EN DIRECT - Séisme au Maroc : La France prête à «intervenir» lorsque les autorités marocaines «le jugeront utiles»

Le Secours populaire français a annoncé que plusieurs de ses dirigeants allaient se rendre au Maroc lundi pour une «mission de solidarité», qui vise à «dresser un état des lieux des dégâts causés par le séisme, rencontrer les autorités, échanger avec les partenaires locaux de l'association sur les besoins immédiats et ceux qui vont perdurer et mettre en place l'aide matérielle d'urgence».

L'association a annoncé débloquer une enveloppe de 100.000 euros pour les victimes, tout en lançant un appel aux dons.

Emmanuel Macron a précisé que la France a fait «le maximum de ce qu’elle peut faire» pour le Maroc, en attendant une éventuelle demande d’aide. «Les autorités marocaines savent exactement ce que nous pouvons leur livrer et le timing», a expliqué le président de la République.

Le chef de l'État français a ajouté : «Nous avons ce matin mobilisé la Banque mondiale, le FMI, l'Union européenne et l'Union africaine pour ensemble avec la France justement marquer aussi un engagement fort de soutien au Maroc, au peuple marocain, pour la reconstruction et l'aide financière dans ce contexte.»

En déplacement à New Delhi, en Inde, à l’occasion du sommet du G20, le président français Emmanuel Macron a déclaré que la France se tient prête à intervenir au Maroc aussitôt que les autorités du pays «le jugeront utiles».

Quelques minutes plus tôt, une porte-parole du Quai d’Orsay confirmait qu’aucune demande d’aide n’avait été formulée pour l’heure par le Maroc, empêchant la France de porter secours au pays.

Selon les informations du Parisien- Aujourd'hui en France, le roi du Maroc ne se trouvait pas dans son pays au moment du séisme, mais en France pour des raisons de santé. Arrivé le 1er septembre, il aurait effectué le voyage pour recevoir des soins dans le cadre d’une sarcoïdose, une maladie qui menace le cœur. Une information non confirmée par les autorités françaises.

De son côté, le compte Twitter COTAM Fleet & co, qui recense les allées et venues d’avions privés à partir de données ouvertes, a signalé un aller-retour pour Paris de l’avion officiel de Mohamed VI dans la nuit du 9 septembre, quelques heures après le tremblement de terre.

L'Espagne est le premier pays occidental à recevoir une demande d’aide officielle de Rabat pour l’envoi de secours. Selon un porte-parole du ministère de l'Intérieur espagnol, le gouvernement prévoir l'envoi «immédiat» de 65 membres de l'Unité militaire d'urgence (UME), corps de l'armée espagnole spécialisé dans la gestion des catastrophes naturelles.

«C'est un signe de la solidarité espagnole et du sens de l'amitié qui unit les peuples d'Espagne et du Maroc», a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Albares lors d'un entretien à Radio Catalunya, précisant avoir reçu tôt dimanche un appel de son homologue marocain lui demandant de l'aide.

«Il s'agira d'autant d'aide que le Maroc en a besoin (...) Le temps de la reconstruction venu, l'aide espagnole sera également présente».

Des pompiers bénévoles lyonnais, accompagnés d'un maître-chien, sont arrivés au Maroc dimanche et vont participer aux opérations de secours à une cinquantaine de kilomètres de Marrakech après le séisme meurtrier, a indiqué la préfecture du Rhône.

Le détachement, arrivé vers 1h du matin à Marrakech et accueilli au siège de la protection civile, est composé de 4 secouristes spécialistes du sauvetage, d'appui et de recherche, d'un infirmier, et d'un spécialiste avec son chien. Ils sont partis avec environ 300 kilos de matériel.

Dans la matinée de dimanche, l'équipe se dirigeait vers une province à environ une cinquantaine de kilomètres de Marrakech. Il est prévu qu'ils restent sur place jusqu'à vendredi prochain.

Le Casc Appui, association regroupant des sapeurs-pompiers de Lyon et du Rhône, compte sur des équipes qui se mobilisent bénévolement sur leurs jours de repos, est-il précisé sur le site internet de l'association.

Dans les rues de Marrakech, et dans les villages de l’Atlas touchés par le séisme, de nombreuses familles ont étendu leurs couvertures pour passer la nuit. Certaines ont perdu leur maison, d’autres craignent l’effondrement de leur domicile endommagé, ou encore une réplique sismique.

De nombreux pays et de multiples organisations se sont dits prêts à porter assistance au Maroc pour organiser les secours. Mais le royaume n’a fait part d’aucune demande en ce sens. «On aurait voulu prendre un avion qui décolle dans une minute à Orly, malheureusement on n'a toujours pas eu l'accord du gouvernement marocain», déplore dimanche matin sur France inter Arnaud Fraisse, fondateur de Secouristes sans frontières

«Le gouvernement marocain bloque toutes les équipes de secours sauf celle du Qatar, qui est autorisée à atterrir chez eux. Ils arrivent avec 96 personnes et cinq chiens de recherche. Nous ne comprenons pas cette situation de blocage». Il affirme que plus de 100 équipes se sont signalées auprès de l’ONU comme prêtes à aider le Maroc.

