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EN DIRECT - Réforme des retraites : dégradations et heurts dans le cortège parisien, au moins 55 interpellations

L'intersyndicale invitée par Borne «lundi ou mardi», annonce Laurent Berger

En pleine crise des retraites, la Première ministre, Élisabeth Borne, a invité les syndicats à Matignon «lundi ou mardi» prochain, a indiqué sur TMC le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.

L'invitation adressée aux huit organisations de l'intersyndicale, consultée par l'AFP, propose trois créneaux lundi, mardi, ou mercredi pour «un entretien» avec la première ministre, sans autre précision.

35 interpellations à Paris, annonce la préfecture de police

Selon la préfecture de police, 35 manifestants ont été interpellés ce mardi par les forces de l'ordre à Paris en marge de la manifestation contre la réforme des retraites.

Beaucoup de manifestants encore présents place de la Nation, à Paris

Alors que la manifestation contre la réforme des retraites touche à sa fin, notre journaliste Mayeul Aldebert relate que la situation est difficilement compréhensible place de la Nation, à Paris, où de nombreuses interpellations ont eu lieu.

De nombreuses interpellations ont eu lieu. Mayeul Aldebert / Le Figaro

8000 manifestants à Lille, 10000 contestataires à Bordeaux

Environ 8 000 personnes étaient rassemblées ce mardi à Lille en marge de la manifestation contre la réforme des retraites, selon la police. Ils étaient 10000 à Bordeaux, d'après les autorités.

Une nouvelle journée de grèves et de manifestations prévue le 6 avril, prévue par l'Intersyndicale.

Au terme d'une dixième mobilisation contre la réforme des retraites ce mardi, les organisations syndicales ont prévu une nouvelle journée de contestation le jeudi 6 avril, selon les informations du Figaro. Quelques jours donc avant la décision du Conseil constitutionnel sur l'avenir de la réforme phare du gouvernement. Mardi, 740.000 manifestants ont été recensés en France, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Quelques tensions éclatent boulevard Volaire à Paris

Quelques tensions éclatent boulevard Voltaire à Paris. Mayeul Aldebert/Le Figaro

Quelques tensions éclatent boulevard Voltaire à Paris. Les forces de l'ordre sont encerclés par les manifestants qui jettent des pavés et de bouteilles de verre.

«Plus de 2 millions» de manifestants en France, selon la CGT

Il y a eu «plus de 2 millions» de manifestants en France ce mardi, selon la CGT. La centrale de Montreuil avait décompté 3,5 millions de personnes dans les rues de l'Hexagone le 23 mars.

Pour rappel, le ministère de l'Intérieur a dénombré 740.000 manifestants en France ce mardi, contre 1,089 million jeudi dernier.

Trafic en amélioration mais toujours perturbé à la SNCF mercredi

Ce mercredi, la circulation des trains s'améliorera mais restera en partie perturbée, a indiqué la SNCF. Elle fera rouler 4 TGV Inoui sur 5, 3 TER sur 4 en moyenne, et 2 Intercités sur 3. À l'international, le trafic sera lui «quasi normal» sur le Thalys et l'Eurostar.

En Île-de-France, sur le réseau Transilien, il faudra compter 3 trains sur 4 sur le RER A (zone SNCF). Le trafic sera «normal à quasi normal» sur le RER B (zone SNCF). Il y aura 2 trains sur 3 sur le RER C, 2 trains sur 3 sur le RER D, quand le trafic sera «normal à quasi-normal» sur le RER E.

Sur les lignes de trains de banlieue, il faudra prévoir 4 trains sur 5 sur la ligne H, un «service normal à quasi-normal» sur les lignes J et K, 2 trains sur 3 sur la ligne L, 3 trains sur 4 sur la ligne N, 1 train sur 2 sur l'axe La Ferté-Milon et 4 trains sur 5 sur l'axe Château-Thierry sur la ligne P, 2 trains sur 3 sur la ligne R (sur la branche Montereau via Héricy, les trains circuleront uniquement aux heures de pointe), et un «service normal à quasi-normal» sur la ligne U.

À la RATP, le trafic sera lui normal sur le métro, le bus, le tramway et le RER B (zone RATP). Seul le RER A (zone RATP) sera perturbé, avec 3 trains sur 4 prévus.

740.000 manifestants recensés en France, annonce le ministère de l'Intérieur.

740.000 manifestants ont été recensés en France ce mardi en marge de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, annonce le ministère de l'Intérieur. Et les chiffres sont en baisse : jeudi dernier, ils étaient 1,089 million contestataires à protester dans tout l'Hexagone.

93.000 opposants au projet de loi de l'exécutif ont par ailleurs été dénombrés ce mardi à Paris par la préfecture de police.

Des difficultés pour les TGV Sud-Est, la SNCF n'exclut pas «un acte de malveillance»

La circulation des TGV reliant Paris au Sud-Est de la France a été perturbée mardi par des envahissements de voies et une importante panne de signalisation peut-être causée par «un acte de malveillance», a indiqué la SNCF. L'axe Sud-Est a été affecté par «un envahissement de voies prolongé» lié aux manifestations contre la réforme des retraites Gare de Lyon à Paris, un autre à Marseille et «une panne de signalisation en Seine-et-Marne», a détaillé un porte-parole de SNCF Réseau à l'AFP.

«Une enquête est ouverte sur les causes de cet incident, qui pourrait être lié à un acte de malveillance», a-t-il ajouté. Dans un TGV emprunté par un journaliste de l'AFP, un contrôleur a parlé de «sabotage». Mais il est encore impossible de déterminer avec certitude les causes de l'incident, qui oblige les TGV à utiliser la ligne classique - et non la ligne à grande vitesse - entre Paris et Saint-Florentin (Yonne).

La circulation devrait revenir à la normale mercredi, selon SNCF Réseau. Une partie des TGV seront cependant supprimés à cause de la grève des cheminots contre la réforme des retraites, a précisé SNCF Voyageurs à l'AFP.

93.000 personnes présentes à Paris, annonce la préfecture de police

93.000 personnes ont été recensées à Paris en marge de la manifestation contre la réforme des retraites ce mardi, annonce la préfecture de police. Un chiffre en recul comparé à la précédente mobilisation, jeudi 23 mars, où 119.000 personnes avaient défilé dans la capitale, selon le ministère de l'Intérieur. La CGT, elle, annonçait un peu plus tôt le chiffre de 450.000 contestataires.

Une large partie du cortège parisien arrive seulement à son terminus

Alors qu'une partie du cortège parisien est déjà arrivée depuis longtemps sur la place de la Nation, une grande partie des manifestants, bloqués par des tensions entre casseurs et forces de l'ordre, gagne seulement maintenant la place située dans le XIe arrondissement de Paris, dans le calme.

Beaucoup de jeunes sont présents dans le cortège parisien. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro
Emmanuel Macron est ciblé par les manifestants. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro
Les manifestants n'en perdent pas leur humour. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro

556.000 manifestants en France à 18h, la baisse de la mobilisation se confirme

À 18h, sur 214 villes analysées, on comptabilise 556.000 manifestants dans l'Hexagone ce mardi, selon les chiffres de la préfecture ou de la police, contre 836.000 le 23 mars et 1,036 million le 7 mars à la même heure, d'après les données collectées par Fig Data.

À 18h, on comptabilise 556.000 manifestants dans l'Hexagone ce mardi. Fig Data

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Le reste du cortège parisien a pu reprendre sa route

Bloqué depuis de longues minutes en raison de tensions, le reste du cortège parisien a pu reprendre son itinéraire et gagner la place de la Nation, rapporte notre journaliste Élisabeth Pierson.

À l'orée de le place de la Nation, l'ambiance reste tendue, mais une très importante colonne de CRS s'approche de la place, pendant que des militants crient «ACAB» et «Cassez-vous», note notre journaliste Wladimir Garcin-Berson.

Le reste du cortège parisien a pu reprendre son itinéraire. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro
Une très importante colonne de CRS s'approche de la place de la Nation. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro

Le dépôt pétrolier de Frontignan bloqué par des manifestants, un incendie déclaré près de la route d'accès

Le dépôt pétrolier de Frontignan, près de Montpellier (Hérault), est de nouveau bloqué par des manifestants ce mardi. Un incendie s'est déclaré, qui a depuis été maîtrisé par les pompiers, en bordure de la route menant au site, provoqué par une grenade lacrymogène des forces de l'ordre selon la CGT. La circulation sur la zone a été coupée.

La préfecture de l'Hérault renvoie la responsabilité aux manifestants. «Des fumigènes retrouvés à proximité immédiate. Le préfet condamne fermement cet acte irresponsable de manifestants. Une plainte va être déposée», a-t-elle indiqué sur Twitter. «L'accès au dépôt pétrolier va être débloqué dans le cadre légal habituel du recours à la force publique», a-t-elle également ajouté.

La préfecture de l'Hérault s'est inscrite en faux après les propos du député LFI Sylvain Carrière, qui avait écrit sur Twitter que «la police, sous les ordres de Darmanin, se permet d'incendier notre garrigue pour tenter de préserver leur réforme des retraites». «Les propos d'un député doivent refléter la vérité et ne pas faire écho à de fausses informations», a réagi la préfecture.

22 interpellations à Paris, selon la préfecture de police

Selon plusieurs informations de presse, confirmées à l'AFP, 22 manifestants ont été interpellés ce mardi par les forces de l'ordre à Paris en marge de la mobilisation contre la réforme des retraites. Quelques tensions ont d'ailleurs commencé à éclater dans le cortège parisien en fin de journée.

Au moins deux blessés à Paris

Au moins deux blessés ont été pris en charge par des «street medics» (secouristes volontaires), ont constaté des journalistes de l'AFP. L'un, conscient, était blessé à la tête, l'autre, qui portait un brassard presse, présentait une blessure superficielle à la jambe.

La Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe et le château de Versailles encore fermés en raison de la grève

La Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe à Paris et le château de Versailles étaient de nouveau fermés au public mardi, en raison des grèves contre la réforme des retraites. L'appel à la grève des deux syndicats des employés de la société d'exploitation de la Tour Eiffel (Sete), la CGT et FO, fait que la Dame de Fer «n'a pas les effectifs pour ouvrir», a précisé la Sete à l'AFP, mais le parvis reste accessible.

«En raison d'un mouvement social national, le Domaine et le château de Versailles sont fermés ce mardi 28 mars», pouvait-on lire par ailleurs sur le site du Château de Versailles. Un message similaire figurait sur celui de l'Arc de Triomphe, en haut des Champs-Élysées.

