France
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EN DIRECT - Retraites : la manifestation démarre à Paris, tensions dans les cortèges à Nantes et Rennes

Heurts, affrontements et incendies à Nantes

Des tensions ont éclaté dans le cortège nantais, raconte notre journaliste sur place Laurène Trillard. En fin de cortège, des vitres du tribunal administratif ont été à nouveau brisées. Un feu allumé près de la fac de médecine s'est propagé et a nécessité la venue des pompiers. Une voiture a également brûlé et des feux de poubelles sont aussi en train d'être éteints devant le tribunal administratif.

En fin de cortège toujours, de nouveaux affrontements ont eu lieu au niveau de la place de la Petite Hollande et quai de la Fosse, où pleuvent les lacrymos et retentissent les bruits d'artifices qui explosent.

272.000 manifestants à 14h, en baisse par rapport aux précédentes mobilisations

À 14h, on comptabilise 272.000 manifestants ce mardi selon les chiffres de la préfecture ou de la police, contre 398.000 le 23 mars et 510.000 le 7 mars à la même heure, selon les données collectées par Fig Data.

L'évolution de la mobilisation dans les grandes villes. Fig Data

L'entourage d'Élisabeth Borne opposé à une mise sur pause de la réforme, selon BFMTV.

Répondant au secrétaire général de la CFDT Laurent Berger qui plaide pour la nomination d'une médiation en vue d'apaiser le dialogue entre les syndicats et le gouvernement, l'entourage de la Première ministre aurait affirmé ce mardi à BFMTV: «Nous ne mettrons pas la réforme sur pause. Mais nous sommes ouverts à trouver d'autres voies». Plus tôt le porte-parole du gouvernement Olivier Véran avait déjà opposé une fin de non-recevoir à la demande du leader syndical.

La Première ministre Élisabeth Borne. LUDOVIC MARIN / AFP

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Coup d'envoi de la manifestation parisienne place de la République

Le cortège de la dixième manifestation parisienne contre la réforme des retraites vient de s'élancer place de la République. Le cortège ira jusqu'à la place de la Nation. Notre journaliste Wladimir Garcin-Berson est sur place.

Les syndicats attendent une mobilisation équivalente à celle de la dernière journée de mobilisation Wladimir Garcin Berson

Fouilles aléatoires de manifestants à l'approche du coup d'envoi de la manifestation parisienne

Alors que la manifestation parisienne est sur le point de s'élancer place de la République, des manifestants sont fouillés de manière aléatoire dès le niveau de la porte Saint Martin, rapporte notre journaliste Elisabeth Pierson.

La manifestation doit partir de la place de la République à 14H. Elisabeth Pierson

La Tour Eiffel fermée ce mardi après-midi en raison de la grève

La Tour Eiffel est fermée cette après-midi en raison de la grève, annonce la direction du monument touristique parisien.

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Le cortège parisien s'inquiète de l'absence du service d'ordre de la CGT, rempart face aux violences

Dans les rangs des syndicats, à Paris, certains s'inquiètent de l'absence des troupes de la CGT pour encadrer la tête du cortège. Le service d'ordre du syndicat n'est pas présent ce mardi pour protéger la tête, alors qu'il fournit habituellement une bonne partie des effectifs, rompus à l'exercice. Une expérience précieuse, alors que la manifestation du jeudi 23 mars avait été marquée par d'importants troubles, qui avaient notamment touché la tête du cortège. Or, le service d'ordre peut notamment empêcher des manifestants violents de pénétrer plus profondément dans le cortège.

Les jeunes «extrêmement en colère», selon l'Unef

Les jeunes sont «mobilisés» en nombre, ce mardi, assure l'Unef. Interrogée, la présidente du syndicat étudiant Imane Ouelhadj explique qu'une trentaine d'universités sont bloquées sur le territoire. Des actions «assez encourageantes», pour l'avenir du mouvement social, estime-t-elle, soulignant notamment que des mobilisations avaient lieu également dans certains établissements habituellement peu prompts à se mettre en mouvement, comme Cergy ou Dauphine. La présidente du syndicat estime que le 49.3 et le «manque d'écoute» du gouvernement ont conduit les jeunes dans la rue, ce mardi, ceux-ci étant «extrêmement en colère».

À lire aussiArnaud Benedetti: «Le recours au 49.3 donne l'image d'un gouvernement à bout de souffle»

La présidente de l'Unef estime que le 49.3 et le «manque d'écoute» du gouvernement ont conduit les jeunes dans la rue, ce mardi, ceux-ci étant «extrêmement en colère». Wladimir Garcin Berson / Le Figaro

L'intersyndicale compte envoyer une lettre à Emmanuel Macron et envisage une nouvelle journée de mobilisation

L'intersyndicale compte bien envoyer une lettre à Emmanuel Macron. Malgré le refus d'une médiation par Olivier Véran, les organisations ne perdent pas totalement espoir : «On les a déjà vus changer d'avis», après un refus initial note Cyril Chabanier, de la CFTC, dans le cortège parisien.

En parallèle, une nouvelle journée de mobilisation pourrait «vraisemblablement» être annoncée ce soir, un point qui n'est pas tranché pour le moment, assurent les syndicats.

L'intersyndicale garde espoir, en dépit du refus de la médiation formulé par Olivier Véran. Wladimir Garcin Berson / Le Figaro

Dans le cortège parisien, les leaders syndicaux se disent confiants sur la mobilisation attendue ce mardi

Malgré la «fatigue nerveuse», les syndicats restent mobilisés et s'attendent à une mobilisation au niveau du 23 mars. Croisés devant le cortège parisien, devant les ballons bleus de la CFTC qui va guider les participants ce mardi, les chefs des syndicats - sans Philippe Martinez, à Clermont-Ferrand - se sont montrés confiants sur cette dixième journée. «Elle ressemble à jeudi dernier, en termes de mobilisation», a estimé Laurent Escure, de l'Unsa. Les foules sont «massives et déterminées», a considéré de son côté Frédéric Souillot, de Force ouvrière.

