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En Chine, les manifestations contre la politique “zéro covid” se propagent à travers le pays

La stratégie “zéro Covid” de Xi Jinping menée par les autorités chinoises se heurte de plus en plus à la colère des habitants. Malgré les risques encourus, les rassemblements, de plus en plus politiques, se multiplient dans le pays. Un mouvement inédit depuis les manifestations de Tian’anmen en 1989.

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Courrier international

Alors que le nombre de cas de Covid-19 ont récemment repris une courbe ascendante – il atteint 40 000 par jour – des manifestations sporadiques éclatent dans les villes confinées, éparses dans toute la Chine : de Lhassa, capitale de la région autonome du Tibet, dans l’Ouest, à Canton, dans le Sud, en passant par Zhengzhou, dans le centre de la Chine, des centaines de personnes ont protesté et se sont parfois durement confrontés à la police ces dernières semaines.

Les protestations ont atteint un nouveau stade le 26 novembre, après l’incendie qui a coûté la vie à 10 personnes à Urumqi, capitale de la région autonome du Xinjiang. Les secours ont été ralentis par le confinement, accusent les manifestants. La politique “zéro Covid”, qui empêche la population chinoise d’avoir une vie normale depuis trois ans, est fortement remise en cause par les manifestants, dans les rues des grandes villes, mais aussi dans les campus de toute la Chine.

Des interpellations ont eu lieu à Shanghai, et les Pékinois ont crié “Libérez [les personnes arrêtées] à Shanghai !” raconte le média basé à Singapour Duanchuanmei. Le pays n’avait pas connu une telle éruption de colère généralisée depuis les événements de 1989, qui s’étaient terminés par une répression dans le sang du mouvement prodémocratique de Tian’anmen.

Le mouvement de protestation est d’ailleurs encore monté d’un cran, avec l’irruption de slogans très politiques dans les manifestations : appels à la démission du président Xi Jinping, revendication du droit à la liberté d’expression et à la liberté de la presse, et même slogans dirigés contre le pouvoir du Parti communiste chinois (PCC). Toutes choses qui font écho au 20e Congrès du PCC, qui s’est tenu en octobre dernier, à l’issue duquel Xi Jinping, ayant aboli toutes les règles de limitation des mandats, a été confirmé pour la troisième fois à la tête du parti et s’est entouré d’une garde rapprochée uniquement composée de proches.

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