Le cortège syndical bloqué à Paris par un groupe de casseurs encerclé par la police

À Paris, le cortège syndical est encore bloqué boulevard Voltaire par un groupe de casseurs encerclé par la police. Notre journaliste Elisabeth Pierson constate des jets de projectiles. À côté du cortège syndical, à nouveau du gaz et des projectiles sont envoyés vers les forces de l'ordre, selon notre journaliste Wladimir Garcin-Berson. «ACAB !», crient des manifestants vêtus de noir, visiblement là pour en découdre.

Le cortège syndical est bloqué boulevard Voltaire par un groupe de casseurs encerclé par la police. Elisabeth Pierson / Le Figaro

12.500 manifestants à Lyon selon la préfecture, 30.000 selon la CGT

La CGT annonce plus de 30.000 manifestants ce mardi à Lyon, quand la préfecture en compte 12.500, dont un groupe de 1000 individus hostiles dans le pré-cortège de 3000 personnes, rapporte notre journaliste Antoine Sillières. Des chiffres en baisse par rapport à la dernière manifestation du 23 mars (entre 22.000 et 55.000).

Des organisations dénoncent des interdictions de rassemblements nocturnes à Paris

Des organisations d'avocats, de magistrats et de défense des droits humains ont dénoncé mardi des arrêtés pris «en catimini» par la préfecture de police de Paris pour interdire les rassemblements nocturnes contre la réforme des retraites. «Depuis vendredi dernier, des manifestants ou simples opposants à la réforme des retraites reçoivent des amendes pour participation à des manifestations interdites», alors que la simple participation à une manifestation non déclarée n'est pas interdite, a indiqué sur Twitter le Syndicat des avocats de France (SAF), à l'origine d'une requête devant la justice administrative avec notamment la Ligue des droits de l'homme et le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche, comme le SAF).

Ils reprochent à la préfecture de police d'avoir pris «en catimini», «sans que personne n'en soit informé», des arrêtés quotidiens interdisant les rassemblements dans une grande partie du centre parisien. Celui interdisant les «rassemblements non déclarés» entre lundi 17h et mardi 3h du matin a par exemple été publié à 17h30. «Pourquoi ne pas faire connaître et rendre clairement lisible les arrêtés si le but est que les gens ne manifestent pas?», s'interroge le SAF.

La mobilisation toujours en baisse à 17 heures

À 17 heures, 516.000 manifestants sont comptabilisés en France selon nos estimations, contre 768.000 le 23 mars et 962.000 le 7 mars à la même heure.

L'étendue de la mobilisation à 17 heures. FigData

Montée de fièvre à Paris

Après que des manifestants ont pillé un magasin E.Leclerc et allumé un feu avec des caisses en plastique à Paris, les forces de l'ordre sont intervenues, rapporte notre journaliste Wladimir Garcin-Berson.

Une pluie de projectiles a en retour visé les forces de l'ordre, qui ont ensuite cassé le cortège en deux et isolé les feux en procédant à une charge, relate notre reporter Élisabeth Pierson. Les pompiers sont intervenus pour éteindre le feu près du Leclerc. L'ambiance, jusque-là calme, est désormais chaotique.

Les forces de l'ordre sont intervenues après un feu de caisses en plastique. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro
Les forces de l'ordre ont cassé le cortège en deux en procédant à une charge. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro

L'ambiance se tend à Paris : un magasin Leclerc pillé par des manifestants

L'ambiance se tend dans le pré-cortège de la manifestation qui s'approche de la place de la Nation à Paris. Des manifestants, dont certains sont vêtus d'une cagoule noire, ont pillé un magasin Leclerc situé boulevard Voltaire, dans le 11e arrondissement.

Des manifestants pillent un magasin Leclerc à Paris. Wladimir Garcin Berson / Le Figaro

Un feu a été allumé sur le trottoir rue des Boulets avec des caisses en plastiques trouvées dans le magasin. Des produits alimentaires ont été volés puis distribués par les manifestants.

Des manifestants mettent le feu à des caisses en plastiques trouvées dans un magasin Leclerc à Paris. Elisabeth Pierson / Le Figaro
Des manifestants volent des produits alimentaires trouvés dans le magasin Leclerc, attaqué quelques minutes plus tôt à Paris. Elisabeth Pierson / Le Figaro

Borne s'apprête à s'entretenir avec les présidents de l'Assemblée et du Sénat

Après une réunion avec Emmanuel Macron lundi, Élisabeth Borne doit s'entretenir en fin d'après-midi ce mardi avec les présidents du Sénat Gérard Larcher (à 17h10), et de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (à 18h10), après qu'Emmanuel Macron a chargé la semaine dernière la première ministre d'«élargir la majorité». Elle doit ensuite recevoir la semaine du 3 avril les partis et les groupes politiques, y compris de l'opposition, afin d'«accélérer les réponses aux attentes des Français».

La première ministre Élisabeth Borne. BERTRAND GUAY / AFP

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Calme aussi sur l'itinéraire bis de la manifestation parisienne

Avenue Daumesnil, sur l'itinéraire bis de la manifestation parisienne, la CFDT défile dans le calme, relate notre journaliste Mayeul Aldebert. Des manifestants dansent sur la chanson de France Gall «Résiste». Un important dispositif policier suit le cortège, suivi des services de nettoyage qui ramassent les déchets et nettoient la chaussée après le passage de la manifestation.

La CFDT défile dans le calme. Mayeul Aldebert / Le Figaro

Pas de réquisitions dans les raffineries et dépôts de carburant ce mardi

Alors que les grèves dans les raffineries se poursuivent, le ministère de la Transition énergétique affirme qu' «aucune réquisition n'est en cours dans les dépôts et raffineries à cette heure». La semaine dernière, des réquisitions avaient été décrétées au dépôt de Fos-sur-Mer et dans les raffineries de Donges et de Gonfreville-l'Orcher.

Situation tendue à Lyon

À Lyon, la situation est tendue au-dessus de la trémie de l'Hôtel-Dieu, rapporte notre journaliste Antoine Sillières. Les forces de l'ordre ont fermé la trémie à la circulation. Des blocs de pierre des murs de la trémie sont jetés sur la chaussée.

16,3% de stations-service en difficulté au niveau national, près de 30% à Paris

Selon la dernière actualisation réalisée par Fig Data, 16,3% des stations-service du pays ne disposaient pas lundi à 13h, soit d'essence (SP 98, SP95, E10), soit de diesel, conséquence de la grève dans les raffineriesEn tout, 52 départements recensent au moins 10% de stations en rupture partielle ou totale sur leur territoire.

La situation continue notamment de se dégrader en Île-de-France. À Paris, 29,2% des pompistes déclarent des difficultés, 42,2% dans le Val-de-Marne et 34,6% dans les Hauts-de-Seine.

En tout, 52 départements recensent au moins 10% de stations en rupture partielle ou totale sur leur territoire. Fig Data

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Réforme des retraites: «Il est temps que le président Macron revienne du côté de la rationalité», plaide Yannick Jadot

450.000 manifestants à Paris, selon la CGT

La CGT a recensé ce mardi 450.000 manifestants à Paris, a-t-elle annoncé. Soit beaucoup moins que le 23 mars, où le syndicat avait revendiqué 800.000 personnes dans les rues de la capitale - les autorités 119.000.

Mobilisation en baisse en France, 370.000 manifestants à 16h

À 16 heures, 370.000 manifestants ont été décomptés dans l'Hexagone, contre 540.000 le 23 mars et 681.000 le 7 mars, selon les données collectées par Fig Data.

L'évolution de la mobilisation dans les grandes villes. Fig Data

Le Défenseur des droits a reçu 65 saisines depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites

L'autorité indépendante a annoncé avoir reçu 65 saisines depuis le début de la mobilisation. «Nous sommes saisis par des personnes qui se disent victimes ou témoins de privation de liberté dans les nasses, de violences, d'interpellations suivies de gardes à vue…», a-t-elle publié sur Twitter. «Nous rappelons que les forces de l'ordre sont aussi gardiennes de la paix», peut-on également lire.

Nombreuses références à la Brav-M dans le cortège parisien

Nos journalistes présents dans le cortège parisien, Wladimir Garcin-Berson et Élisabeth Pierson, constatent de nombreuses références à la Brav-M, la brigade de répression de l'action violente motorisée à Paris. Sur le boulevard Voltaire, une banque CIC a été taguée avec l'inscription «Nique la Brav-M». Cette unité d'intervention, ainsi que Malik Oussekine, cet étudiant mort en 1986 après avoir été frappé par des policiers, sont beaucoup cités par les manifestants en exemple de la violence des forces de l'ordre.

Une banque CIC a été taguée à Paris. Elisabeth Pierson / Le Figaro
La Brav-M et Malik Oussekine sont beaucoup cités par les manifestants en exemple de la violence des forces de l'ordre. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro

À lire aussiUne pétition visant à dissoudre la Brav-M dépasse les 100.000 signatures sur la plateforme dédiée de l'Assemblée nationale

La situation s'apaise à Nantes comme à Rennes

Après plus d'une heure de tensions à Nantes, le pont Anne de Bretagne a été libéré et les manifestants se sont dispersés. Le calme est également revenu Quai de la Fosse même si des feux brûlent toujours sur la chaussée.

La situation s'est aussi apaisée à Rennes après plusieurs affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Quelques feus continuent malgré tout de brûler çà et là.

Une audition de Gérald Darmanin sur la «gestion du maintien de l'ordre» prévue à l'Assemblée

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sera auditionné à l'Assemblée nationale sur la «gestion du maintien de l'ordre» dans les jours qui viennent, a indiqué à l'AFP le président de la commission des Lois Sacha Houlié mardi, en pleine polémique sur le sujet. Cette audition en commission devrait avoir lieu la «semaine prochaine», selon le député Renaissance, alors que la gauche critique la réponse policière aux manifestations contre la réforme des retraites et au rassemblement contre les «mégabassines» à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), marqué par de violents affrontements. Sacha Houlié a mentionné cette audition mardi matin en conférence des présidents, qui rassemble les principaux chefs de file de l'Assemblée nationale.

Une pétition citoyenne a par ailleurs été lancée sur le site de l'Assemblée nationale pour demander le «démantèlement» des BRAV-M, unités de police au cœur des critiques. Elle a recueilli plus de 140.000 signatures citoyennes en six jours et pourrait faire l'objet d'un débat en séance publique si elle en recueille 500.000. Avant ce seuil, la commission des Lois peut d'ores et déjà nommer un député-rapporteur, qui pourra choisir de classer cette pétition ou de l'examiner en commission. Après l'audition de Gérald Darmanin, la commission des Lois «étudiera dans un second temps la recevabilité de la pétition sur la dissolution de la BRAV-M dans les prochaines semaines», a indiqué Sacha Houlié.