Laurent Escure, Secrétaire général de l'Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) dans le cortège de la manifestation contre la réforme des retraites ce mardi à Paris. Wladimir Garcin Berson / Le Figaro
Frédéric Souillot, Secrétaire général de Force Ouvrière (FO) dans le cortège de la manifestation contre la réforme des retraites ce mardi à Paris. Wladimir Garcin Berson / Le Figaro

Feux, dégradations et gaz lacrymogène sur le cortège nantais

Entre dégradation de matériel urbain et gaz lacrymogène, le cortège de Nantes est à nouveau ponctué de moments de tensions, même si la situation est relativement calme, au regard des mobilisations précédentes. Après avoir allumé des feux sur la voie publique, les manifestants se sont attaqués à la façade du commissariat de police Olivier de Clisson, rapporte notre correspondante Laurène Trillard.

Mobilisation en baisse à 13h, 180.000 manifestants dans toute la France

180.000 manifestants ont été recensés ce mardi à 13h dans toute la France, ce qui indique une mobilisation en baisse ce 28 mars, puisque le nombre de manifestants à la mi-journée s'élevait à 247.000 le 23 mars et 318.000 le 7 mars.

Les mobilisations sociales sont en baisse partout en France alors que la réforme des retraites du gouvernement a été adoptée il y a une dizaine de jours par l'article 49.3 MEHDI FEDOUACH / AFP

Les étudiants présents en force dans le cortège à Bordeaux

À Bordeaux, où le cortège vient de s'élancer sous le soleil de la place Tourny vers la place Gambetta, les étudiants sont présents en force, constate notre journaliste Jean Cittone.

Les députés MoDem favorables à la médiation proposée par Laurent Berger, affirme Mattei

Les députés MoDem, membres de la majorité présidentielle, sont favorables à la mise en place d'une médiation autour de la réforme des retraites, comme l'a proposé ce matin Laurent Berger, ont-ils annoncé mardi, à rebours du gouvernement. «C'est bien d'avoir une ou deux personnes pour essayer de retrouver le dialogue et avoir un certain recul», a souligné le président de groupe centriste Jean-Paul Mattei, lors d'un point presse à l'Assemblée.

Le numéro un de la CFDT a demandé ce matin sur France Inter à l'exécutif de mettre en place une «médiation» pour «trouver une voie de sortie» à la crise sociale. Une proposition soutenue par l'intersyndicale, mais rejetée par le porte-parole de l'exécutif Olivier Véran à la sortie du Conseil des ministres.

Jean-Paul Mattei, président du groupe MoDem à l'Assemblée. LUDOVIC MARIN / AFP

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Le domicile de la députée Renaissance Violette Spillebout muré par des manifestants à Lille

Des manifestants contre la réforme des retraites ont dressé un mur devant la porte du domicile de la députée Renaissance Violette Spillebout à Lille ce mardi matin, a rapporté La Voix du Nord. Une action revendiquée sur Twitter par plusieurs syndicats et collectifs, dont la CGT, SUD-Rail, la FSU Hauts-de-France et le NPA Lille.

La maire socialiste de Lille Martine Aubry a condamné cette action. «Bien que je sois en désaccord profond avec la politique que soutient Madame Spillebout et avec sa façon de faire de la politique, je trouve inacceptable l'opération de murage réalisée ce matin à son domicile et lui apporte, pour cela, mon soutien», a-t-elle écrit sur Twitter.

SNCF : un taux de grévistes en baisse, à 16,5%

Le taux provisoire de grévistes atteignait 16,5% mardi midi à la SNCF pour la dixième journée d'action contre la réforme des retraites, selon une source syndicale, soit une mobilisation en baisse par rapport aux précédentes.

Dans le détail, on compte 45% de grévistes chez les conducteurs, 24,5% chez les contrôleurs, 18,5% chez les aiguilleurs, 20% au matériel, 19% à l'équipement et 17% dans les services commerciaux et d'information aux voyageurs, a précisé cette source.

Ce taux de participation est comparable aux 15% de grévistes comptabilisés à la mi-journée lors de la journée interprofessionnelle de mobilisation, le 15 mars. Mais il est nettement inférieur aux 39% comptabilisés lorsque les syndicats de la SNCF avaient entamé une grève reconductible pour protester contre la réforme gouvernementale, le 7 mars, ou aux 25% enregistrés le 23 mars. On avait compté 14% de grévistes parmi les cheminots le 16 février, 25% le 7 février, 36,5% le 31 janvier et 46,3% le 19 janvier au tout début du mouvement national.

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Les manifestants niçois tancent les forces de l'ordre

Le cortège niçois se rapproche du port de Nice, sous le soleil azuréen. Une syndicaliste décide soudainement de prendre le micro pour tancer les forces de l'ordre, pourtant très conciliantes et discrètes : «Ils tirent au LBD, à bas les condés. Ils tuent, ils blessent à bas les CRS.» À travers son chant, cette syndicaliste de SUD-Solidaires dit soutenir «ses camarades parisiens victimes de la violence policière».

Paris, Lyon, Lille… Quels parcours pour les manifestations de l'après-midi ?

À Paris, où le cortège doit s'élancer à 14h, les opposants à la réforme des retraites défileront de la place de la République à la place de la Nation, en descendant le boulevard Voltaire.

À Lyon, la manifestation s'élancera à 13h, à la Manufacture des Tabacs, jusqu'à la place Bellecour. À Lille, la manifestation doit démarrer Porte de Paris à 14h30, pour se rendre place de la République.

