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Électricité plus chère de 15 % : aides, heures creuses, négociation de contrat... comment limiter la casse ?

À compter de ce mercredi 1er février 2023, le prix de l’électricité en France augmente de 15 %. On vous explique comment limiter l'impact de cette augmentation sur vos factures.

La facture commence à être salée pour les ménages. À partir de ce mercredi 1er février, le plafond du bouclier tarifaire sur l'électricité change. En conséquence, les tarifs réglementés de l'électricité (TRV) d'EDF vont augmenter de 15 % après une hausse limitée à 4 % depuis octobre 2021. Nos conseils pour limiter au mieux cette augmentation.

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Option Base, heures pleines, heures creuses... 

Selon les associations de défense des consommateurs, les tarifs réglementés restent la solution la plus protectrice pour le consommateur, contrairement aux offres de marché. 

Parmi les options des TRV, on retrouve l'option Base, qui propose un tarif clair : le prix du kilowattheure est à 0,1740 euro TTC identique 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Pour l'abonnement, comptez 11,36 euros TTC par mois pour un compteur avec une puissance de 6kVA, 14,18 euros pour 9 kVa et 17,02 euros pour 12 kVa, soit les trois puissances les plus utilisées par les consommateurs particuliers, détaille MoneyVox.

Sur la base d'une hausse de 15 %, l'impact moyen sur la facture devrait être de 20 euros par mois, soit 240 euros par an.

Sont concernés les clients EDF qui ont peu d'appareils électriques et qui ne peuvent pas optimiser leur consommation en fonction des heures de la journée. 

Autre option intéressante : l'offre Tempo. Sur la base du système heures pleines (6 h-22 h) - heures creuses (22 h-6 h), ce contrat permet de faire varier les tarifs de l'électricité selon les jours de l'année et les heures d'utilisation. Le gain financier avec l'offre Tempo peut être de 450 euros par an.

Enfin, l'option heures pleines - heures creuses est notamment conseillée aux logements équipés d'un ballon d'eau chaude ou pour ceux qui privilégient ces créneaux pour faire tourner leur machine à laver ou lave-vaisselle par exemple. 

Si vous optez pour ce contrat, le prix du kWh en heures pleines est de 0,184 euro, et celui des heures creuses est de 0,147 euro. L'abonnement est lui à 11,84 euros par mois pour 6kVA, 15,26 euros pour 9 kVa et 18,67 euros pour 12 kVa. En 2023, l'abonnement ne devrait pas bouger.

A lire aussi : Factures de gaz et d'électricité : les règles du bouclier tarifaire changent, à quoi s'attendre dès le 1er janvier ?

Quid des entreprises ?

Le Gouvernement a d'ores et déjà mis en place différents dispositifs d’aide pour soutenir les entreprises touchées par la hausse des prix de l'énergie.

Les TPE (les entreprises de moins de 10 salariés et dont le chiffre d’affaires est inférieur à 2 millions d’euros) qui disposent d’un compteur électrique d’une puissance inférieure à 36 kilovoltampères (Kva) sont éligibles au bouclier tarifaire, qui permet, comme le rappelle le ministère de l'Economie de limiter la hausse du prix unitaire du gaz à 15 %, et ce jusqu'au 31 décembre 2023 pour l'électricité et jusqu'au 30 juin 2023 pour le gaz. 

À cela s'ajoute l'amortisseur électricité, institué depuis le mois de janvier pour toutes les Très Petites Entreprises de qui ne sont pas déjà protégées par le bouclier tarifaire. Les PME (de moins de 250 salariés) en bénéficient automatiquement, dès lors qu’elles paient un prix de l’énergie supérieur à 180 euros par mégawatt/heure (Mwh).

Cette remise sera directement appliquée sur la facture par le fournisseur et elle prendra en charge jusqu’à 20 % de la hausse de la facture.

Un guichet d’aide au paiement des factures de gaz et d’électricité est également mis à disposition des entreprises grandes consommatrices d’énergie qui remplissent deux conditions :

  1. les dépenses d’énergie doivent représenter un pourcentage minimum du chiffre d’affaires de référence (exemple : au moins 3 % du chiffre d’affaires 2021) ;
  2. la facture d’énergie payée doit avoir augmenté d’au moins 50 % par rapport au prix moyen payé en 2021.

Enfin, les fournisseurs d’électricité doivent garantir à toutes les TPE un prix maximum de 280 €/MWh en moyenne d’électricité sur l’année 2023. Cette aide est accessible aux TPE qui ont renouvelé leur contrat de fourniture d’électricité au second semestre 2022 et qui ne bénéficient pas du tarif de vente réglementé.

Ces dispositifs suffisent-ils réellement à limiter la casse ? Pour Matthieu Boffo, directeur de l’agence Mon Courtier Energie de Toulouse, la réponse est non. "Nous accompagnons des entreprises qui, sur l'année 2023 ont des budgets qui progressent de x4, x5 par rapport au budget de 2022". "Les aides mises en place par le gouvernement sont difficiles d'accès. La plupart du temps, il y a un critère qui fait défaut à l'entreprise", poursuit-il. 

Quels conseils pour amoindrir le coût ? Pour Matthieu Boffo, "la clé, c'est l'anticipation". Pour ce faire, selon lui, il est primordial de renégocier son contrat avant que ce dernier arrive à son terme. "Il est possible de bloquer un prix douze mois à l'avance", détaille le directeur de l'agence Mon Courtier Energie de Toulouse.

"On n'a pas la boule de cristal et on ne sait pas ce que va devenir ce bouclier tarifaire, il est donc difficile de se projeter", conclut-il.

Pour rappel, sans ce dernier, la hausse des prix de l'électricité serait de 99 %, c’est-à-dire qu'ils doubleraient presque.

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