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Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le 28 mars 2023. BERTRAND GUAY / AFP

Aucun débordement à Paris

Est-ce l'effet de sidération, après les scènes particulièrement violentes vues dans le cortège de tête parisien lors de la manifestation du 23 mars ? L'action préventive des forces de l'ordre ? Ou la colère suscitée par le 49.3, explosive, est-elle déjà retombée ? À Paris, pour l'instant, le cortège n'a fait l'objet d'aucun débordement, constate notre journaliste Wladimir Garcin-Berson. Contrairement à la semaine dernière, les premiers manifestants sont déjà arrivés place de la Nation, lieu d'arrivée du cortège, dans le calme.

Contrairement à la semaine dernière, les premiers manifestants sont déjà arrivés place de la Nation, lieu d'arrivée du cortège, dans le calme. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro

De son côté, la préfecture de police a fait état de plus de 6000 contrôles en amont de la manifestation, ayant permis de saisir du matériel interdit. Loin derrière, pendant ce temps, le cortège syndical poursuit sa route, le long du boulevard Voltaire, avançant tranquillement, lui aussi, vers la place de la Nation.

Des black blocs jettent des projectiles en direction des forces de l'ordre à Bordeaux

Alors que la manifestation officielle contre la réforme des retraites est terminée à Bordeaux, de nombreux black blocs sont restés sur place pour affronter les forces de l'ordre : jets de projectiles, feux de poubelles, etc.

La situation se tend aux alentours de la place Saint-Michel, alors qu'une manif sauvage remonte les quais vers le Conservatoire, semant poubelles et palettes brûlées sur son passage.

La fin de la grève des éboueurs parisiens, un symbole qui s'efface pour le mouvement social

Avec la fin de la grève des éboueurs à Paris, qui vient d'être annoncée par la CGT de la filière, c'est aussi un symbole qui s'efface pour le mouvement social, analyse notre journaliste Wladimir Garcin-Berson. La mobilisation de ces salariés était brandie par les responsables politiques comme les manifestants, dans les cortèges, qui y voyaient l'exemple parfait de la révolte d'une profession peu mise en avant, aux conditions de travail difficiles, éprouvantes, le tout en étant peu payés. Leur inflexibilité était louée par certains, qui voulaient croire qu'ils pourraient s'appuyer dessus jusqu'au retrait du texte du gouvernement. Peine perdue.

Certains s'appuyaient aussi sur ces grévistes emblématiques pour leurs pancartes. «Camarades éboueurs, quand vous reprendrez le travail, n'oubliez pas de ramasser Darmanin», ironisait ainsi un manifestant sur son écriteau, ce mardi...

La fameuse pancarte observée dans le cortège parisien ce mardi. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro

À lire aussiDéchets à Paris : la grève des éboueurs suspendue à partir de mercredi, annonce la CGT

6,5% de grévistes dans la fonction publique d'État

La participation au mouvement de grève est en baisse dans la fonction publique ce mardi, selon les chiffres du ministère. À la mi-journée, il y avait 6,5% de grévistes dans la fonction publique d'État (15,5% le 23 mars), 3,4% dans la fonction publique territoriale (6,5% le 23 mars), et 5,4% de mobilisation dans les hôpitaux (8,1% le 23 mars).

À Paris, l'ambiance est assez calme dans le cortège qui avance rapidement

L'ambiance est assez calme dans le cortège parisien. Les manifestants reprennent timidement les slogans habituels des mobilisations précédentes : «Et la rue elle est à qui ? Elle est à nous» ; «Tout le monde déteste la police». Jusqu'ici, il n'y a eu aucun débordement à signaler.

La tête du cortège est déjà à proximité de la place de la Nation alors que les syndicats sont loin derrière.

La tête est proche de la place de la Nation. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro

Réforme des retraites: «Le président est dans une impasse», assure Fabien Roussel

Fabien Roussel s'est exprimé au micro de Figaro Live dans le cortège parisien ce mardi 28 mars. Pour cette dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le leader communiste a assuré que «le président est dans une impasse» avec sa réforme des retraites.

Des étudiants parisiens se renomment ironiquement «Ligue des cailloutologues»

À Paris, les archéologues de l'université de Nanterre se sont mués en «Ligue des cailloutologues», allusion aux projectiles lancés sur les forces de l'ordre, note notre journaliste Élisabeth Pierson. «Mais c'est pour rire, on ne va rien leur jeter du tout», assure en riant une étudiante tenant la pancarte «A bas l'État, les flics et les fachos».

Des étudiants se sont ironiquement mués en «Ligue des cailloutologues». Elisabeth Pierson / Le Figaro

À Lyon, jets de pierre sur les vitrines et important dispositif policier

Alors que la manifestation parisienne se déroule dans le calme à ce stade, le cortège lyonnais présente quelques moments de tensions. Après le premier face-à-face tendu place Victor Basch et l'envoi de gaz lacrymogène par les forces de l'ordre en réponse à des dégradations, la porte de l'agence BNP Paribas de l'angle de la rue Sébastien Gryphe arrachée par des membres du groupe hostile qui devance le cortège. Notre journaliste Antoine Sillières évoque un «dispositif policier important».

Des tags en soutien aux actions à Sainte Soline sont semés par des manifestants vêtus de noir à l'avant du cortège qui scandent des slogans hostiles aux forces de l'ordre. Des vitrines sont étoilées par des jets de pierres.

La gare Saint-Charles à l'arrêt, le trafic ferroviaire bloqué

Selon les informations de France 3 Provence et de BFMTV, la principale gare de Marseille, la gare Saint-Charles, est bloquée par des centaines de manifestants depuis près d'une heure. Le trafic ferroviaire est complètement à l'arrêt.

Grève des éboueurs suspendue à partir de mercredi à Paris, annonce la CGT

La CGT de la filière déchets et assainissement annonce la suspension de la grève des éboueurs à Paris et du blocage des incinérateurs à partir de mercredi. Celle-ci avait été entamée le 6 mars dernier. Elle aura donc duré trois semaines et demie au total.

«Nous avons besoin de rediscuter avec les agents de la filière déchets et assainissement de la ville de Paris afin de repartir plus fort à la grève (...), car nous n'avons presque plus de grévistes», reconnaît dans un communiqué la CGT-FTDNEEA, qui rassemble les éboueurs, égoutiers, conducteurs de bennes de la capitale. Mardi, au 23e jour du mouvement, malgré les réquisitions de personnels décrétées par la préfecture de police, la collecte des poubelles restait très perturbée à Paris, le volume global de déchets non ramassés étant de 7000 tonnes, contre plus de 10.000 vendredi dernier, selon la mairie.

Des étudiants parisiens dénoncent «un excès» du gouvernement

Parmi les jeunes présents dans le cortège parisien, un groupe de l'Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales). «C'est la deuxième fois que nous venons avec le collectif Inalco en luttes, qui s'est fédéré mercredi dernier», indique Joseph, qui tient la banderole, à notre journaliste Élisabeth Pierson.

«Nous tenons à dire que nous ne sommes pas syndiqués et que nos assemblées générales se passent dans le calme et la bonne ambiance. Mais nous étions plusieurs à avoir une conscience politique et vouloir agir collectivement. On avait le sentiment d'un excès.» Un excès ? «Oui, de la part de l'exécutif, par rapport aux méthodes adoptées. Excès aussi dans la réforme qui est inhumaine à mes yeux. Précariser davantage, faire travailler les gens plus longtemps, c'est une atteinte à la dignité des travailleurs.»

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Pour Joseph, «l'approche purement financière ne tient pas». «J'ai clairement lu que ce n'était pas du tout unanimement accepté par les économistes. Donc cette excuse n'est pas crédible.» L'étudiant en langues propose plutôt de restaurer l'ISF. «Et puis, ils sont toujours capables de sortir des milliards quand il s'agit de la guerre…»

«Précariser davantage, faire travailler les gens plus longtemps, c'est une atteinte à la dignité des travailleurs», estiment ces étudiants. Elisabeth Pierson / Le Figaro

Mélenchon appelle les manifestants au «sang-froid» et à la «volonté d'action pacifique»

Alors que la mobilisation contre la réforme des retraites semble s'enfoncer dans les violences, Jean-Luc Mélenchon a appelé les manifestants au calme. «Je demande à tout le monde de bien comprendre que le ministre de l'Intérieur est capable de toutes les provocations. (...) À chacun d'entre nous de faire preuve de sang-froid et de volonté d'action pacifique. Car la violence est le moyen qu'utilise le ministre de l'Intérieur pour invisibiliser le mouvement social», a estimé le chef de file des Insoumis, présent dans le cortège parisien.

«La France ne se mène pas à coups de trique», a par ailleurs prévenu Jean-Luc Mélenchon, estimant que «ce pouvoir ne veut de rien sinon faire passer de force son texte». «L'attitude de (la première ministre Élisabeth) Borne ne nous laisse la possibilité que d'un seul mot d'ordre: “Qu'elle s'en aille elle et sa réforme”», a déclaré l'ancien candidat à la présidentielle. «Beaucoup de gens dans la majorité relative se disent que tout ça est fou, que cette manière de provoquer continuellement», a ajouté l'ex-député des Bouches-du-Rhône.

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Fin de la manifestation à Bordeaux, où une «foule dense» a défilé dans le calme

Plus de deux heures après le début de la manifestation bordelaise, le cortège arrive enfin à son terminus, la place de la Bourse. Notre journaliste sur place Jean Cittone rapporte une «foule dense», la présence de «nombreux étudiants» et la détermination des dockers, «qui se font entendre à coup de pétards». Plusieurs commerces sont barricadés pour se protéger d'éventuels débordements. Le cortège a toutefois défilé dans le calme cette fois. Certains manifestants se sont tout de même amusé dela porte brûlée jeudi. «Elle tient encore debout ?» ; «Ça fait peut-être du charbon, avec les braises on pourra faire des merguez», se sont interrogés des manifestants en riant.

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Olivier Faure dénonce un «bras d'honneur» du gouvernement

Présent dans le cortège parisien, Olivier Faure dénonce un «bras d'honneur» du gouvernement, qui a opposé une fin de non-recevoir à la demande de «médiation» de Laurent Berger. «Que voulez-vous que nous fassions encore ? On a un président qui est sourd, aveugle, qui ne comprend pas son pays, que cette réforme ne passera pas», a déclaré le premier secrétaire du PS à des journalistes, dont notre reporter Sophie de Ravinel.