À Strasbourg, les manifestants doivent se retrouver à 14h, avenue de la Liberté, tandis qu'à Toulouse, la manifestation démarrera de Saint-Cyprien, à 15h. Au Mans, la manifestation partira de la place des Jacobins, à 13h30.

À lire aussiParis, Rennes, Nantes... Quels parcours pour les manifestations contre la réforme des retraites ce mardi 28 mars ?

Au moins 450 à 500 lycées bloqués, selon les syndicats lycéens

Le syndicat La Voix Lycéenne fait état de 450 lycées bloqués, et près de 500 mobilisés, ce mardi en France. La FIDL avance elle plus de 500 lycées bloqués. Une intersyndicale lycéenne doit se réunir jeudi soir pour décider des suites du mouvement.

Ce matin, le ministère de l'Éducation nationale indiquait avoir recensé 53 incidents dans les établissements scolaires (contre 78 le 23 mars à 9h30). Parmi ces incidents, se trouvent 14 blocages, 27 blocages filtrants, 7 tentatives de blocages et 5 autres formes de perturbations.

La manifestation parisienne se prépare, alors que les stigmates précédents sont toujours présents

À proximité du point de départ de la manifestation parisienne, les magasins ont gardé le rideau fermé. Alors que le parcours du 23 mars, non loin, garde les traces du passage d'une foule importante de casseurs, les professionnels du boulevard Voltaire se sont préparés, conformément aux conseils de la préfecture de police. Quelques heures avant le départ de la manifestation parisienne, en attendant, chacun se prépare : l'odeur des sandwichs et merguez grillées plane au-dessus de la place de la République, et les syndicats multiplient les tests sons, depuis leurs camionnettes.

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Les professionnels du boulevard Voltaire se sont préparés à l'arrivée du cortège. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro
Les tags des anciennes manifestations sont toujours présents sur le parcours. Wladimir Garcin-Berson / Le Figaro

Dans la manifestation à Nantes, les slogans témoignent d'une montée de la colère

À Nantes, le cortège s'est élancé il y a quelques minutes au Miroir d'eau. Les slogans témoignent d'une montée de la colère, constate notre journaliste sur place Laurène Trillard. «Macron je vous hais ! Compris ?», «Vous en avez assez de cette bande de bourgeois ? On va vous en débarrasser», peut-on notamment lire sur les pancartes.

«On n'a pas forcément besoin de médiation pour se parler», répond Véran à Berger

Olivier Véran a réagi à la mi-journée à la proposition ce matin de Laurent Berger de mettre en place une «médiation» pour «trouver une voie de sortie» à la crise sociale. «On n'a pas forcément besoin de médiation pour se parler, on peut se parler directement», a répondu le porte-parole de l'exécutif à la sortie du conseil des ministres.

«Nous saisissons la proposition de Laurent Berger de se parler, mais directement. Nul besoin de médiation», a-t-il répété. «Il n'y a pas de médiateur dans la République quand on peut se parler directement», a-t-il insisté en réponse à la proposition du numéro un de la CFDT, soutenue par l'intersyndicale.

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Le gouvernement est «le rempart à la violence illégitime», affirme Véran

Au sortir du conseil des ministres, Olivier Véran a réagi aux violences qui ont émaillé les derniers rassemblements contre la réforme des retraites ou encore à Sainte-Soline. «Nous sommes et nous resterons le rempart à la violence illégitime et dangereuse», a affirmé le porte-parole de l'exécutif.

«Nous respectons les grèves et les manifestations mais nous serons particulièrement vigilants à ce qu'elles ne donnent pas lieu à de nouveaux débordements», a-t-il ajouté. «La journée de manifestation à Sainte-Soline l'a montré : les violents n'ont pas besoin de la réforme des retraites pour être violents» et «le projet à l'œuvre c'est celui de la sape de nos institutions, de la fragilisation de la République», a-t-il estimé.

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. LUDOVIC MARIN / AFP

Du monde dans le cortège à Nice

Le cortège est immense à Nice, relate notre journaliste sur place Nicolas Daguin. Il occupe toute l'avenue Jean Médecin, de la place Masséna à la gare. Aucun débordement n'est constaté à ce stade.

L'hôtel de police et la gendarmerie tagués à Bordeaux

Quelques jours après l'incendie du porche de la mairie de Bordeaux, le commissariat de police de Mériadeck et le groupement de la gendarmerie de la Gironde, rue Judaïque, ont été tagués. En vingt-quatre heures, entre dimanche et lundi, l'inscription «On n'a pas peur» a été retrouvée sur les murs des deux bâtiments. C'est la première fois que ces institutions sont visées par de telles dégradations depuis le début de la contestation contre la réforme des retraites.

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La gare de Lyon bloquée par des dizaines de manifestants

À la gare de Lyon, à Paris, des dizaines de manifestants ont envahi les voies ferrées pour protester contre la réforme des retraites du gouvernement. Cette action vise aussi à soutenir «Seb», le cheminot éborgné de l'œil gauche dans la manifestation de la semaine dernière.

Les évêques français inquiets de «l'état du tissu social»

Le président de la Conférence des évêques de France s'est inquiété, ce mardi, des «violences constatées» en marge du mouvement de contestation des retraites qui sont, selon lui, «un symptôme alarmant de l'état du tissu social».

«Les violences constatées en marge de certaines manifestations ou ces derniers jours, les violences commises par certains groupes qui érigent la violence en arme politique, les drames parfois provoqués par les réactions pas toujours assez maîtrisées de ceux qui servent l'ordre public, troublent nos concitoyens; elles sont un symptôme, un symptôme alarmant de l'état du tissu social», a déclaré Eric de Moulins-Beaufort, en ouvrant l'assemblée plénière de la CEF à Lourdes.

