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EN DIRECT - Méga-bassines : cinq véhicules de gendarmerie ont été incendiés.

Certains manifestants commencent à repartir

Une partie des manifestants présents à Sainte-Soline, notamment les familles et les militants pacifiques arborant drapeaux et pancartes, commencent à évacuer la zone dans le calme. On ramasse les détritus qu'on trouve sur le chemin du retour. Les activistes les plus radicaux, restés un temps, commencent eux aussi à s'en aller. «On revient ce soir !», crie un homme en noir. 

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Cinq véhicules de gendarmerie calcinés

Trois camions et deux camionnettes de gendarmerie ont entièrement brûlé lors de l'assaut des manifestants en fin de matinée, rapporte notre journaliste sur place. Après un moment de pause pique-nique sur les lieux, les opposants aux méga-bassines repartent à l'assaut des forces de l'ordre à coups de feux d'artifice.

«L'ultra gauche et l'extrême gauche sont d'une extrême violence», condamne Darmanin

«À Sainte-Soline, l'ultra gauche et l'extrême gauche sont d'une extrême violence contre nos gendarmes», condamne le ministre de l'Intérieur sur Twitter. «Inqualifiable, insupportable. Personne ne devrait tolérer cela», continue-t-il, alors que la manifestation a tourné à l'affrontement dès la mi-journée. «Soutien total à nos forces de l'ordre».

Au moins cinq manifestants blessés, dont un gravement

Une camionnette blanche faisant office d'ambulance est partie avec au moins cinq manifestants blessés, dont un assez grave, visiblement à l'œil. Les motocross de la gendarmerie entrent à leur tour en action. Plusieurs manifestants se dirigent vers les forces de l'ordre équipés de barres de métal, longues d'environ 3 mètres.

Les gendarmes en quad repoussent un assaut pour entrer dans la retenue d'eau

Les forces de l'ordre font reculer les manifestants à coups de gaz, repoussant ainsi un assaut pour entrer dans la retenue d'eau. Les manifestants tentent un encerclement par l'autre côté, rapporte notre journaliste sur place. Les quads de la gendarmerie sont entrés en action.

Onze personnes placées en garde à vue en amont de la manifestation

Selon BFMTV, onze manifestants ont été placés en garde à vue samedi matin, dont sept pour infractions de droit commun. Ces interpellations ont eu lieu avant même le début de la mobilisation, au cours de contrôles effectués à l'arrivée des manifestants à Sainte-Soline. Parmi les objets saisis, des boules de pétanque, des haches, des bonbonnes de gaz, des machettes et des couteaux.

Trois véhicules de gendarmerie en flammes après des jets de cocktails molotov

Alors que des heurts ont éclaté avec des manifestants, notre journaliste constate sur place qu'au moins quatre cocktails molotov, ainsi que des pavés, ont été jetés sur les forces de l'ordre. Trois véhicules de gendarmerie sont en flammes.

Des véhicules de gendarmerie en flammes à Sainte-Soline, le 25 mars 2023. Amaury Coutansais-Pervinquière / LE FIGARO

Premiers affrontements entre manifestants et forces de l'ordre

Des premiers affrontements ont eu lieu entre manifestants et force de l'ordre près de la bassine de Sainte-Soline, constate sur place le journaliste du Figaro Amaury Coutansais-Pervinquière. Policiers et gendarmes ont tiré des gaz lacrymogène et ont fait usage de canons à eau, en riposte à des tirs de mortiers et à des caillassages.

Des manifestants arrivent vers la bassine de Sainte-Soline, où des affrontements ont déjà commencé avec les forces de l'ordre. Amaury Coutansais-Pervinquière / LE FIGARO

L'objectif initial des manifestants était de se rendre vers la bassine, qui se trouve derrière une digue de terre surélevée, pour l'encercler. Mais nombreux camions de police la protègent. Il y a énormément de manifestants sur place, constate le Figaro. Un des responsables du cortège affirme qu'il y a entre 30 et 40 000 personnes. Des chiffres qui ne sont pas confirmés pour le moment.

Des heurts ont éclaté entre les manifestants et les forces de l'ordre, devant la bassine de Sainte-Soline. THIBAUD MORITZ / AFP

Les manifestants sont partis en direction de Sainte-Soline

Après plusieurs prises de parole samedi matin, environ 6000 personnes, selon les organisateurs et la préfecture, sont parties à pied vers 11h00 pour tenter de rallier le chantier de Sainte-Soline en plusieurs cortèges. «Le but, c'est d'approcher et d'encercler la bassine pour faire stopper le chantier», a affirmé un membre des Soulèvements de la Terre. Un hélicoptère survole déjà la zone, constatait sur place notre journaliste Amaury Coutansais. Annie et Evelyne confient au Figaro être venues ce matin de Nantes et Saint Nazaire. Elles étaient mobilisées à Notre Dame des Landes et en 2020 contre les mega bassines. «Il faut bien dire dans votre article que nous sommes des vieilles et non violentes» rigolent-elles.

Tous les manifestants ne semblent pas aussi bien intentionnés. Un groupe composé de plusieurs centaines de personnes cagoulées a pris une direction différente, alors que le public semble globalement plus jeune et moins familial que la dernière fois.

La préfète des Deux-Sèvres appelle les manifestants «à la plus grande prudence»

Dans un communiqué publié ce matin, la Préfecture des Deux-Sèvres affirme que selon ses dernières informations, «plusieurs centaines d'individus radicaux préparent des actions violentes, en marge de la progression actuelle des différents cortèges».

La préfète appelle les manifestants «à la plus grande prudence et à se désolidariser immédiatement des fauteurs de troubles si des exactions venaient à être commises».