Le patron du Parti socialiste Olivier Faure. Elisabeth Pierson / Le Figaro

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Réforme des retraites: une mobilisation en baisse à 14h, selon une première estimation

Les opposants à la réforme des retraites seraient moins nombreux dans la rue ce mardi, pour une dixième journée d'action à l'appel des syndicats.

À Paris, les violences à Sainte-Soline font parler

«Sainte-Soline» : devant le cortège syndical, à Paris, ce nom revient souvent dans les conversations des manifestants, observe notre journaliste Wladimir Garcin-Berson. Ceux-ci échangent plus particulièrement sur le maintien de l'ordre lors de la manifestation contre les bassines, dénonçant un recours jugé excessif à la force par les hommes en bleu.

Plus tôt, les représentants de Solidaires ne cachaient pas leur colère face au bilan humain de la mobilisation de ce week-end, et face aux techniques de maintien de l'ordre déployées depuis quelques jours lors des manifestations contre la réforme des retraites. Les deux têtes du syndicat déploraient notamment les blessés dans les rangs des manifestants, et s'indignaient d'une montée en puissance de la réponse étatique, jugée excessive.

Les manifestants dénoncent un recours jugé excessif à la force par les hommes en bleu. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est visé par les manifestants. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro

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Transports, universités, déchets… Le point sur les perturbations ce mardi

La France est constellée d'actions de protestation contre la réforme des retraites ce mardi, en cette dixième journée de mobilisation à l'appel de l'intersyndicale.

Les transports en commun touchés

Au niveau national, le trafic ferroviaire est perturbé, avec trois TGV sur cinq et un TER sur deux en moyenne, selon la SNCF. À Paris, un millier de manifestants a envahi les voies de la Gare de Lyon avant midi, perturbant un peu plus le trafic. La RATP a réduit le trafic sur la plupart des lignes de métro tout en les gardant ouvertes quand les RER sont très perturbés avec 40% de suppression sur les lignes A et B. À Rennes, des manifestants sur les voies SNCF ont arrêté la circulation sur la ligne Rennes/Saint-Brieuc, selon la préfecture.

Transport aérien perturbé

Les aéroports de Montpellier et de Quimper ont vu leur trafic interrompu mardi matin en raison de lagrève de contrôleurs aériens, selon la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC). L'administration avait demandé aux compagnies aériennes d'annuler préventivement mardi et mercredi 20% de leurs vols à Paris-Orly, Marseille, Toulouse et Bordeaux. Elle a réitéré sa demande pour environ 20% des vols jeudi (d'Orly, Marseille, Toulouse) et vendredi (d'Orly, Lyon, Marseille, Toulouse).

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Ports bloqués

Ce mardi matin, plusieurs ports maritimes étaient bloqués dans l'Hexagone, comme ceux de Brest, Boulogne-sur-Mer et Le Havre. Dans cette dernière ville, les dockers défilent actuellement aux côtés des autres manifestants.

Routes bloquées ou ralenties

À Rennes, la circulation sur le périphérique a été perturbée par environ 400 personnes dès 7h du matin, entraînant 45 km de bouchon. La situation revenait à la normale vers 11h, selon la préfecture. À Nantes, la circulation était aussi extrêmement perturbée en raison d'actions de protestataires sur le périphérique, d'après Bison Futé. À Caen, le périphérique a été coupé dans les deux sens par des manifestants.

Carburants manquants

Selon les derniers chiffres disponibles et analysées par Fig Data, 16,3% des stations-service du pays ne disposaient pas lundi à 13h soit d'essence (SP 98, SP95, E10), soit de diesel. Ces pénuries résultent de la situation perturbée dans les raffineries. Chez TotalEnergies, celle de Normandie, à Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), est à l'arrêt. Les salariés ont voté la reconduction de la grève jusqu'à jeudi 13h, selon un délégué CGT. À la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), les expéditions sont interrompues, selon la direction. Idem à la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), où les expéditions demeurent bloquées. La raffinerie de Feyzin (Rhône) fonctionne quant à elle en débit réduit, selon la direction.

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Baisse de production d'électricité

La direction d'EDF fait état de baisses de production opérées par les grévistes mardi matin, de l'ordre de 8030 MW, soit l'équivalent de huit réacteurs nucléaires (sur les 56 que compte le pays).

Déchets non ramassés

À Paris, 7300 tonnes de poubelles jonchent encore les rues, selon la mairie lundi soir. À Marseille, même si les éboueurs ne sont toujours pas officiellement en grève, les déchets s'amoncellent dans plusieurs quartiers, notamment ceux cossus du Prado ou du Boulevard Périer. Au Havre, environ 50 personnes poursuivaient mardi le blocage du centre dédié à l'épuration de l'eau et à la gestion des déchets, empêchant les employés de prendre leur poste ou de sortir les camions poubelles.

Lycées et universités bloqués

Le ministère de l'Éducation fait état ce mardi de 53 incidents en France devant des établissements scolaires, dont 14 blocages, 27 blocages filtrants, sept tentatives de blocages et cinq autres formes de perturbations. Le syndicat La Voix Lycéenne recense lui 450 lycées bloqués, et près de 500 mobilisés, ce mardi en France. La FIDL avance elle plus de 500 lycées bloqués. À Paris, des blocages, souvent filtrants, étaient installés devant plusieurs lycées, dont Montaigne (VIe arrondissement), Lavoisier (Ve), Monet (XIIIe) ou Turgot (IIIe). Au Havre, le lycée Claude Monet est bloqué par des lycéens, de même qu'à Rouen le lycée Jeanne d'Arc, selon la préfecture de Seine-Maritime. À Lille, le campus scientifique est fermé «par mesure de sécurité», selon l'administration, «bloqué» selon la Fédération syndicale étudiante et Sud. Sciences Po Lille était fermé mardi.

À Lyon, le site de la Manufacture de Lyon 3 était bloqué pour la première fois depuis le début du mouvement. Dans le Sud-Est, la faculté de Lettres à Nice est bloquée, selon la préfecture des Alpes-Maritimes. Selon le rectorat Aix-Marseille, le lycée Mistral à Avignon ainsi que les lycées Thiers et Montgrand à Marseille sont bloqués. Devant le lycée Thiers, le plus coté de Marseille, des conteneurs à poubelles entravaient les différentes entrées. Seuls les élèves de Terminales passant des épreuves du bac ou les élèves des classes préparatoires pouvaient entrer.

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Réforme des retraites: «C'est un dialogue de sourd» entre les syndicats et Emmanuel Macron, commente Yves Thréard

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a opposé ce mardi une fin de non-recevoir à la demande de médiation formulée par le leader de la CFDT Laurent Berger, opposé à la réforme des retraites, estimant qu'«on peut se parler directement».

Tensions à Rennes

À Rennes, des affrontements sont en cours entre forces de l'ordre et manifestants, après le cortège a poursuivi son chemin alors que le point de dispersion annoncé de la manifestation avait été dépassé.

Des manifestants ont tenté de mettre en place une barricade avec des panneaux de bois et des poubelles, rapporte notre journaliste sur place Julien Chaillou. Les abribus ont été détruits place de la République, tandis que les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser le cortège place Saint-Germain.

Heurts, affrontements et incendies à Nantes

Des tensions ont éclaté dans le cortège nantais, raconte notre journaliste sur place Laurène Trillard. En fin de cortège, des vitres du tribunal administratif ont été à nouveau brisées. Un feu allumé près de la fac de médecine s'est propagé et a nécessité la venue des pompiers. Une voiture a également brûlé et des feux de poubelles sont aussi en train d'être éteints devant le tribunal administratif.

En fin de cortège toujours, de nouveaux affrontements ont eu lieu au niveau de la place de la Petite Hollande et quai de la Fosse, où pleuvent les lacrymos et retentissent les bruits d'artifices qui explosent.

272.000 manifestants à 14h, en baisse par rapport aux précédentes mobilisations

À 14h, on comptabilise 272.000 manifestants ce mardi selon les chiffres de la préfecture ou de la police, contre 398.000 le 23 mars et 510.000 le 7 mars à la même heure, selon les données collectées par Fig Data.

L'évolution de la mobilisation dans les grandes villes. Fig Data

L'entourage d'Élisabeth Borne opposé à une mise sur pause de la réforme, selon BFMTV.

Répondant au secrétaire général de la CFDT Laurent Berger qui plaide pour la nomination d'une médiation en vue d'apaiser le dialogue entre les syndicats et le gouvernement, l'entourage de la Première ministre aurait affirmé ce mardi à BFMTV: «Nous ne mettrons pas la réforme sur pause. Mais nous sommes ouverts à trouver d'autres voies». Plus tôt le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait déjà opposé une fin de non-recevoir à la demande du leader syndical.

La Première ministre Élisabeth Borne. LUDOVIC MARIN / AFP

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Coup d'envoi de la manifestation parisienne place de la République

Le cortège de la dixième manifestation parisienne contre la réforme des retraites vient de s'élancer place de la République. Le cortège ira jusqu'à la place de la Nation. Notre journaliste Wladimir Garcin-Berson est sur place.

Les syndicats attendent une mobilisation équivalente à celle de la dernière journée de mobilisation Wladimir Garcin Berson

Fouilles aléatoires de manifestants à l'approche du coup d'envoi de la manifestation parisienne

Alors que la manifestation parisienne est sur le point de s'élancer place de la République, des manifestants sont fouillés de manière aléatoire dès le niveau de la porte Saint Martin, rapporte notre journaliste Elisabeth Pierson.

La manifestation doit partir de la place de la République à 14H. Elisabeth Pierson

La Tour Eiffel fermée ce mardi après-midi en raison de la grève

La Tour Eiffel est fermée cette après-midi en raison de la grève, annonce la direction du monument touristique parisien.

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Le cortège parisien s'inquiète de l'absence du service d'ordre de la CGT, rempart face aux violences

Dans les rangs des syndicats, à Paris, certains s'inquiètent de l'absence des troupes de la CGT pour encadrer la tête du cortège. Le service d'ordre du syndicat n'est pas présent ce mardi pour protéger la tête, alors qu'il fournit habituellement une bonne partie des effectifs, rompus à l'exercice. Une expérience précieuse, alors que la manifestation du jeudi 23 mars avait été marquée par d'importants troubles, qui avaient notamment touché la tête du cortège. Or, le service d'ordre peut notamment empêcher des manifestants violents de pénétrer plus profondément dans le cortège.