«La crise autour de la réforme des retraites met en question fortement les processus de concertation et de décisions collectives prévus par nos institutions ou, à tout le moins, leur mise en œuvre concrète», a-t-il aussi estimé, selon son discours, transmis à la presse.

Les violences sont «un symptôme alarmant de l'état du tissu social», selon Eric de Moulins-Beaufort. CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Des ports bloqués partout en France

Ce mardi matin, plusieurs ports maritimes sont bloqués dans l'Hexagone, comme ceux de Brest, Boulogne-sur-Mer et Le Havre. Dans cette dernière ville, les dockers défilent actuellement aux côtés des autres manifestants.

Grèves: 8,37% d'enseignants mobilisés ce mardi, selon le ministère, en forte baisse par rapport au 23 mars

Ce mardi, le ministère de l'Éducation nationale a relevé 8,37% d'enseignants seulement en grève. Dans le premier degré, 7,6% des enseignants sont en grève, contre 9,13% dans le second degré, toujours selon les autorités. En outre, la participation est estimée à 11,06% dans les collèges, 7,33% dans les lycées d'enseignement général et technologique, et 6,57% dans les lycées professionnels.

Ces chiffres sont en forte baisse par rapport au 23 mars: ce jour-là, 21,41% des enseignants étaient en grève, selon le ministère, dont 23,22% dans le premier degré et 19,61% dans le second degré.

Paris, Nantes, Lyon, Rennes... Suivez nos journalistes dans les cortèges ce mardi

Tout au long de cette journée de mobilisation, vous pourrez suivre nos journalistes sur le terrain dans plusieurs villes de France, sur Twitter:

  • À Paris, Wladimir Garcin-Berson, Élisabeth Pierson, Mayeul Aldebert et Sophie de Ravinel (@vladogb@zazpierson@MayeulAldebert et @S2RVNL)
  • À Nice, Nicolas Daguin (@DaguinNicolas)
  • À Rennes, Julien Chaillou (@JuChaillou)
  • À Bordeaux, Jean Cittone (@JCittone)
  • À Nantes, Laurène Trillard (@laurenetrillard)
  • À Lyon, Antoine Sillières (@ASillieres)

Des étudiants s'affrontent devant les universités bloquées

De vives tensions ont eu lieu devant certaines universités bloquées en ce dixième jour de grève. À Nice, des étudiants ont tenté de débloquer le campus Carlone, en arrivant aux mains. Une centaine d'étudiants ont voté le maintien du blocage du campus, indique Nice-Matin.

À Lyon 3, des affrontements entre étudiants ont également éclaté devant l'université. Selon l'Unef, la bagarre s'est déroulée entre «des étudiants du mouvement d'extrême droite La Cocarde» avec les grévistes.

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Certaines stations réservées aux professionnels en Loire-Atlantique

Le département de la Loire-Atlantique est le deuxième le plus touché par la pénurie de carburants. Certaines stations-service sont ainsi réservées aux professionnels. Ce mardi, 47,1% de stations étaient en difficulté en Loire-Atlantique, laissant la première place à l'Ille-et-Vilaine (50,7%). Les Bouches-du-Rhône sont quant à elles redescendues à 41,8%. En cause: des blocages dans les raffineries. 

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53 incidents dans les établissements scolaires, selon le ministère de l'Éducation nationale

Selon le ministère de l'Éducation nationale, les remontées font état de 53 incidents ce mardi matin (contre 78 le 23 mars à 9h30). Parmi ces incidents, se trouvent 14 blocages, 27 blocages filtrants, 7 tentatives de blocages et 5 autres formes de perturbations.

L'Aviation civile demande de nouvelles annulations de vols jeudi et vendredi

Ce mardi, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies d'annuler 20% des vols prévus jeudi à Paris-Orly, Marseille-Provence et Toulouse. De même, vendredi, 25% des vols prévus à Orly et 20% de ceux prévus à Lyon, Marseille-Provence, Toulouse, Bordeaux et Nantes doivent être annulés.

«En dépit de ces mesures préventives, de perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir», avertit l'administration dans un communiqué.

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Plus de 100.000 signatures pour la pétition contre la Brav-M

Sur la plateforme des pétitions de l'Assemblée nationale, une pétition a été déposée le 23 mars par un certain Yann Millérioux. Elle demande la «dissolution de la Brav-M», la brigade de répression de l'action violente motorisée à Paris. La pétition compte actuellement plus de 126.000 signatures, un record pour la plateforme de la Chambre basse, lancée en 2020.

Des forces de la Brav-M, en octobre 2022. JULIEN DE ROSA / AFP

Les premiers cortèges s'élancent en France

Vannes, Lorient, Nice, Le Havre... Les premiers cortèges s'élancent partout en France. Celui de Paris partira à 14h de la place de la République pour rejoindre la place de la Nation, en passant par le boulevard Voltaire. En France, entre 650.000 et 900.000 personnes sont attendues, selon les autorités, et près de 70.000 dans la capitale. 

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Records locaux, chiffre national... Une mobilisation scrutée de près, ce mardi

Les syndicats vont-ils enfoncer le clou ce mardi? Après un pic le 7 mars, les journées du 11 et 15 mars ont été moins puissantes, à Paris comme dans le reste du pays. Ce 23 mars, toutefois, les cortèges ont été de nouveau fournis: un record de participants a été enregistré à Paris, et plus d'un million de personnes ont battu le pavé dans l'ensemble du pays, selon les forces de l'ordre. Une dynamique engendrée par la prise de parole d'Emmanuel Macron, d'une part, et le recours au 49.3 d'autre part, selon les syndicats.

Un million de personnes au moins ont battu le pavé quatre jours sur les neuf organisés jusqu'ici, selon les forces de l'ordre. Le Figaro

Au-delà du chiffre national, les villes ayant rassemblé des cortèges records lors de la dernière journée de mobilisation seront scrutées de près. Même constat pour les manifestations dans les petites villes émaillant le territoire, sur lesquelles l'intersyndicale s'appuie pour faire pression sur l'exécutif. Autant de données regardées avec attention par tous les acteurs, y compris les opposants, pour déterminer des suites du mouvement social.

