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Ememem et ses nids-de-poule, un Banksy français

Vu du Royaume-Uni.

“The Guardian” est parti sur les traces de l’énigmatique street artist français, qui pose ses mosaïques colorées sur les trottoirs de Lyon, mais aussi ailleurs en France et dans le monde.

Gênes, en 2016
Gênes, en 2016 Photo Ememem

L’année dernière, l’atelier de l’artiste lyonnais Ememem a reçu un appel urgent d’une agence d’architecture proche de la place Sathonay, à Lyon. Quelqu’un était en train de défaire la mosaïque qu’Ememem avait réalisée sur le trottoir devant leurs bureaux. Lorsqu’il est arrivé, le coupable s’était enfui avec la moitié des tesselles.

Cette œuvre d’art a peut-être partiellement disparu, mais beaucoup d’autres créations d’Ememem émaillent encore les rues de la ville : 350 pour être exact, et ce n’est pas fini. Au cours des six dernières années, il s’est spécialisé dans le remplissage des nids-de-poule et autres trous et fissures du bitume avec des mosaïques faites de carreaux et de fragments de matériaux de différentes tailles et différentes teintes, pour un résultat du meilleur effet. Certaines de ses réalisations portent sa signature, souvent sous la forme d’un logo avec une truelle surmontée de son nom.

Ememem se surnomme lui-même “le chirurgien des trottoirs” ou “le chevalier des nids-de-poule”, et a donné à ses œuvres le nom de “flackings”, dérivé du mot français “flaque”. Il dit qu’elles constituent “un carnet de mémoire de la ville”. “Elles mettent en lumière ce qui s’est passé, précise-t-il. Ici, des pavés ont été arrachés et lancés. Là, le camion du marché a craquelé le bitume.”

Conserver une part de mystère

À Lyon, son travail attire de plus en plus l’attention. Un site Internet lyonnais, HappyCurio, propose des parcours pédestres à la découverte de ses mosaïques et son compte Instagram compte 147 000 abonnés. “C’est une star du street art lyonnais, déclare Lisa Mambré, adjointe à la maire du IXe arrondissement. Son travail attire l’œil et tout le monde le connaît.”

Si les œuvres d’Ememem sont très visibles, lui, en revanche, est impossible à voir. Comme son collègue Banksy,

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L’indépendance et la qualité caractérisent ce titre né en 1821, qui compte dans ses rangs certains des chroniqueurs les plus respectés du pays. The Guardian est le journal de référence de l’intelligentsia, des enseignants et des syndicalistes. Orienté au centre gauche, il se montre très critique vis-à-vis du gouvernement conservateur.
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