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Donna Langley : la femme la plus puissante de Hollywood est britannique

“Tour à tour rigoureusement professionnelle, joyeuse et rebelle, amusante et pragmatique”, Donna Langley, 53 ans, est très éloignée “du stéréotype du magnat de cinéma qui parade avec arrogance”, affirme The Sunday Times. Dans son édition dominicale, le quotidien britannique est élogieux à l’égard de cette femme de pouvoir, l’une des rares à s’être frayé un chemin jusqu’au sommet du cinéma mondial. Avec des bénéfices record sous son règne, la productrice est jugée “impressionnante”, écrit le journal dans un portrait flatteur.

Pour The Sunday Times, la récente adaptation par Universal de She Said “pourrait être sa prise de position la plus forte à ce jour”. Le film revient sur l’histoire des journalistes du quotidien américain The New York Times qui ont enquêté sur les agressions sexuelles commises par Harvey Weinstein, magnat de Hollywood, durant des décennies.

“Le vent tourne”

“Hollywood et son univers très masculin, cette indestructible cabale séculaire composée de dirigeants misogynes et parfois systématiquement violents, est enfin en train de mourir, cinq ans après Harvey Weinstein et #Metoo”, affirme le journal.

“Le vent tourne, et de plus en plus de femmes percent un plafond de verre autrefois jugé incassable”, semble se réjouir le quotidien.

The Sunday Times revient ainsi longuement sur le parcours original de Donna Langley, cette Anglo-Égyptienne adoptée enfant par un couple de Britanniques blancs et “harcelée à l’école en raison de ses origines”. Son enfance passée sur l’île de Wight, où il y avait très peu de diversité, l’a forgée.

Et après des années de jeunesse à Londres, la jeune femme s’envole avec une amie pour Los Angeles, où elle débarque en 1991. Très vite, elle devient hôtesse du coin VIP d’un club branché. C’est là que tout s’accélère : grâce aux rencontres qu’elle y fait et à son bagout, elle se fait embaucher dans une boîte de production avant d’être repérée par Universal.

Elle y entre d’emblée comme vice-présidente de la production en 2001 et gravit les échelons jusqu’au poste de présidente du groupe.

Des records et de l’audace

Pour le quotidien britannique, la force de la productrice de 53 ans réside dans sa capacité à “chapeauter aussi bien des mégafranchises comme Fast & Furious, Moi, moche et méchant, Jurassic World et Jason Bourne que de soutenir des révolutionnaires culturels comme Jordan Peele, le réalisateur de Get Out, sorti en 2017, et de Nope, cette année”.

Parmi ses autres faits d’armes : Straight Outta Compton, film biographique sur le groupe de rap américain culte NWA, Cinquante nuances de Grey ou encore son audacieuse décision de diffuser directement en streaming certains films au début de la pandémie de Covid-19.

Sans oublier les bénéfices record de 6,9 milliards de dollars réalisés en 2015.

Cette carrière exceptionnelle lui a même valu d’être décorée en juillet dernier par le prince Charles et de jouir du titre de “Dame”.