De nombreuses villes ont été le théâtre de cortèges importants, ces dernières semaines. Fig Data
Certaines villes ont battu leur record de mobilisation, le 23 mars. Fig Data

L'intersyndicale va «écrire» à Emmanuel Macron, déclare Philippe Martinez

Présent dans le cortège de Clermont-Ferrand, peu avant le départ de la manifestation, Philippe Martinez a expliqué être «toujours content d'être en manifestation, surtout quand il y a beaucoup de monde». Venant de quitter son poste de secrétaire général de la CGT, le syndicaliste a estimé que la mobilisation ne «[faiblissait] pas».

Comme l'a suggéré plus tôt Laurent Berger, l'intersyndicale va «écrire au président de la République» pour lui proposer de suspendre le projet de réforme, d'une part, et d'organiser une médiation, d'autre part, a confirmé Philippe Martinez.

«Je suis pour ne pas s'accrocher à un fauteuil»: Philippe Martinez s'exprime sur sa succession depuis Clermont-Ferrand

Philippe Martinez s'est exprimé ce mardi depuis Clermont-Ferrand alors que le 53e congrès de la CGT s'y est ouvert ce lundi dans une atmosphère houleuse, avec en toile de fond les profondes divisions du syndicat, et une incertitude persistante sur le nom de celui ou celle qui succédera à Philippe Martinez. Le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT) a affirmé qu'il était favorable à «ne pas s'accrocher à un fauteuil».

«La grève à répétition commence sérieusement à me peser», indique un passager du Transilien

«Même si je suis contre la réforme des retraites, les grèves à répétition commencent à sérieusement me peser», indiquait Max ce matin, un ingénieur habitant en banlieue parisienne. «Le télétravail est impossible pour moi, donc je suis dépendant des aléas des transports... et c'est épuisant, ajoute-t-il. Je ne sais pas qui des syndicats ou de l'exécutif en est responsable, mais trop, c'est trop! Encore une fois, c'est la majorité silencieuse qui subit le plus.»

Les jeunes fortement mobilisés ce mardi, plusieurs lycées  et universités bloqués

Selon les autorités, la mobilisation des jeunes risque de «doubler», voire «tripler» ce mardi. De nombreux lycées sont déjà bloqués partout en France: l'établissement Colbert à Paris, les lycées Thiers et Montgrand à Marseille, Pasteur à Lille, Claude-Monet au Havre, Jeanne-d'Arc à Rouen, Mistral à Avignon.

Côté étudiant, le campus Carlone à Nice, Paris-1, Lyon-3, Cergy, Toulouse 2, Lille 1 et 3, Sciences Po Paris et l'université Dauphine sont également bloqués.

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«Nous sommes contre la violence», assure Mathilde Panot

«Nous sommes contre la violence», a déclaré la chef de file des députés Insoumis, Mathilde Panot sur BFMTV, alors que ses troupes sont accusées par Emmanuel Macron d'«institutionnaliser» la violence. À l'aube de cette dixième journée de mobilisation, l'élue a adressé un message aux manifestants renvoyant la balle à l'exécutif: «J'appelle tout le monde au plus de sang-froid possible face aux provocations qui sont faits par les donneurs d'ordre de la police.»

Mathilde Panot. EMMANUEL DUNAND / AFP

«Tout le monde» acceptera la décision du Conseil constitutionnel, assure Olivier Faure

Alors que la décision du Conseil constitutionnel est attendue par tous, le socialiste Olivier Faure a affirmé que «tout le monde (l')acceptera». Même les Insoumis, aussi à l'origine d'un recours auprès des Sages. La gauche continuera malgré tout de descendre dans la rue, et ce tant que l'intersyndicale appellera à la mobilisation. Car si la réforme des retraites est in fine acceptée par le Conseil, «est-ce que ça veut dire pour autant que le projet sera légitime?», a interrogé le député sur FranceInfo. «Nous ne souhaitons pas passer à la séquence suivante», a-t-il tranché.

Olivier Faure Francois Bouchon / Le Figaro

Emmanuel Macron veut «radicaliser» le mouvement social, estime Fabien Roussel

Fabien Roussel veut poursuivre le «bras de fer». Celui qui oppose «le monde du travail et le monde de l'argent», incarné selon lui par Emmanuel Macron. Sur Europe 1 ce lundi, le patron des communistes a évoqué un «débat» entre «deux conceptions du travail»: «Le travail qui émancipe (…) et le travail qui sert à nourrir les profits d'une minorité».

L'interview d'Emmanuel Macron, diffusée le 22 mars, a créé une rupture dans un mouvement jusque-là «bienveillant» voire «joyeux». C'est ce qu'a défendu Fabien Roussel sur Europe 1, en évoquant le «ton méprisant» du chef de l'État ayant «suscité beaucoup de colère». Après cette prise de parole, l'élu a même constaté «beaucoup plus de manifestants qu'il n'y en avait jamais eu avant». Le député y voit la preuve d'une «volonté» du chef de l'État de «radicaliser le mouvement» et «susciter de la colère».

Fabien Roussel. EMMANUEL DUNAND / AFP

Réforme des retraites: «Le pouvoir a ouvert une brèche» aux comportements violents en manifestation, observe Arnaud Benedetti

Arnaud Benedetti était l'invité de Figaro Live ce mardi. Le professeur associé à l'université Paris-Sorbonne et rédacteur en chef de La Revue politique et parlementaire a observé que depuis l'utilisation du 49.3 «le pouvoir a ouvert une brèche» aux comportements violents en manifestation alors que les opposants à la réforme des retraites vont à nouveau manifester partout en France, pour une dixième journée d'action à haut risque.