Les jeunes «extrêmement en colère», selon l'Unef

Les jeunes sont «mobilisés» en nombre, ce mardi, assure l'Unef. Interrogée, la présidente du syndicat étudiant Imane Ouelhadj explique qu'une trentaine d'universités sont bloquées sur le territoire. Des actions «assez encourageantes», pour l'avenir du mouvement social, estime-t-elle, soulignant notamment que des mobilisations avaient lieu également dans certains établissements habituellement peu prompts à se mettre en mouvement, comme Cergy ou Dauphine. La présidente du syndicat estime que le 49.3 et le «manque d'écoute» du gouvernement ont conduit les jeunes dans la rue, ce mardi, ceux-ci étant «extrêmement en colère».

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La présidente de l'Unef estime que le 49.3 et le «manque d'écoute» du gouvernement ont conduit les jeunes dans la rue, ce mardi, ceux-ci étant «extrêmement en colère». Wladimir Garcin Berson / Le Figaro

L'intersyndicale compte envoyer une lettre à Emmanuel Macron et envisage une nouvelle journée de mobilisation

L'intersyndicale compte bien envoyer une lettre à Emmanuel Macron. Malgré le refus d'une médiation par Olivier Véran, les organisations ne perdent pas totalement espoir : «On les a déjà vus changer d'avis», après un refus initial note Cyril Chabanier, de la CFTC, dans le cortège parisien.

En parallèle, une nouvelle journée de mobilisation pourrait «vraisemblablement» être annoncée ce soir, un point qui n'est pas tranché pour le moment, assurent les syndicats.

L'intersyndicale garde espoir, en dépit du refus de la médiation formulé par Olivier Véran. Wladimir Garcin Berson / Le Figaro

Dans le cortège parisien, les leaders syndicaux se disent confiants sur la mobilisation attendue ce mardi

Malgré la «fatigue nerveuse», les syndicats restent mobilisés et s'attendent à une mobilisation au niveau du 23 mars. Croisés devant le cortège parisien, devant les ballons bleus de la CFTC qui va guider les participants ce mardi, les chefs des syndicats - sans Philippe Martinez, à Clermont-Ferrand - se sont montrés confiants sur cette dixième journée. «Elle ressemble à jeudi dernier, en termes de mobilisation», a estimé Laurent Escure, de l'Unsa. Les foules sont «massives et déterminées», a considéré de son côté Frédéric Souillot, de Force ouvrière.

Laurent Escure, Secrétaire général de l'Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) dans le cortège de la manifestation contre la réforme des retraites ce mardi à Paris. Wladimir Garcin Berson / Le Figaro
Frédéric Souillot, Secrétaire général de Force Ouvrière (FO) dans le cortège de la manifestation contre la réforme des retraites ce mardi à Paris. Wladimir Garcin Berson / Le Figaro

Feux, dégradations et gaz lacrymogène sur le cortège nantais

Entre dégradation de matériel urbain et gaz lacrymogène, le cortège de Nantes est à nouveau ponctué de moments de tensions, même si la situation est relativement calme, au regard des mobilisations précédentes. Après avoir allumé des feux sur la voie publique, les manifestants se sont attaqués à la façade du commissariat de police Olivier de Clisson, rapporte notre correspondante Laurène Trillard.

Mobilisation en baisse à 13h, 180.000 manifestants dans toute la France

180.000 manifestants ont été recensés ce mardi à 13h dans toute la France, ce qui indique une mobilisation en baisse ce 28 mars, puisque le nombre de manifestants à la mi-journée s'élevait à 247.000 le 23 mars et 318.000 le 7 mars.

Les mobilisations sociales sont en baisse partout en France alors que la réforme des retraites du gouvernement a été adoptée il y a une dizaine de jours par l'article 49.3 MEHDI FEDOUACH / AFP

Les étudiants présents en force dans le cortège à Bordeaux

À Bordeaux, où le cortège vient de s'élancer sous le soleil de la place Tourny vers la place Gambetta, les étudiants sont présents en force, constate notre journaliste Jean Cittone.

Les députés MoDem favorables à la médiation proposée par Laurent Berger, affirme Mattei

Les députés MoDem, membres de la majorité présidentielle, sont favorables à la mise en place d'une médiation autour de la réforme des retraites, comme l'a proposé ce matin Laurent Berger, ont-ils annoncé mardi, à rebours du gouvernement. «C'est bien d'avoir une ou deux personnes pour essayer de retrouver le dialogue et avoir un certain recul», a souligné le président de groupe centriste Jean-Paul Mattei, lors d'un point presse à l'Assemblée.

Le numéro un de la CFDT a demandé ce matin sur France Inter à l'exécutif de mettre en place une «médiation» pour «trouver une voie de sortie» à la crise sociale. Une proposition soutenue par l'intersyndicale, mais rejetée par le porte-parole de l'exécutif Olivier Véran à la sortie du Conseil des ministres.

Jean-Paul Mattei, président du groupe MoDem à l'Assemblée. LUDOVIC MARIN / AFP

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Le domicile de la députée Renaissance Violette Spillebout muré par des manifestants à Lille

Des manifestants contre la réforme des retraites ont dressé un mur devant la porte du domicile de la députée Renaissance Violette Spillebout à Lille ce mardi matin, a rapporté La Voix du Nord. Une action revendiquée sur Twitter par plusieurs syndicats et collectifs, dont la CGT, SUD-Rail, la FSU Hauts-de-France et le NPA Lille.

La maire socialiste de Lille Martine Aubry a condamné cette action. «Bien que je sois en désaccord profond avec la politique que soutient Madame Spillebout et avec sa façon de faire de la politique, je trouve inacceptable l'opération de murage réalisée ce matin à son domicile et lui apporte, pour cela, mon soutien», a-t-elle écrit sur Twitter.

SNCF : un taux de grévistes en baisse, à 16,5%

Le taux provisoire de grévistes atteignait 16,5% mardi midi à la SNCF pour la dixième journée d'action contre la réforme des retraites, selon une source syndicale, soit une mobilisation en baisse par rapport aux précédentes.

Dans le détail, on compte 45% de grévistes chez les conducteurs, 24,5% chez les contrôleurs, 18,5% chez les aiguilleurs, 20% au matériel, 19% à l'équipement et 17% dans les services commerciaux et d'information aux voyageurs, a précisé cette source.

Ce taux de participation est comparable aux 15% de grévistes comptabilisés à la mi-journée lors de la journée interprofessionnelle de mobilisation, le 15 mars. Mais il est nettement inférieur aux 39% comptabilisés lorsque les syndicats de la SNCF avaient entamé une grève reconductible pour protester contre la réforme gouvernementale, le 7 mars, ou aux 25% enregistrés le 23 mars. On avait compté 14% de grévistes parmi les cheminots le 16 février, 25% le 7 février, 36,5% le 31 janvier et 46,3% le 19 janvier au tout début du mouvement national.

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Les manifestants niçois tancent les forces de l'ordre

Le cortège niçois se rapproche du port de Nice, sous le soleil azuréen. Une syndicaliste décide soudainement de prendre le micro pour tancer les forces de l'ordre, pourtant très conciliantes et discrètes : «Ils tirent au LBD, à bas les condés. Ils tuent, ils blessent à bas les CRS.» À travers son chant, cette syndicaliste de SUD-Solidaires dit soutenir «ses camarades parisiens victimes de la violence policière».

Paris, Lyon, Lille… Quels parcours pour les manifestations de l'après-midi ?

À Paris, où le cortège doit s'élancer à 14h, les opposants à la réforme des retraites défileront de la place de la République à la place de la Nation, en descendant le boulevard Voltaire.

À Lyon, la manifestation s'élancera à 13h, à la Manufacture des Tabacs, jusqu'à la place Bellecour. À Lille, la manifestation doit démarrer Porte de Paris à 14h30, pour se rendre place de la République.

À Strasbourg, les manifestants doivent se retrouver à 14h, avenue de la Liberté, tandis qu'à Toulouse, la manifestation démarrera de Saint-Cyprien, à 15h. Au Mans, la manifestation partira de la place des Jacobins, à 13h30.

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Au moins 450 à 500 lycées bloqués, selon les syndicats lycéens

Le syndicat La Voix Lycéenne fait état de 450 lycées bloqués, et près de 500 mobilisés, ce mardi en France. La FIDL avance elle plus de 500 lycées bloqués. Une intersyndicale lycéenne doit se réunir jeudi soir pour décider des suites du mouvement.

Ce matin, le ministère de l'Éducation nationale indiquait avoir recensé 53 incidents dans les établissements scolaires (contre 78 le 23 mars à 9h30). Parmi ces incidents, se trouvent 14 blocages, 27 blocages filtrants, 7 tentatives de blocages et 5 autres formes de perturbations.

La manifestation parisienne se prépare, alors que les stigmates précédents sont toujours présents

À proximité du point de départ de la manifestation parisienne, les magasins ont gardé le rideau fermé. Alors que le parcours du 23 mars, non loin, garde les traces du passage d'une foule importante de casseurs, les professionnels du boulevard Voltaire se sont préparés, conformément aux conseils de la préfecture de police. Quelques heures avant le départ de la manifestation parisienne, en attendant, chacun se prépare : l'odeur des sandwichs et merguez grillées plane au-dessus de la place de la République, et les syndicats multiplient les tests sons, depuis leurs camionnettes.

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Les professionnels du boulevard Voltaire se sont préparés à l'arrivée du cortège. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro
Les tags des anciennes manifestations sont toujours présents sur le parcours. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro

Dans la manifestation à Nantes, les slogans témoignent d'une montée de la colère

À Nantes, le cortège s'est élancé il y a quelques minutes au Miroir d'eau. Les slogans témoignent d'une montée de la colère, constate notre journaliste sur place Laurène Trillard. «Macron je vous hais ! Compris ?», «Vous en avez assez de cette bande de bourgeois ? On va vous en débarrasser», peut-on notamment lire sur les pancartes.

«On n'a pas forcément besoin de médiation pour se parler», répond Véran à Berger

Olivier Véran a réagi à la mi-journée à la proposition ce matin de Laurent Berger de mettre en place une «médiation» pour «trouver une voie de sortie» à la crise sociale. «On n'a pas forcément besoin de médiation pour se parler, on peut se parler directement», a répondu le porte-parole de l'exécutif à la sortie du conseil des ministres.

