Généralisation d’un «passeport numérique» pour les élèves de sixième, annonce Jean-Noël Barrot
Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, a ensuite pris la parole. Il a annoncé la généralisation d'un passeport numérique pour les élèves de sixième, «après qu’il ait été expérimenté l’année dernière».
«Il permettra à ces élèves de bénéficier d’une sensibilisation aux risques et aux gestes à adopter face aux risques», a-t-il poursuivi.
Un «livret de prévention» sera également «distribué à tous les élèves» de 8 à 11 ans.
Et pour sensibiliser les parents, un label «parents numériques» sera dispensé par les associations familiales. «Ce dispositif est déjà expérimenté dans certains départements comme le Var, a-t-il rappelé. Il sera généralisé.»
«Les acteurs du sport ont un rôle spécifique à jouer», déclare Amélie Oudéa-Castéra
Les éducateurs et encadrants sportifs sont «au contact de 6,6 millions d’enfants en France», a informé Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports.
«Nous allons inscrire un module contre le harcèlement au sein du cahier des charges des organismes qui préparent au diplôme d’État» des métiers liés à la jeunesse et sport, a-t-elle annoncé. «Nous ferons des éducateurs sportifs un maillon essentiel.»
«Un millier de jeunes sportifs font l’objet de comportements haineux en ligne dans le cadre de leurs performances sportives», a-t-elle indiqué par ailleurs. Pour y remédier, la ministre a elle aussi annoncé le «bannissement des utilisateurs des plateformes pour des cas de cyberharcèlement».
«Moins de harcèlements et plus de bonheur à l'école», lance Gabriel Attal
Gabriel Attal a conclu son discours de présentation du plan de lutte contre le harcèlement en énonçant que le gouvernement voulait «moins de harcèlements et plus de bonheur à l’école».
Une phrase qui fait clairement résonance à son récent voyage au Danemark où le ministre s’est inspiré des pratiques du pays, connu pour son taux élevé de bonheur chez ses citoyens.
Des cellules dédiées au harcèlement dans tous les rectorats
«Réagir vite, c’est parfois sauver des vies», a lancé Gabriel Attal. Pour protéger les petits Français, le ministre a assuré que l’État allait «mettre plus d’humain» dans les établissements scolaires. «Une cellule dédiée au harcèlement va être créée dans tous les rectorats», a-t-il annoncé.
Deux heures banalisées sur le harcèlement scolaire le 9 novembre
La journée de lutte contre le harcèlement se tiendra le 9 novembre prochain, pour l’occasion, «nous allons généraliser et simplifier la libération de la parole», a promis le ministre de l’Education nationale.
Cette année, «il y aura deux heures banalisées dans tous les établissements scolaires dédiées à la lutte contre le harcèlement», a poursuivi le ministre.
Attal annonce la généralisation de «cours d'empathie» à l'école, à la rentrée 2024
Le travail avec les élèves doit commencer dès «les petites classes», exhorte Gabriel Attal qui a annoncé le déploiement de cours d’empathie.
«La France va inscrire dans le cursus scolaire des cours d’empathie, sur le modèle de ce qui existe notamment au Danemark. Dès la rentrée de janvier 2024, il y aura une école pilote par département», a-t-il déclaré.
Gabriel Attal prend la parole
Le ministre de l’Éducation nationale a présenté ce plan comme une «preuve que l’électrochoc a commencé», avant de rendre hommage à la mémoire des enfants victimes de harcèlement scolaire.
«Nous avons échoué à les protéger», a-t-il ajouté. «Les témoignages de harcèlement ont été multipliés par 3 ces dernières semaines. (...) Continuez à parler», a-t-il poursuivi.
Borne veut permettre «d'exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux»
Face aux auteurs de harcèlement, «nous voulons des sanctions rapides, en classe comme sur les réseaux sociaux», a affirmé la première ministre.