Carburants: 16% des stations en difficulté, plus de la moitié dans certains départements

Depuis quelques jours, les blocages s'intensifient dans les lieux de production comme dans certains des 200 dépôts de l'Hexagone. La conséquence ne s'est pas fait attendre: 16,3% des stations-service du pays ne disposaient pas lundi à 13h, soit d'essence (SP 98, SP95, E10), soit de diesel, selon les calculs effectués par Fig Data. En tout, 52 départements recensent au moins 10% de stations en rupture partielle ou totale sur leur territoire.

Les difficultés se sont accrues ces dernières semaines. Fig Data

Des disparités régionales demeurent. La Mayenne est le territoire le plus touché, de même que d'autres départements de Bretagne ou de Normandie. Dans les Bouches-du-Rhône, également, les difficultés se poursuivent. En Île-de-France, de nombreuses stations sont aussi à sec. Retrouvez l'ensemble des données analysées par nos équipes en cliquant sur ce lien.

Violences: Bruno Retailleau charge Jean-Luc Mélenchon

«Il y a le feu à la maison France», a alerté le patron des sénateurs Les Républicains, Bruno Retailleau, mardi matin sur RTL. Pour l'élu de Vendée, les tensions et violences qui se multiplient résultent de «trop de braises (qui) couvent depuis trop longtemps». Celles-ci sont en plus attisées par «l'extrême gauche, et notamment Jean-Luc Mélenchon», se livrant à «l'institutionnalisation de la violence». «Il y a comme un prolongement entre cette violence-là dans l'Hémicycle et les violences commises à l'extérieur», a dénoncé le sénateur, en fustigeant la «violence dans les mots» et «les actes parlementaires» visibles selon lui lors des débats à l'Assemblée nationale.

Laurent Berger recommande de nommer «deux ou trois médiateurs» pour faire avancer la réforme

«On a besoin de trouver un apaisement», souligne le secrétaire général de la CFDT. Laurent Berger recommande de nommer «deux ou trois médiateurs» pour faire avancer la réforme des retraites du gouvernement.

«La contestation est encore très forte» ce mardi, «on attend beaucoup de monde» relève par ailleurs le secrétaire général de la CFDT. Pour Laurent Berger, de nombreux rassemblements auront lieu «dans les petites villes et les villages». Il dénonce toutefois les violences des casseurs qui «haïssent autant les policiers, les syndicalistes que les journalistes».

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. Le Figaro

«Interpellations préventives», Brav-M: le préfet de police défend l'action des forces de l'ordre

Revenant sur les violences en marge des cortèges syndicaux, le préfet de police a estimé que la réponse des forces de l'ordre était «systématiquement proportionnée», malgré «quelques exceptions» qui sont signalées à l'IGPN. Laurent Nuñez a invité la Défenseure des droits, Claire Hédon, à le rejoindre en salle de contrôle, et «elle est d'accord», a-t-il indiqué: «Elle verra que j'engage la force quand il y a des individus tout grimés, en noir», et virulents, qui s'en prennent aux hommes en bleu ou aux commerces, a assuré le représentant de l'État. «Nous intervenons pour disperser un black bloc [...], nous garantissons le bon ordre pour la manifestation qui se déroule», a ajouté Laurent Nuñez.

Le préfet de police a réfuté l'accusation de mettre en place des «interpellations préventives», durant les mobilisations. Le préfet s'est aussi de nouveau opposé à la dissolution des Brav-M, réclamée par des élus de gauche. Les membres de ces unités ayant tenu des propos relevés dans un enregistrement publié par Le Monde et Loopsider «jettent l'opprobre sur toute l'unité», et «ils ne seront pas sur la voie publique, jusqu'à nouvel ordre», a précisé le représentant. L'IGPN a par ailleurs été saisie, de même que la justice.

Des membres de la Brav-M, jeudi 23 mars, à Paris. THOMAS SAMSON / AFP

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Par ailleurs, le préfet va saisir la justice contre tous ceux qui «insultent» les Brav-M, estimant que les comparaisons faites avec les «voltigeurs», notamment, sont condamnables: certains propos «relèvent de qualifications pénales et judiciaires», a-t-il affirmé, quel que soit leur auteur.

À Paris, des éléments radicaux membres de «l'ultra-gauche», explique Laurent Nuñez

Interrogé sur France Inter ce mardi matin, le préfet de police a rappelé que «ce qui pose problème», dans les manifestations organisées par les opposants à la réforme des retraites, ce ne sont pas les cortèges syndicaux mais le «pré-cortège», en amont. C'est là que «se constituent des black blocs», dont les membres «appartiennent souvent, tout le temps, en ce moment, à l'ultra-gauche». Certains viennent d'ailleurs «de l'étranger», de certains pays européens, a-t-il ajouté.

Le 16 mars, à Paris. THOMAS SAMSON / AFP

Les membres de ces blocs «se moquent éperdument» de la cause des manifestations, et veulent avant tout «mettre à mal notre démocratie représentative», a dénoncé Laurent Nuñez. Pour autant, si les autorités sont capables de les identifier en amont des manifestations, ils ne seront pas interpellés préventivement, car «on est dans un État de droit», a noté le préfet. En d'autres termes, il faudra d'abord que les individus en question agissent et soient repérés pour être interpellés par les forces de l'ordre.

Un trafic «plus fluide» en Île-de-France, selon notre journaliste sur place

La gare Saint-Lazare ne désemplit pas ce mardi matin. «Le trafic semble plus fluide, comparé aux précédentes journées de mobilisations», observe notre journaliste Charles Plantade. Les Français semblent donc avoir anticipé leurs déplacements.