«Nous saisissons la proposition de Laurent Berger de se parler, mais directement. Nul besoin de médiation», a-t-il répété. «Il n'y a pas de médiateur dans la République quand on peut se parler directement», a-t-il insisté en réponse à la proposition du numéro un de la CFDT, soutenue par l'intersyndicale.

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Le gouvernement est «le rempart à la violence illégitime», affirme Véran

Au sortir du conseil des ministres, Olivier Véran a réagi aux violences qui ont émaillé les derniers rassemblements contre la réforme des retraites ou encore à Sainte-Soline. «Nous sommes et nous resterons le rempart à la violence illégitime et dangereuse», a affirmé le porte-parole de l'exécutif.

«Nous respectons les grèves et les manifestations mais nous serons particulièrement vigilants à ce qu'elles ne donnent pas lieu à de nouveaux débordements», a-t-il ajouté. «La journée de manifestation à Sainte-Soline l'a montré : les violents n'ont pas besoin de la réforme des retraites pour être violents» et «le projet à l'œuvre c'est celui de la sape de nos institutions, de la fragilisation de la République», a-t-il estimé.

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. LUDOVIC MARIN / AFP

Du monde dans le cortège à Nice

Le cortège est immense à Nice, relate notre journaliste sur place Nicolas Daguin. Il occupe toute l'avenue Jean Médecin, de la place Masséna à la gare. Aucun débordement n'est constaté à ce stade.

L'hôtel de police et la gendarmerie tagués à Bordeaux

Quelques jours après l'incendie du porche de la mairie de Bordeaux, le commissariat de police de Mériadeck et le groupement de la gendarmerie de la Gironde, rue Judaïque, ont été tagués. En vingt-quatre heures, entre dimanche et lundi, l'inscription «On n'a pas peur» a été retrouvée sur les murs des deux bâtiments. C'est la première fois que ces institutions sont visées par de telles dégradations depuis le début de la contestation contre la réforme des retraites.

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La gare de Lyon bloquée par des dizaines de manifestants

À la gare de Lyon, à Paris, des dizaines de manifestants ont envahi les voies ferrées pour protester contre la réforme des retraites du gouvernement. Cette action vise aussi à soutenir «Seb», le cheminot éborgné de l'œil gauche dans la manifestation de la semaine dernière.

Les évêques français inquiets de «l'état du tissu social»

Le président de la Conférence des évêques de France s'est inquiété, ce mardi, des «violences constatées» en marge du mouvement de contestation des retraites qui sont, selon lui, «un symptôme alarmant de l'état du tissu social».

«Les violences constatées en marge de certaines manifestations ou ces derniers jours, les violences commises par certains groupes qui érigent la violence en arme politique, les drames parfois provoqués par les réactions pas toujours assez maîtrisées de ceux qui servent l'ordre public, troublent nos concitoyens; elles sont un symptôme, un symptôme alarmant de l'état du tissu social», a déclaré Eric de Moulins-Beaufort, en ouvrant l'assemblée plénière de la CEF à Lourdes.

«La crise autour de la réforme des retraites met en question fortement les processus de concertation et de décisions collectives prévus par nos institutions ou, à tout le moins, leur mise en œuvre concrète», a-t-il aussi estimé, selon son discours, transmis à la presse.

Les violences sont «un symptôme alarmant de l'état du tissu social», selon Eric de Moulins-Beaufort. CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Des ports bloqués partout en France

Ce mardi matin, plusieurs ports maritimes sont bloqués dans l'Hexagone, comme ceux de Brest, Boulogne-sur-Mer et Le Havre. Dans cette dernière ville, les dockers défilent actuellement aux côtés des autres manifestants.

Grèves: 8,37% d'enseignants mobilisés ce mardi, selon le ministère, en forte baisse par rapport au 23 mars

Ce mardi, le ministère de l'Éducation nationale a relevé 8,37% d'enseignants seulement en grève. Dans le premier degré, 7,6% des enseignants sont en grève, contre 9,13% dans le second degré, toujours selon les autorités. En outre, la participation est estimée à 11,06% dans les collèges, 7,33% dans les lycées d'enseignement général et technologique, et 6,57% dans les lycées professionnels.

Ces chiffres sont en forte baisse par rapport au 23 mars: ce jour-là, 21,41% des enseignants étaient en grève, selon le ministère, dont 23,22% dans le premier degré et 19,61% dans le second degré.

Paris, Nantes, Lyon, Rennes... Suivez nos journalistes dans les cortèges ce mardi

Tout au long de cette journée de mobilisation, vous pourrez suivre nos journalistes sur le terrain dans plusieurs villes de France, sur Twitter:

  • À Paris, Wladimir Garcin-Berson, Élisabeth Pierson, Mayeul Aldebert et Sophie de Ravinel (@vladogb@zazpierson@MayeulAldebert et @S2RVNL)
  • À Nice, Nicolas Daguin (@DaguinNicolas)
  • À Rennes, Julien Chaillou (@JuChaillou)
  • À Bordeaux, Jean Cittone (@JCittone)
  • À Nantes, Laurène Trillard (@laurenetrillard)
  • À Lyon, Antoine Sillières (@ASillieres)

Des étudiants s'affrontent devant les universités bloquées

De vives tensions ont eu lieu devant certaines universités bloquées en ce dixième jour de grève. À Nice, des étudiants ont tenté de débloquer le campus Carlone, en arrivant aux mains. Une centaine d'étudiants ont voté le maintien du blocage du campus, indique Nice-Matin.

À Lyon 3, des affrontements entre étudiants ont également éclaté devant l'université. Selon l'Unef, la bagarre s'est déroulée entre «des étudiants du mouvement d'extrême droite La Cocarde» avec les grévistes.

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Certaines stations réservées aux professionnels en Loire-Atlantique

Le département de la Loire-Atlantique est le deuxième le plus touché par la pénurie de carburants. Certaines stations-service sont ainsi réservées aux professionnels. Ce mardi, 47,1% de stations étaient en difficulté en Loire-Atlantique, laissant la première place à l'Ille-et-Vilaine (50,7%). Les Bouches-du-Rhône sont quant à elles redescendues à 41,8%. En cause: des blocages dans les raffineries. 

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53 incidents dans les établissements scolaires, selon le ministère de l'Éducation nationale

Selon le ministère de l'Éducation nationale, les remontées font état de 53 incidents ce mardi matin (contre 78 le 23 mars à 9h30). Parmi ces incidents, se trouvent 14 blocages, 27 blocages filtrants, 7 tentatives de blocages et 5 autres formes de perturbations.

L'Aviation civile demande de nouvelles annulations de vols jeudi et vendredi

Ce mardi, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies d'annuler 20% des vols prévus jeudi à Paris-Orly, Marseille-Provence et Toulouse. De même, vendredi, 25% des vols prévus à Orly et 20% de ceux prévus à Lyon, Marseille-Provence, Toulouse, Bordeaux et Nantes doivent être annulés.

«En dépit de ces mesures préventives, de perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir», avertit l'administration dans un communiqué.

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Plus de 100.000 signatures pour la pétition contre la Brav-M

Sur la plateforme des pétitions de l'Assemblée nationale, une pétition a été déposée le 23 mars par un certain Yann Millérioux. Elle demande la «dissolution de la Brav-M», la brigade de répression de l'action violente motorisée à Paris. La pétition compte actuellement plus de 126.000 signatures, un record pour la plateforme de la Chambre basse, lancée en 2020.

Des forces de la Brav-M, en octobre 2022. JULIEN DE ROSA / AFP

Les premiers cortèges s'élancent en France

Vannes, Lorient, Nice, Le Havre... Les premiers cortèges s'élancent partout en France. Celui de Paris partira à 14h de la place de la République pour rejoindre la place de la Nation, en passant par le boulevard Voltaire. En France, entre 650.000 et 900.000 personnes sont attendues, selon les autorités, et près de 70.000 dans la capitale. 

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Records locaux, chiffre national... Une mobilisation scrutée de près, ce mardi

Les syndicats vont-ils enfoncer le clou ce mardi? Après un pic le 7 mars, les journées du 11 et 15 mars ont été moins puissantes, à Paris comme dans le reste du pays. Ce 23 mars, toutefois, les cortèges ont été de nouveau fournis: un record de participants a été enregistré à Paris, et plus d'un million de personnes ont battu le pavé dans l'ensemble du pays, selon les forces de l'ordre. Une dynamique engendrée par la prise de parole d'Emmanuel Macron, d'une part, et le recours au 49.3 d'autre part, selon les syndicats.

Un million de personnes au moins ont battu le pavé quatre jours sur les neuf organisés jusqu'ici, selon les forces de l'ordre. Le Figaro

Au-delà du chiffre national, les villes ayant rassemblé des cortèges records lors de la dernière journée de mobilisation seront scrutées de près. Même constat pour les manifestations dans les petites villes émaillant le territoire, sur lesquelles l'intersyndicale s'appuie pour faire pression sur l'exécutif. Autant de données regardées avec attention par tous les acteurs, y compris les opposants, pour déterminer des suites du mouvement social.

De nombreuses villes ont été le théâtre de cortèges importants, ces dernières semaines. Fig Data
Certaines villes ont battu leur record de mobilisation, le 23 mars. Fig Data

L'intersyndicale va «écrire» à Emmanuel Macron, déclare Philippe Martinez

Présent dans le cortège de Clermont-Ferrand, peu avant le départ de la manifestation, Philippe Martinez a expliqué être «toujours content d'être en manifestation, surtout quand il y a beaucoup de monde». Venant de quitter son poste de secrétaire général de la CGT, le syndicaliste a estimé que la mobilisation ne «[faiblissait] pas».

Comme l'a suggéré plus tôt Laurent Berger, l'intersyndicale va «écrire au président de la République» pour lui proposer de suspendre le projet de réforme, d'une part, et d'organiser une médiation, d'autre part, a confirmé Philippe Martinez.

«Je suis pour ne pas s'accrocher à un fauteuil»: Philippe Martinez s'exprime sur sa succession depuis Clermont-Ferrand

Philippe Martinez s'est exprimé ce mardi depuis Clermont-Ferrand alors que le 53e congrès de la CGT s'y est ouvert ce lundi dans une atmosphère houleuse, avec en toile de fond les profondes divisions du syndicat, et une incertitude persistante sur le nom de celui ou celle qui succédera à Philippe Martinez. Le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT) a affirmé qu'il était favorable à «ne pas s'accrocher à un fauteuil».