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«La vraie urgence, c'est l'écologie, pas les retraites !», déclarent les manifestants en conférence de presse

Les organisateurs de la manifestation contre les méga-bassines dans les Deux-Sèvres ont pointé du doigt «le mépris ahurissant du gouvernement» sur «l'écologie», comme sur «les retraites», affirmant que «la violence est de son côté».

Plusieurs responsables politiques étaient présents, dont la secrétaire nationale d'Europe Ecologie Les Verts (EELV). «La vraie urgence, c'est pas les retraites, c'est l'écologie !», a-t-elle déclaré. «Ces bassines vont profiter à une minorité au détriment de la majorité», a argué la députée France insoumise Clémence Guetté.

Le ministre de la Transition écologique encourage les manifestants à ne pas se mêler à ceux «qui viennent pour casser du flic»

Au micro de Franceinfo ce matin, Christophe Béchu a encouragé les manifestants rassemblés aujourd'hui dans les Deux-Sèvres à «ne pas aller se mêler à des gens qui ne viennent pas pour contester les projets mais pour casser du flic, pour casser des forces de l'ordre, pour remettre en cause le système». Le ministre a dénoncé ceux qui «sous couvert d'écologie, transforment un moment d'opposition en un moment de déferlement de violence».

À ceux qui considèrent que les méga-bassines sont un projet «d'accaparement de l'eau», Christophe Béchu a répondu que «ce n'est pas un projet pour remplir les jacuzzis des agriculteurs», mais «un projet fait pour assurer de la production agricole pour nous nourrir».

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Des «milliers» de manifestants rassemblés depuis vendredi

Des dizaines de tracteurs et des «milliers» de manifestants, selon les organisateurs, sont arrivés vendredi, certains dans des véhicules aux plaques d'immatriculation dissimulées et de nombreux groupes cagoulés et habillés en noir. Tendue de longue date dans la région, la situation s'est envenimée ces derniers jours, en dépit d'appels au calme, avec le sabotage d'une retenue d'eau agricole en Charente et le saccage de la maison d'un militant écologiste en Charente-Maritime par des agriculteurs.

La semaine dernière, la Coop' de l'eau, qui porte le projet des 16 réserves, a déposé plainte pour dégradations de matériel et «harcèlement» sur les réseaux sociaux, tandis que la justice engageait des poursuites contre le fer de lance du collectif «Bassines non merci», privé de manifestation par une mesure de contrôle judiciaire. Des élus EELV et LFI ont prévu de manifester samedi, ainsi que des observateurs indépendants des pratiques policières mandatés par la Ligue des droits de l'Homme pour «documenter le maintien de l'ordre» durant le week-end.

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Les manifestants dénoncent un «accaparement» de l'eau par «l'agro-industrie»

Les organisateurs ciblent la bassine de Sainte-Soline et peut-être celle qui fonctionne déjà à Mauzé-sur-le-Mignon. Elles font partie d'un ensemble de 16 retenues, d'une capacité totale d'environ six millions de mètres cubes, qui doivent être construites dans le cadre d'un projet porté depuis 2018 par une coopérative de 450 agriculteurs, et soutenu par l'État. Il vise à stocker de l'eau puisée dans les nappes superficielles en hiver, afin d'irriguer les cultures en été quand les précipitations se raréfient. Ses partisans en font une condition de la survie des exploitations agricoles face à la menace de sécheresses récurrentes.

La réserve d'eau de Sainte-Soline le 24 mars 2023. THIBAUD MORITZ / AFP

Les opposants dénoncent, eux, un «accaparement» de l'eau par «l'agro-industrie» à l'heure du changement climatique, et réclament un moratoire sur leurs constructions pour lancer «un vrai projet de territoire» sur le «partage de l'eau». Le raccordement aux bassines est conditionné à l'adoption de pratiques tournées vers l'agroécologie, mettent en avant les premiers, mais les seconds dénoncent de vaines promesses: le débat a tourné de longue date au dialogue de sourds.

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Les autorités s'attendent à la présence de nombreux «activistes radicaux»

«Il y a une très grande mobilisation de l'extrême gauche et de ceux qui veulent s'en prendre aux gendarmes et peut-être tuer des gendarmes et tuer les institutions», a déclaré Gérald Darmanin sur Cnews. De son côté, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a précisé que des «ultras» venant «de Suisse, d'Italie, d'Allemagne ou de Belgique» sont attendus dans les Deux-Sèvres. Des armes ont été saisies en amont du rassemblement - boules de pétanque, frondes, lance-pierres, produits incendiaires, couteaux, haches, a détaillé le commandant régional de la gendarmerie, Samuel Dubuis.

Selon la préfète des Deux-Sèvres, Emmanuelle Dubée, «environ 1.500 activistes radicaux», venus de France et de l'étranger, pourraient se mêler aux manifestants, restés majoritairement pacifiques à l'automne. Des centaines d'entre eux ont déjà mené des «actions» vendredi après-midi, selon elle, s'en prenant à deux barrages de gendarmerie et réussissant à s'introduire brièvement sur une voie de TGV. Une simple «diversion» pour permettre au convoi de tracteurs de contourner le dispositif policier, selon les manifestants.

Bonjour à tous

Bonjour à tous,

Bienvenue dans ce direct consacré aujourd'hui à la manifestation – interdite par l'État - des opposants aux méga-bassines dans les Deux-Sèvres. 3200 policiers et gendarmes ont été déployés alors que les autorités s'attendent à la venue «d'activistes radicaux».

Suivez l'évolution de la situation heure par heure.

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