Réforme des retraites: une circulation «presque normale» sur les routes d'Île-de-France pour cette nouvelle journée de manifestation

Avec un peu plus de 250 kilomètres de bouchons enregistrés ce mardi 28 mars, la situation est «dans la normale», selon notre journaliste transports, François Delétraz. Les opposants à la réforme des retraites vont à nouveau manifester partout en France ce mardi, pour une dixième journée d'action à haut risque avec «nettement plus» de jeunes remontés contre un gouvernement inflexible, et un dispositif de sécurité «inédit».

Plusieurs blocages en région

En région, plusieurs sites sont déjà bloqués ce mardi matin, à l'appel d'une dixième journée de mobilisation. C'est le cas de l'entrée de la ville de Lorient, du périphérique de Nantes, de la rocade de Rennes, d'un centre routier à Caen et du centre de collecte des déchets d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis.

«Je m'attends à une forte mobilisation et à une détermination des manifestants», lance Frédéric Souillot

Selon le secrétaire général de Force ouvrière, la mobilisation de ce mardi sera «massive et déterminée». «Je m'attends à une forte mobilisation et à une détermination des manifestants», insiste-t-il. Pour Frédéric Souillot, «il faut qu'on aille jusqu'au retrait de la réforme». Il dénonce également n'avoir aucun lien avec Emmanuel Macron.

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Frédéric Souillot, secrétaire général de Force ouvrière. BERTRAND GUAY / AFP

Plus de 1000 casseurs attendus pour «mettre la France à feu et à sang»

Lundi, après avoir réuni ses directeurs généraux ainsi que les responsables du renseignement, Gérald Darmanin a livré un «constat sans appel»: «Les services du ministère de l'Intérieur anticipent, demain, des risques très importants de troubles à l'ordre publicPlus de 1000 éléments radicaux, dont certains venus de l'étranger et d'autres qui étaient présents à Sainte-Soline ce week-end, pourraient rejoindre le cortège parisien et mener aussi des actions dans les villes de Lyon, Rennes, Nantes, Dijon, Bordeaux».

Pour endiguer cette déferlante de haine, Gérald Darmanin a décidé de déployer une armada, composée de 13.000 policiers et gendarmes. Pas moins de 90 unités de force mobile seront mobilisées, soit un «niveau jamais atteint jusqu'alors». Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, pourra compter sur la mobilisation de 5500 policiers et gendarmes dans la capitale, où 70.000 à 100.000 manifestants sont attendus. Selon les services de renseignement, entre 650.000 et 900.000 manifestants devraient venir battre le pavé afin de répéter, pour la dixième fois consécutive en deux mois, leur hostilité à la réforme des retraites.

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Paris, Rennes, Nantes... Quels seront les parcours de ce mardi 28 mars?

Des cortèges sont prévus ce mardi dans de nombreuses villes. À Paris, les opposants vont défiler de la place de la République à la place de la Nation, en descendant le boulevard Voltaire. Le départ est prévu à 14h. Un chemin déjà emprunté le samedi 11 février dernier: ce jour-là, de nombreux affrontements avaient éclaté entre les forces de l'ordre et des membres du cortège de tête, en amont du cortège syndical. 93.000 personnes avaient participé à cette mobilisation, durant laquelle une voiture avait été brûlée sur le chemin.

Ailleurs également, des cortèges sont d'ores et déjà planifiés. À Nantesla manifestation partira à 10h30 du miroir d'eau, pour aller aux nefs de l'Île de Nantes. À Lyon, elle s'élancera à 13h à la Manufacture des tabacs, et ira jusqu'à la place Bellecour. À Marseille, les opposants vont partir du Vieux-Port, à 10h30, pour se rendre jusqu'à la porte d'Aix. À Lille, la manifestation doit démarrer Porte de Paris à 14h30, pour se rendre place de la République. À Bordeaux, les opposants partiront des allées de Tourny, à 12h. À Nice, ils se réuniront à la gare de Nice-Ville, à 10h.

Au Mans, la manifestation partira de la place des Jacobins, à 13h30. À Montpellier, elle s'élancera de la place Zeus, à 10h30. À Bayonne, les opposants se rassembleront de la place Sainte-Ursule, à 10h30, tandis qu'à Rouen, le point de rendez-vous est fixé à 10h, cour Clemenceau. Au Havre, les participants doivent se retrouver à la même heure, au cercle Franklin, de même qu'à Reims, à la maison des Syndicats. À Rennes, le cortège doit partir de la place de Bretagne, à 11h. À Strasbourg, ils doivent se retrouver à 14h, avenue de la Liberté, tandis qu'à Toulouse, la manifestation démarrera de Saint-Cyprien, à 15h.

La manifestation parisienne du 11 février dernier. Christophe ARCHAMBAULT / AFP

La centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain, déjà bloquée ce mardi matin

La centrale nucléaire du Bugey, en Auvergne-Rhône-Alpes, est actuellement perturbée par des manifestants. Ces derniers accrochaient des banderoles à 6h50 devant l'entrée du site.

Une grève reconduite chez les éboueurs, mais levée chez Derichebourg

Les éboueurs seront de nouveau en grève ce mardi. À l'inverse, les employés de la société privée Derichebourg, qui interviennent dans plusieurs arrondissements de la capitale pour le ramassage des déchets et qui menaçaient de rejoindre le mouvement social, ont repris le travail.

De son côté, la ville de Paris a activé lundi sa cellule de crise pour suivre la situation et cibler des actions. Lundi matin, «162 bennes sont sorties dans tous les arrondissements», a-t-elle fait savoir en indiquant que la priorité a été donnée «au traitement des parcours de la manifestation». Dimanche, encore 7828 tonnes de déchets jonchaient toujours les rues de la capitale, en légère baisse par rapport aux 9800 tonnes de samedi.

