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Élection brésilienne 2022 : Jair Bolsonaro, son programme et son parcours

Le premier tour de l’élection présidentielle au Brésil a lieu le 2 octobre prochain. Parmi les douze candidats, deux favoris se dégagent : l’ancien président de gauche Luis Inacio Lula da Silva et l’actuel titulaire, Jair Bolsonaro. Ce dernier, un ancien officier, a gagné le surnom de « Trump des tropiques » pour ses prises de position controversées.

► Ancien militaire

Jair Bolsonaro a commencé sa carrière dans l’armée. D’abord simple soldat, il sort diplômé de la principale école militaire du pays en 1977, puis accède au grade de capitaine d’artillerie de l’armée de terre.

Son premier engagement politique vient de là. En 1986, il milite pour l’augmentation du salaire des militaires. Mis la porte de l’armée pour avoir projeté un attentat à la bombe afin de soutenir ses revendications, il est jugé pour « insubordination » et « infraction grave ». Il sera finalement acquitté par manque de preuves.

► Député pendant 27 ans sous différentes étiquettes politiques

En 1989, à l’âge de 34 ans, Jair Bolsonaro gagne sa première élection et devient conseiller municipal de la ville de Rio. Un an plus tard, il entre au Parlement avec le soutien du Parti démocrate-chrétien. Il est réélu ensuite pendant 27 ans, durant sept mandats mais sous des étiquettes politiques différentes : Parti progressiste réformateur, Parti progressiste brésilien, Parti travailliste brésilien, parti progressiste. Il change même parfois de camp en cours de législature.

En 2018, il se présente à l’élection présidentielle sous l’étiquette du Parti social-libéral. En 2022, il brigue sa succession sous la bannière du Parti libéral.

► Le Donald Trump des tropiques

Ses prises de position controversées valent à Jair Bolsonaro le surnom de « Donald Trump des tropiques ». Classé politiquement à l’extrême droite, il est coutumier des tirades polémiques à caractère raciste, sexiste, homophobe. Grand partisan du port d’armes ou de l’exploitation des terres indigènes, il se veut adversaire résolu de l’avortement et du mariage homosexuel. Le président sortant a aussi plusieurs fois affirmé que le nazisme serait un courant de gauche, et qu’il pourrait « pardonner » la Shoah.

Jair Bolsonaro affiche régulièrement ses doutes sur le changement climatique et s’est prononcé pour un retrait du Brésil de l’accord de Paris. Plusieurs plaintes pour « crimes contre l’humanité » ont été déposées contre lui à la Cour pénale internationale. Elles mettent notamment en cause son rôle dans la déforestation de l’Amazonie, qui a explosé de 75 % par an en moyenne.

► Contesté pour sa politique lors de la crise du Covid-19

La gestion par Jair Bolsonaro de la pandémie de Covid-19 lui a valu de vives critiques. Sceptique sur la pandémie, le président a très longtemps qualifié la maladie de « petite grippe », refusant les confinements et autres mesures de restriction, appelant les Brésiliens à continuer de vivre leur vie en sortant de chez eux.

Jair Bolsonaro s’est montré tout aussi critique envers les vaccins, refusant lui-même de se faire injecter une dose et prônant la chloroquine. Il a même affirmé que la vaccination allait transformer les Brésiliens en « crocodiles ».

S’il a ensuite modéré son discours, reconnaissant l’importance de la vaccination et incitant la population brésilienne à faire attention, son pays a été le deuxième le plus touché au monde par la pandémie et compte plus de 680 000 décès. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes afin de montrer ou non sa responsabilité.

► Un programme libéral et conservateur

Parmi les mesures phares du programme de Jair Bolsonaro figurent l’augmentation du budget de l’armée et de la police ainsi que l’assouplissement de l’accès aux armes à feu.

Le président défend un « usage responsable » des ressources naturelles. Il souhaite avant tout concilier la préservation de l’environnement avec l’objectif prioritaire d’une croissance durable, même dans les réserves indigènes particulièrement touchées par le réchauffement climatique.