presse ce mardi à 17 heures pour faire le point sur l'enquête.
Lina n'avait "aucun problème de famille"
Si la disparition de Lina est si inquiétante c'est parce que la jeune fille n'avait jamais fait de fugue auparavant et n'avait "aucun problème de famille" selon le parquet. Au contraire, l'adolescente est décrite comme une personne "normale, sans problème, douce, gentille et souriante" par la maire de Plaine au micro de BFM Alsace. Elle s'était d'ailleurs rapprochée de la mairie en vue d'un possible stage.
La jeune fille avait rendez-vous à Strasbourg avec son petit ami, elle est "partie de la maison vers 11 h pour se rendre à la gare". C'est le jeune homme qui est le dernier à avoir eu des nouvelles de Lina grâce à un appel passé à 11h20. Depuis, l'adolescente n'a donné aucun signe de vie. Lina est décrite comme une jeune fille aux cheveux blonds mi-longs et mesurant 1m60. Elle portait une robe grise, une doudoune blanche et des converses blanches également la dernière fois qu'elle a été vue. Toute personne disposant d'informations pouvant aider l'enquête est invitée à contacter la gendarmerie de Schirmeck au 03 88 97 04 71.
Lina disparue sur le chemin de la gare
Lina a disparu sur le chemin séparant son domicile de Plaine, dans la vallée de Bruche, à la gare de Saint-Blaise-la-Roche. Un trajet de trois kilomètres qui longe en partie la route départementale 350. Le parquet a indiqué que les premiers éléments de l'enquête permettent de dire que la jeune fille n'a jamais pris le train, elle n'aurait pas non plus atteint la gare. Les chiens renifleurs des équipes cynophiles ont remonté la trace de Lina jusqu'à mi-chemin entre le domicile familial et la gare. C'est donc sur cette portion de la route que les recherches se concentrent.
La gare près de laquelle l'adolescente s'est volatilisée se trouve dans une zone rurale, "dans un endroit où il n'y a pas trop de maisons et où il y a un petit peu de circulation" mais le coin "n'est pas un coupe-gorge" selon les précisions de la maire de Plaine, Patricia Simoni, contactée par BFM Alsace. Et l'édile d'ajouter : "On est habitué à faire trois kilomètres à pied sans se poser de question".
Des battues et d'importantes recherches en cours
Un important dispositif de recherches à été mis en place par les forces de l'ordre dans les heures qui ont suivi le signalement de la disparition de Lina. Les recherches du week-end n'ayant rien donné, de nouvelles fouilles ont été organisées le lundi 25 septembre en présence de la section de recherches de Strasbourg, des gendarmes de Schirmeck, d'hélicoptères, des drones et d'équipes cynophiles. Les forces de l'ordre ont également encadré des battues menées avec l'aide d'une centaine de bénévoles. Le dispositif est reconduit ce mardi avec 35 gendarmes accompagnés d'un chien Saint-Hubert capable de retrouver des traces trois jours après une disparition, et 200 bénévoles. Ils quadrilles une zone, entre forêt et bords de route départementale, à mi-chemin du trajet entre le domicile de Lina et le gare, là où la jeune fille aurait disparu. "On cherche tout ce qui est vêtement, sac à main, trace de sang, téléphone, trace de lutte, des branches cassées" explique un gendarme à BFM Alsace.
En parallèle des recherches sur le terrain, les enquêteurs peuvent s'intéresser à la téléphone. Ils peuvent avoir accès aux factures de téléphones de l'adolescente et connaître les derniers appels reçus ou passés par Lina et demander une localisation du téléphone portable de la jeune fille. De même, les enquêteurs peuvent accéder aux relevés bancaires de l'adolescente pour constater si des achats ont été faits et où avec la carte de Lina depuis la disparition.