«Nous allons permettre d'exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux», a dit Elisabeth Borne, sans donner plus de détails, et renvoyant aux «dispositions actuellement débattues au Parlement, dans le cadre du projet de loi pour réguler et sécuriser l'espace numérique».
Saisine «systématique» du procureur en cas de signalement
La première ministre Elisabeth Borne a annoncé la saisine «systématique» du procureur de la République en cas de signalement de harcèlement, «notamment grâce à une plateforme dédiée entre l'Éducation nationale et la Justice. Je souhaite également une saisine systématique des procureurs pour les plaintes», a précisé la première ministre.
Grille d’évaluation pour repérer le harcèlement
«Tous les élèves du CE2 à la 3e rempliront chaque année une grille d’autoévaluation pour repérer les cas de harcèlement», a annoncé Elisabeth Borne.
«Une autre grille mise au point pour détecter les risques sera créée à destination des forces de l’ordre», a-t-elle poursuivi avant de rappeler que l’objectif est d’«identifier tous les enfants en souffrance».
Lancement d’un numéro unique le «30 18»
Elisabeth Borne annonce le lancement d’un numéro unique pour réaliser des signalements uniques : le 30 18.
Sensibiliser tous les acteurs autour des élèves
«Ce plan prévoit la formation de tous», a promis Elisabeth Borne. Pour que tous, élèves comme corps éducatif, connaissent les risques encourus face au harcèlement. «Des policiers, gendarmes et magistrats feront des actions de sensibilisation dans les établissements scolaires».
Dans les activités extrascolaires et colonies de vacances, «dès début 2024 les encadrants seront formés». La première ministre porte une attention particulière au domaine du sport où «tous les éducateurs seront également formés».
«Vous n’êtes pas seuls», déclare la première ministre aux victimes de harcèlement scolaire
«Combattre le harcèlement dépasse les frontières de l’école. Que vous soyez un élève victime, un témoin d’acte inacceptable, un parent désemparé, un enseignant (...) vous n’êtes pas seuls. Ce plan doit permettre de faire bloc», déclare Élisabeth Borne.
Elisabeth Borne prend la parole
La première ministre a tenu à adresser un mot aux jeunes victimes de harcèlement. «Vous n’êtes pas responsables. ce que vous vivez est insupportable. Ce que vous vivez dans vos chambres ou sur les réseaux sociaux, le harcèlement c’est vingt-quatre heures sur vingt-quatre», a-t-elle déclaré.
Elle a annoncé que «la mobilisation doit être générale».
«Rendre obligatoire l'enquête administrative»
Les récents suicides d'élèves harcelés rappellent encore une fois qu'il y a urgence à responsabiliser tous les acteurs de l'enseignement et à « tourner la page des mauvaises pratiques », pour reprendre les mots du Ministre de l'éducation nationale, Gabriel Attal.
Selon Valérie Piau, avocate spécialiste en droit de l'éducation, interrogée par Le Figaro Étudiant, pour tourner la page des mauvaises pratiques en matière de lutte contre le harcèlement scolaire, il conviendra d'engager une véritable réflexion de fond. «En cas de suspicion de harcèlement scolaire, il faut rendre obligatoire l'enquête administrative», déclare-t-elle notamment.
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Les cours d'empathie, la recette du bonheur ?
Pour lutter contre le harcèlement scolaire, Gabriel Attal s’est rendu au Danemark pour s’inspirer de leurs pratiques. Ce «pays du bonheur» dispense en effet des cours d’empathie à leurs jeunes élèves depuis 1975. Il s’intègre dans le programme Fri for Moberri : une heure hebdomadaire dédiée à l’apprentissage de la tolérance, de la bienveillance, du respect, mais aussi du courage.
«Lorsque mes parents ont divorcé, le professeur a réuni les élèves de ma classe autour de moi en demandant: “Comment peut-on aider Malene?”», raconte Malene Rydahl, Danoise installée en France depuis vingt-huit ans, auteur en 2014 du livre Heureux comme un Danois et professeur à Sciences Po, où elle enseigne le bien-être et la confiance. À Paris, elle pilote l’expérimentation de l’heure hebdomadaire d’empathie, dans des classes de sixième des collèges Jacques-Prévert (6e arrondissement) et Maurice Utrillo (18e).