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Alors qu'un retour à la normale était prévu, deux des trois incinérateurs autour de Paris fonctionnent toujours au ralenti. Au lieu d'un passage de bennes toutes les 2 minutes pour y décharger les ordures, ces dernières entrent au compte-gouttes: six camions par heure accèdent aux sites. À Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, des manifestants bloquent actuellement le dépôt, dénonçant les réquisitions de plusieurs employés en grève.

Dimanche, 7828 tonnes de déchets jonchaient toujours les rues de la capitale. Francois BOUCHON / Le Figaro

Éducation, énergie, aérien... À quoi faut-il s'attendre ce mardi 28 mars?

Dans l'éducation, selon un communiqué daté du 23 mars, plusieurs organisations de jeunesse opposées à la réforme des retraites – dont l'Unef, la Voix lycéenne, la Fage et la Fidl – appellent à se mobiliser ce mardi 28 mars, aux côtés des syndicats. La prochaine date doit être «une réussite», estime de son côté la CGT Educ'action. «Après le raz de marée d'hier 23 mars, on va jusqu'au bout, jusqu'au retrait!», plaide l'organisation.

Comme les jours précédents, la CGT Mines-énergie (CGT-FNME) promet de rester mobilisée ce mardi, dans tous les sites «nucléaires, barrages hydrauliques, unités de stockage gaz, terminaux méthaniers, les bases de la distribution et réseaux, etc.» Le patron de la puissante fédération participera d'ailleurs à la mobilisation organisée à Clermont-Ferrand, ce 28 mars. De son côté, la Fédération nationale des ports et docks de la CGT appelle également les travailleurs à «24 heures de grève» mardi, ainsi qu'à l'amplification «des actions reconductibles» à compter de ce lundi.

Dans les transports routiers, Sud-Solidaires Route a invité ses adhérents à se mobiliser, du 26 mars au 1er avril. D'autres secteurs restent aussi mobilisés. Dans la fonction publique, un préavis de grève a été déposé par les syndicats, y compris par la CFDT, pour ce mardi. De leur côté, les éboueurs restent mobilisés, à Paris, alors que des rassemblements ont eu lieu autour de sites d'incinérateurs et de déchetteries, lundi.

Le trafic aérien sera également perturbé mardi et mercredi, en raison d'une grève des contrôleurs aériens. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a requis l'annulation de 20% des vols dans les aéroports de Paris-Orly, Marseille, Toulouse et Bordeaux.

Un trafic inégal à la RATP

Le trafic sera normal sur les réseaux bus et tramway, ainsi que sur l'Orlyval, indique la RATP. Il sera toutefois «perturbé» dans le métro et le RER. L'entreprise recommande aux «voyageurs qui en ont la possibilité [de] privilégier le télétravail ou [de] différer leurs déplacements sur le réseau ce jour-là».

Dans le détail, le trafic sera «normal» sur les lignes 13 bis7 bis9 et 14.

Il sera aussi normal le matin sur la ligne 2, et ralentira l'après-midi avec trois trains sur quatre. La ligne ne fonctionnera que jusqu'à 20h.

Un train sur deux circulera sur la ligne 3.

La ligne 4 sera «normale» le matin et passera ensuite à trois trains sur quatre l'après-midi. Elle fermera à 22h15.

Du côté de la ligne 5, un train sur deux roulera le matin et un sur trois l'après-midi.

Le trafic sera meilleur sur la ligne 6, avec deux trains sur trois.

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Sur la 7, deux trains sur trois circuleront la journée.

Pour la 8, dont le service sera assuré entre 6h et 10h et entre 16h et la fin du service, un train sur deux circulera le matin et deux trains sur trois l'après-midi.

Sur la ligne 10, un train sur deux circulera.

De 5h30 à 22h, la 11 fonctionnera, avec trois trains sur quatre le matin. Le trafic sera normal l'après-midi. Par ailleurs, «en raison de travaux, la ligne sera fermée entre Belleville et Mairie des Lilas toute la journée».

Sur la ligne 12, il y aura deux trains sur trois.

Enfin, sur la ligne 13, qui fonctionnera entre 6h et 20h, deux trains sur trois sont prévus le matin. Un train sur trois le sera l'après-midi.

Côté RER, il y aura en moyenne trois trains sur cinq sur les RER A et B. Les interconnexions à Nanterre Préfecture et à la Gare du Nord seront «maintenues», assure la RATP.

Un trafic «perturbé» dans le métro parisien ce mardi. LUCIEN LIBERT / REUTERS

Quelles perturbations à la SNCF?

La circulation des trains sera «fortement perturbée» sur certaines lignes, avec notamment trois TGV sur cinq, deux TER sur trois et toujours des difficultés en Île-de-France. La compagnie prévoit de faire circuler 60% de ses TGV Inoui et Ouigo, le quart de ses Intercités (à l'exception des trains de nuit) et la moitié de ses TER. Les circulations seront «quasi-normales» pour Eurostar et Thalys.

En Île-de-France, le trafic sera passablement perturbé, avec 1 train sur 3 sur le RER C, 2 trains sur 5 sur le RER D, et 1 train sur 2 sur la partie SNCF des RER A et B – la RATP prévoyant 3 trains sur 5 de son côté, et les interconnexions étant maintenues – ainsi que les lignes K et N. La situation sera meilleure sur le RER E et la ligne R avec 3 trains sur 5 annoncés, et sur les lignes H, J, L, P et U avec 2 trains sur 3. Enfin, le service sera normal sur les trams-trains T4, T11 et T13.

SNCF Voyageurs prévoit du mieux mercredi, mais prévient que les circulations des trains «resteront perturbées sur certaines lignes».

Un trafic «fortement perturbé» à la SNCF ce mardi. BENOIT TESSIER / REUTERS

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Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la dixième journée de manifestation contre la réforme des retraites du gouvernement.