«La grève à répétition commence sérieusement à me peser», indique un passager du Transilien

«Même si je suis contre la réforme des retraites, les grèves à répétition commencent à sérieusement me peser», indiquait Max ce matin, un ingénieur habitant en banlieue parisienne. «Le télétravail est impossible pour moi, donc je suis dépendant des aléas des transports... et c'est épuisant, ajoute-t-il. Je ne sais pas qui des syndicats ou de l'exécutif en est responsable, mais trop, c'est trop! Encore une fois, c'est la majorité silencieuse qui subit le plus.»

Les jeunes fortement mobilisés ce mardi, plusieurs lycées  et universités bloqués

Selon les autorités, la mobilisation des jeunes risque de «doubler», voire «tripler» ce mardi. De nombreux lycées sont déjà bloqués partout en France: l'établissement Colbert à Paris, les lycées Thiers et Montgrand à Marseille, Pasteur à Lille, Claude-Monet au Havre, Jeanne-d'Arc à Rouen, Mistral à Avignon.

Côté étudiant, le campus Carlone à Nice, Paris-1, Lyon-3, Cergy, Toulouse 2, Lille 1 et 3, Sciences Po Paris et l'université Dauphine sont également bloqués.

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«Nous sommes contre la violence», assure Mathilde Panot

«Nous sommes contre la violence», a déclaré la chef de file des députés Insoumis, Mathilde Panot sur BFMTV, alors que ses troupes sont accusées par Emmanuel Macron d'«institutionnaliser» la violence. À l'aube de cette dixième journée de mobilisation, l'élue a adressé un message aux manifestants renvoyant la balle à l'exécutif: «J'appelle tout le monde au plus de sang-froid possible face aux provocations qui sont faits par les donneurs d'ordre de la police.»

Mathilde Panot. EMMANUEL DUNAND / AFP

«Tout le monde» acceptera la décision du Conseil constitutionnel, assure Olivier Faure

Alors que la décision du Conseil constitutionnel est attendue par tous, le socialiste Olivier Faure a affirmé que «tout le monde (l')acceptera». Même les Insoumis, aussi à l'origine d'un recours auprès des Sages. La gauche continuera malgré tout de descendre dans la rue, et ce tant que l'intersyndicale appellera à la mobilisation. Car si la réforme des retraites est in fine acceptée par le Conseil, «est-ce que ça veut dire pour autant que le projet sera légitime?», a interrogé le député sur FranceInfo. «Nous ne souhaitons pas passer à la séquence suivante», a-t-il tranché.

Olivier Faure Francois Bouchon / Le Figaro

Emmanuel Macron veut «radicaliser» le mouvement social, estime Fabien Roussel

Fabien Roussel veut poursuivre le «bras de fer». Celui qui oppose «le monde du travail et le monde de l'argent», incarné selon lui par Emmanuel Macron. Sur Europe 1 ce lundi, le patron des communistes a évoqué un «débat» entre «deux conceptions du travail»: «Le travail qui émancipe (…) et le travail qui sert à nourrir les profits d'une minorité».

L'interview d'Emmanuel Macron, diffusée le 22 mars, a créé une rupture dans un mouvement jusque-là «bienveillant» voire «joyeux». C'est ce qu'a défendu Fabien Roussel sur Europe 1, en évoquant le «ton méprisant» du chef de l'État ayant «suscité beaucoup de colère». Après cette prise de parole, l'élu a même constaté «beaucoup plus de manifestants qu'il n'y en avait jamais eu avant». Le député y voit la preuve d'une «volonté» du chef de l'État de «radicaliser le mouvement» et «susciter de la colère».

Fabien Roussel. EMMANUEL DUNAND / AFP

Réforme des retraites: «Le pouvoir a ouvert une brèche» aux comportements violents en manifestation, observe Arnaud Benedetti

Arnaud Benedetti était l'invité de Figaro Live ce mardi. Le professeur associé à l'université Paris-Sorbonne et rédacteur en chef de La Revue politique et parlementaire a observé que depuis l'utilisation du 49.3 «le pouvoir a ouvert une brèche» aux comportements violents en manifestation alors que les opposants à la réforme des retraites vont à nouveau manifester partout en France, pour une dixième journée d'action à haut risque.

Carburants: 16% des stations en difficulté, plus de la moitié dans certains départements

Depuis quelques jours, les blocages s'intensifient dans les lieux de production comme dans certains des 200 dépôts de l'Hexagone. La conséquence ne s'est pas fait attendre: 16,3% des stations-service du pays ne disposaient pas lundi à 13h, soit d'essence (SP 98, SP95, E10), soit de diesel, selon les calculs effectués par Fig Data. En tout, 52 départements recensent au moins 10% de stations en rupture partielle ou totale sur leur territoire.

Les difficultés se sont accrues ces dernières semaines. Fig Data

Des disparités régionales demeurent. La Mayenne est le territoire le plus touché, de même que d'autres départements de Bretagne ou de Normandie. Dans les Bouches-du-Rhône, également, les difficultés se poursuivent. En Île-de-France, de nombreuses stations sont aussi à sec. Retrouvez l'ensemble des données analysées par nos équipes en cliquant sur ce lien.

Violences: Bruno Retailleau charge Jean-Luc Mélenchon

«Il y a le feu à la maison France», a alerté le patron des sénateurs Les Républicains, Bruno Retailleau, mardi matin sur RTL. Pour l'élu de Vendée, les tensions et violences qui se multiplient résultent de «trop de braises (qui) couvent depuis trop longtemps». Celles-ci sont en plus attisées par «l'extrême gauche, et notamment Jean-Luc Mélenchon», se livrant à «l'institutionnalisation de la violence». «Il y a comme un prolongement entre cette violence-là dans l'Hémicycle et les violences commises à l'extérieur», a dénoncé le sénateur, en fustigeant la «violence dans les mots» et «les actes parlementaires» visibles selon lui lors des débats à l'Assemblée nationale.

Laurent Berger recommande de nommer «deux ou trois médiateurs» pour faire avancer la réforme

«On a besoin de trouver un apaisement», souligne le secrétaire général de la CFDT. Laurent Berger recommande de nommer «deux ou trois médiateurs» pour faire avancer la réforme des retraites du gouvernement.

«La contestation est encore très forte» ce mardi, «on attend beaucoup de monde» relève par ailleurs le secrétaire général de la CFDT. Pour Laurent Berger, de nombreux rassemblements auront lieu «dans les petites villes et les villages». Il dénonce toutefois les violences des casseurs qui «haïssent autant les policiers, les syndicalistes que les journalistes».

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. Le Figaro

«Interpellations préventives», Brav-M: le préfet de police défend l'action des forces de l'ordre

Revenant sur les violences en marge des cortèges syndicaux, le préfet de police a estimé que la réponse des forces de l'ordre était «systématiquement proportionnée», malgré «quelques exceptions» qui sont signalées à l'IGPN. Laurent Nuñez a invité la Défenseure des droits, Claire Hédon, à le rejoindre en salle de contrôle, et «elle est d'accord», a-t-il indiqué: «Elle verra que j'engage la force quand il y a des individus tout grimés, en noir», et virulents, qui s'en prennent aux hommes en bleu ou aux commerces, a assuré le représentant de l'État. «Nous intervenons pour disperser un black bloc [...], nous garantissons le bon ordre pour la manifestation qui se déroule», a ajouté Laurent Nuñez.

Le préfet de police a réfuté l'accusation de mettre en place des «interpellations préventives», durant les mobilisations. Le préfet s'est aussi de nouveau opposé à la dissolution des Brav-M, réclamée par des élus de gauche. Les membres de ces unités ayant tenu des propos relevés dans un enregistrement publié par Le Monde et Loopsider «jettent l'opprobre sur toute l'unité», et «ils ne seront pas sur la voie publique, jusqu'à nouvel ordre», a précisé le représentant. L'IGPN a par ailleurs été saisie, de même que la justice.

Des membres de la Brav-M, jeudi 23 mars, à Paris. THOMAS SAMSON / AFP

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Par ailleurs, le préfet va saisir la justice contre tous ceux qui «insultent» les Brav-M, estimant que les comparaisons faites avec les «voltigeurs», notamment, sont condamnables: certains propos «relèvent de qualifications pénales et judiciaires», a-t-il affirmé, quel que soit leur auteur.

À Paris, des éléments radicaux membres de «l'ultra-gauche», explique Laurent Nuñez

Interrogé sur France Inter ce mardi matin, le préfet de police a rappelé que «ce qui pose problème», dans les manifestations organisées par les opposants à la réforme des retraites, ce ne sont pas les cortèges syndicaux mais le «pré-cortège», en amont. C'est là que «se constituent des black blocs», dont les membres «appartiennent souvent, tout le temps, en ce moment, à l'ultra-gauche». Certains viennent d'ailleurs «de l'étranger», de certains pays européens, a-t-il ajouté.

Le 16 mars, à Paris. THOMAS SAMSON / AFP

Les membres de ces blocs «se moquent éperdument» de la cause des manifestations, et veulent avant tout «mettre à mal notre démocratie représentative», a dénoncé Laurent Nuñez. Pour autant, si les autorités sont capables de les identifier en amont des manifestations, ils ne seront pas interpellés préventivement, car «on est dans un État de droit», a noté le préfet. En d'autres termes, il faudra d'abord que les individus en question agissent et soient repérés pour être interpellés par les forces de l'ordre.

Un trafic «plus fluide» en Île-de-France, selon notre journaliste sur place

La gare Saint-Lazare ne désemplit pas ce mardi matin. «Le trafic semble plus fluide, comparé aux précédentes journées de mobilisations», observe notre journaliste Charles Plantade. Les Français semblent donc avoir anticipé leurs déplacements.

Réforme des retraites: une circulation «presque normale» sur les routes d'Île-de-France pour cette nouvelle journée de manifestation

Avec un peu plus de 250 kilomètres de bouchons enregistrés ce mardi 28 mars, la situation est «dans la normale», selon notre journaliste transports, François Delétraz. Les opposants à la réforme des retraites vont à nouveau manifester partout en France ce mardi, pour une dixième journée d'action à haut risque avec «nettement plus» de jeunes remontés contre un gouvernement inflexible, et un dispositif de sécurité «inédit».

Plusieurs blocages en région

En région, plusieurs sites sont déjà bloqués ce mardi matin, à l'appel d'une dixième journée de mobilisation. C'est le cas de l'entrée de la ville de Lorient, du périphérique de Nantes, de la rocade de Rennes, d'un centre routier à Caen et du centre de collecte des déchets d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis.