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Gabriel Attal énumère à l'Assemblée nationale les prénoms des victimes du harcèlement scolaire
«Marion, 13 ans. Evaëlle, 11 ans. Dinah, 14 ans. Ambre, 11 ans. Lucas, 13 ans. Thibault, 10 ans. Chanel, 12 ans. Marie, 15 ans. Lindsay, 13 ans. Nicolas, 15 ans.»
Dans un silence pesant, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a énuméré, mardi 26 septembre, à l’Assemblée nationale, les prénoms de ces enfants victimes du harcèlement scolaire. «Ce fléau ne connaît pas de frontières. Il tue. Et quand il ne tue pas par la mort, il tue la confiance en soi de jeunes qui ne demandent qu’à s’aimer et à aimer les autres», a-t-il ajouté.
«Je ne reculerai devant rien pour mieux prévenir, pour que la peur change de camp, pour que la honte change de camp», a assené le ministre sous les applaudissements des députés. «Nous devons être plus efficaces (...) C’est ce que nous devons à tous les élèves de France, à toutes les familles de France, à l’école de la République et à notre nation», a conclu Gabriel Attal.

Prendre à bras-le-corps le cyberharcèlement
Dans de nombreuses situations, les insultes et menaces que subissent les victimes de harcèlement ne s'arrêtent pas aux portes de son établissement : elles envahissaient les réseaux sociaux.
Pour prendre à bras-le-corps le cyberharcèlement, le gouvernement envisage notamment l’instauration d’un «couvre-feu numérique». Un dispositif aux contours encore flous et à l’efficacité non avérée.
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Que contient le plan de lutte ?
Ce plan interministériel avait été annoncé fin juin par la première ministre. Depuis, plusieurs mesures avaient été mises en place, comme le changement d’établissement scolaire de l’élève harceleur.
Ce mercredi sonne comme l’aboutissement du plan longtemps attendu qui pourrait le rôle «d’électrochoc». Il comporte différentes mesures pour lutter contre ce fléau :
- Faciliter les contrôles de la “majorité numérique” fixée à 15 ans
- La confiscation systématique du téléphone de l’enfant harceleur
- Un couvre-feu numérique, de 18h à 8h par exemple
- Des brigades anti-harcèlement dans les établissements scolaires.
Ces pistes de travail seront précisées par Gabriel Attal et Elisabeth Borne.

De nombreux cas de suicides
Ce phénomène de harcèlement scolaire a tristement fait la une de l’actualité en cette rentrée 2023. Le 5 septembre, Nicolas, lycéen de 15 ans, s’est pendu après avoir subi de longs mois d’humiliations. Une longue descente aux enfers pour l’adolescent malgré le soutien de ses parents, confrontés à l’immobilisme de l’administration. C’est à eux que le rectorat de Versailles finira par envoyer un courrier menaçant, qualifié de «honte» par Gabriel Attal.
Plus tôt dans l’année, en janvier, Lucas, 13 ans, se suicidait à Golbey (Vosges) après avoir été harcelé plusieurs mois notamment en raison de son homosexualité. L’adolescent et ses parents avaient signalé ces agissements “immédiatement pris au sérieux par les équipes du collège” dès la rentrée 2022. En mai, Lindsay, 13 ans aussi, se donnait la mort après avoir été cyberharcelée.
Bienvenue sur ce live
Bonjour à tous et bienvenue sur ce live !
Érigé en «priorité absolue» par le gouvernement, le plan interministériel pour lutter contre le harcèlement scolaire sera présenté par la première ministre Élisabeth Borne et le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal ce mercredi 27 septembre. Un fléau dont sont victimes environ un million d’élèves chaque année en France. Et qui tue.
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