«Je m'attends à une forte mobilisation et à une détermination des manifestants», lance Frédéric Souillot

Selon le secrétaire général de Force ouvrière, la mobilisation de ce mardi sera «massive et déterminée». «Je m'attends à une forte mobilisation et à une détermination des manifestants», insiste-t-il. Pour Frédéric Souillot, «il faut qu'on aille jusqu'au retrait de la réforme». Il dénonce également n'avoir aucun lien avec Emmanuel Macron.

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Frédéric Souillot, secrétaire général de Force ouvrière. BERTRAND GUAY / AFP

Plus de 1000 casseurs attendus pour «mettre la France à feu et à sang»

Lundi, après avoir réuni ses directeurs généraux ainsi que les responsables du renseignement, Gérald Darmanin a livré un «constat sans appel»: «Les services du ministère de l'Intérieur anticipent, demain, des risques très importants de troubles à l'ordre publicPlus de 1000 éléments radicaux, dont certains venus de l'étranger et d'autres qui étaient présents à Sainte-Soline ce week-end, pourraient rejoindre le cortège parisien et mener aussi des actions dans les villes de Lyon, Rennes, Nantes, Dijon, Bordeaux».

Pour endiguer cette déferlante de haine, Gérald Darmanin a décidé de déployer une armada, composée de 13.000 policiers et gendarmes. Pas moins de 90 unités de force mobile seront mobilisées, soit un «niveau jamais atteint jusqu'alors». Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, pourra compter sur la mobilisation de 5500 policiers et gendarmes dans la capitale, où 70.000 à 100.000 manifestants sont attendus. Selon les services de renseignement, entre 650.000 et 900.000 manifestants devraient venir battre le pavé afin de répéter, pour la dixième fois consécutive en deux mois, leur hostilité à la réforme des retraites.

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Paris, Rennes, Nantes... Quels seront les parcours de ce mardi 28 mars?

Des cortèges sont prévus ce mardi dans de nombreuses villes. À Paris, les opposants vont défiler de la place de la République à la place de la Nation, en descendant le boulevard Voltaire. Le départ est prévu à 14h. Un chemin déjà emprunté le samedi 11 février dernier: ce jour-là, de nombreux affrontements avaient éclaté entre les forces de l'ordre et des membres du cortège de tête, en amont du cortège syndical. 93.000 personnes avaient participé à cette mobilisation, durant laquelle une voiture avait été brûlée sur le chemin.

Ailleurs également, des cortèges sont d'ores et déjà planifiés. À Nantesla manifestation partira à 10h30 du miroir d'eau, pour aller aux nefs de l'Île de Nantes. À Lyon, elle s'élancera à 13h à la Manufacture des tabacs, et ira jusqu'à la place Bellecour. À Marseille, les opposants vont partir du Vieux-Port, à 10h30, pour se rendre jusqu'à la porte d'Aix. À Lille, la manifestation doit démarrer Porte de Paris à 14h30, pour se rendre place de la République. À Bordeaux, les opposants partiront des allées de Tourny, à 12h. À Nice, ils se réuniront à la gare de Nice-Ville, à 10h.

Au Mans, la manifestation partira de la place des Jacobins, à 13h30. À Montpellier, elle s'élancera de la place Zeus, à 10h30. À Bayonne, les opposants se rassembleront de la place Sainte-Ursule, à 10h30, tandis qu'à Rouen, le point de rendez-vous est fixé à 10h, cour Clemenceau. Au Havre, les participants doivent se retrouver à la même heure, au cercle Franklin, de même qu'à Reims, à la maison des Syndicats. À Rennes, le cortège doit partir de la place de Bretagne, à 11h. À Strasbourg, ils doivent se retrouver à 14h, avenue de la Liberté, tandis qu'à Toulouse, la manifestation démarrera de Saint-Cyprien, à 15h.

La manifestation parisienne du 11 février dernier. Christophe ARCHAMBAULT / AFP

La centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain, déjà bloquée ce mardi matin

La centrale nucléaire du Bugey, en Auvergne-Rhône-Alpes, est actuellement perturbée par des manifestants. Ces derniers accrochaient des banderoles à 6h50 devant l'entrée du site.

Une grève reconduite chez les éboueurs, mais levée chez Derichebourg

Les éboueurs seront de nouveau en grève ce mardi. À l'inverse, les employés de la société privée Derichebourg, qui interviennent dans plusieurs arrondissements de la capitale pour le ramassage des déchets et qui menaçaient de rejoindre le mouvement social, ont repris le travail.

De son côté, la ville de Paris a activé lundi sa cellule de crise pour suivre la situation et cibler des actions. Lundi matin, «162 bennes sont sorties dans tous les arrondissements», a-t-elle fait savoir en indiquant que la priorité a été donnée «au traitement des parcours de la manifestation». Dimanche, encore 7828 tonnes de déchets jonchaient toujours les rues de la capitale, en légère baisse par rapport aux 9800 tonnes de samedi.

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Alors qu'un retour à la normale était prévu, deux des trois incinérateurs autour de Paris fonctionnent toujours au ralenti. Au lieu d'un passage de bennes toutes les 2 minutes pour y décharger les ordures, ces dernières entrent au compte-gouttes: six camions par heure accèdent aux sites. À Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, des manifestants bloquent actuellement le dépôt, dénonçant les réquisitions de plusieurs employés en grève.

Dimanche, 7828 tonnes de déchets jonchaient toujours les rues de la capitale. Francois BOUCHON / Le Figaro

Éducation, énergie, aérien... À quoi faut-il s'attendre ce mardi 28 mars?

Dans l'éducation, selon un communiqué daté du 23 mars, plusieurs organisations de jeunesse opposées à la réforme des retraites – dont l'Unef, la Voix lycéenne, la Fage et la Fidl – appellent à se mobiliser ce mardi 28 mars, aux côtés des syndicats. La prochaine date doit être «une réussite», estime de son côté la CGT Educ'action. «Après le raz de marée d'hier 23 mars, on va jusqu'au bout, jusqu'au retrait!», plaide l'organisation.

Comme les jours précédents, la CGT Mines-énergie (CGT-FNME) promet de rester mobilisée ce mardi, dans tous les sites «nucléaires, barrages hydrauliques, unités de stockage gaz, terminaux méthaniers, les bases de la distribution et réseaux, etc.» Le patron de la puissante fédération participera d'ailleurs à la mobilisation organisée à Clermont-Ferrand, ce 28 mars. De son côté, la Fédération nationale des ports et docks de la CGT appelle également les travailleurs à «24 heures de grève» mardi, ainsi qu'à l'amplification «des actions reconductibles» à compter de ce lundi.

Dans les transports routiers, Sud-Solidaires Route a invité ses adhérents à se mobiliser, du 26 mars au 1er avril. D'autres secteurs restent aussi mobilisés. Dans la fonction publique, un préavis de grève a été déposé par les syndicats, y compris par la CFDT, pour ce mardi. De leur côté, les éboueurs restent mobilisés, à Paris, alors que des rassemblements ont eu lieu autour de sites d'incinérateurs et de déchetteries, lundi.

Le trafic aérien sera également perturbé mardi et mercredi, en raison d'une grève des contrôleurs aériens. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a requis l'annulation de 20% des vols dans les aéroports de Paris-Orly, Marseille, Toulouse et Bordeaux.

Un trafic inégal à la RATP

Le trafic sera normal sur les réseaux bus et tramway, ainsi que sur l'Orlyval, indique la RATP. Il sera toutefois «perturbé» dans le métro et le RER. L'entreprise recommande aux «voyageurs qui en ont la possibilité [de] privilégier le télétravail ou [de] différer leurs déplacements sur le réseau ce jour-là».

Dans le détail, le trafic sera «normal» sur les lignes 13 bis7 bis9 et 14.

Il sera aussi normal le matin sur la ligne 2, et ralentira l'après-midi avec trois trains sur quatre. La ligne ne fonctionnera que jusqu'à 20h.

Un train sur deux circulera sur la ligne 3.

La ligne 4 sera «normale» le matin et passera ensuite à trois trains sur quatre l'après-midi. Elle fermera à 22h15.

Du côté de la ligne 5, un train sur deux roulera le matin et un sur trois l'après-midi.

Le trafic sera meilleur sur la ligne 6, avec deux trains sur trois.

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Sur la 7, deux trains sur trois circuleront la journée.

Pour la 8, dont le service sera assuré entre 6h et 10h et entre 16h et la fin du service, un train sur deux circulera le matin et deux trains sur trois l'après-midi.

Sur la ligne 10, un train sur deux circulera.

De 5h30 à 22h, la 11 fonctionnera, avec trois trains sur quatre le matin. Le trafic sera normal l'après-midi. Par ailleurs, «en raison de travaux, la ligne sera fermée entre Belleville et Mairie des Lilas toute la journée».

Sur la ligne 12, il y aura deux trains sur trois.

Enfin, sur la ligne 13, qui fonctionnera entre 6h et 20h, deux trains sur trois sont prévus le matin. Un train sur trois le sera l'après-midi.

Côté RER, il y aura en moyenne trois trains sur cinq sur les RER A et B. Les interconnexions à Nanterre Préfecture et à la Gare du Nord seront «maintenues», assure la RATP.

Un trafic «perturbé» dans le métro parisien ce mardi. LUCIEN LIBERT / REUTERS

Quelles perturbations à la SNCF?

La circulation des trains sera «fortement perturbée» sur certaines lignes, avec notamment trois TGV sur cinq, deux TER sur trois et toujours des difficultés en Île-de-France. La compagnie prévoit de faire circuler 60% de ses TGV Inoui et Ouigo, le quart de ses Intercités (à l'exception des trains de nuit) et la moitié de ses TER. Les circulations seront «quasi-normales» pour Eurostar et Thalys.

En Île-de-France, le trafic sera passablement perturbé, avec 1 train sur 3 sur le RER C, 2 trains sur 5 sur le RER D, et 1 train sur 2 sur la partie SNCF des RER A et B – la RATP prévoyant 3 trains sur 5 de son côté, et les interconnexions étant maintenues – ainsi que les lignes K et N. La situation sera meilleure sur le RER E et la ligne R avec 3 trains sur 5 annoncés, et sur les lignes H, J, L, P et U avec 2 trains sur 3. Enfin, le service sera normal sur les trams-trains T4, T11 et T13.

SNCF Voyageurs prévoit du mieux mercredi, mais prévient que les circulations des trains «resteront perturbées sur certaines lignes».

Un trafic «fortement perturbé» à la SNCF ce mardi. BENOIT TESSIER / REUTERS

Bonjour et bienvenue dans ce direct

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la dixième journée de manifestation contre la réforme des retraites du gouvernement.