Samedi soir, la Tour Eiffel qui brille habituellement jusqu’à 1h du matin dans la capitale s’est éteinte exceptionnellement à 23h00 en hommage aux victimes du séisme qui a frappé le Maroc la nuit précédent.

L'extinction exprime le «soutien total et évident au Maroc» de la capitale française, avait indiqué samedi la maire de Paris Anne Hidalgo, faisant part de sa «solidarité envers les villes et les familles».

Le CHU de Marrakech accueille la majeure partie des victimes. «Le nombre de personnes qui ont été admise est tellement important que nous n'avons pas été en mesure de les recenser de façon précise», a indiqué Jihan Qodad, la chargée de communication, jointe par MarocHebdo.

«Quand les victimes arrivaient, ce qui comptait le plus pour nous c'était de pouvoir leur apporter les premiers soins, continue-t-elle. Depuis que j'ai intégré le CHU, je n'ai jamais vu nos médecins être heurtés à une tâche aussi immense. Et pourtant ils la réussissent admirablement. Il nous faut leur tirer le chapeau».

Dans un communiqué, la c (FNM) au Maroc a indiqué dès samedi matin avoir envoyé une équipe d'experts dans les musées de Marrakech, pour examiner l'impact causé par le séisme et définir les besoins urgents pour leur réparation.

L'UNESCO a déclaré qu'elle soutiendrait les autorités marocaines pour inventorier les dégâts dans les domaines du patrimoine et de l'éducation, mettre les bâtiments en sécurité et préparer la reconstruction.

Tandis que les secours s’activent, les chiffres mettent en lumière les zones les plus endeuillées par la secousse meurtrière.

Al-Haouz, province où se situe l’épicentre dus séisme, paye le plus lourd tribut avec 1293 morts à ce stade. Taroudant en compte 452, et Chichaoua 103.

Les villes de Ouarzazate et Marrakech, avec des infrastructures plus solides, ont été moins touchées par le nombre de décès, avec respectivement 41 et 15 morts.

Au moins 2012 personnes ont perdu la vie après le tremblement de terre qui a touché le Maroc vendredi soir, selon un nouveau bilan du ministère de l’Intérieur ce samedi soir. Le puissant séisme a également blessé au moins 2059 personnes.

Les dirigeants des 27 pays membres de l'Union européenne ont cosigné samedi soir une lettre au roi du Maroc Mohammed VI dans laquelle ils se disent «pleinement solidaires» du peuple marocain après le séisme meurtrier qui endeuille le royaume.

«En tant qu'amis proches et partenaires du Maroc, nous sommes prêts à vous aider de toutes les manières que vous jugerez utiles», écrivent-ils dans ce courrier auquel s'associent les chefs des institutions de l'UE Charles Michel (Conseil européen) et Ursula von der Leyen (Commission).

Le Maroc s’est réveillé groggy ce samedi, après le puissant séisme qui a touché le pays vendredi, tard dans la soirée. Les premiers rayons du soleil ont dévoilé les dégâts, impressionnants, dans plusieurs localités du royaume dont Marrakech. Ce samedi, les Marocains ont surtout pleuré leurs morts. En début de soirée, le bilan dépassait les 1300 décès, alors que les secours continuaient de fouiller les décombres pour retrouver d’éventuels survivants. On dénombre également plus de 1800 blessés. Un vaste élan de solidarité s’est mis en place, y compris au-delà des frontières, pour répondre aux besoins des secours et des sinistrés.

Le bilan provisoire grimpe à au moins 1305 morts, selon le ministère de l’Intérieur marocain. À 19 heures locales, la secousse avait également fait 1832 blessés, «dont 1220 dans un état grave», a indiqué le ministère dans un communiqué, alors que le précédent bilan faisait état de 1037 morts.

Un Français est décédé durant le séisme au Maroc, et huit autres ont blessés, annonce le Quai d’Orsay. «Nous déplorons le décès d'un ressortissant Francais à Agadir, suite à un malaise cardiaque pendant le séisme», a fait savoir le ministère des Affaires étrangères, qui a par ailleurs identifié «huit ressortissants» blessés, avec lesquels il dit être «en contact étroit afin de (s')assurer de leur bonne prise en charge». Agadir se trouve à quelque 200 km à vol d'oiseau d'Al-Haouz, l'épicentre du séisme, mais il y a été fortement ressenti.

Le Maroc a décrété samedi un deuil national de trois jours à la suite du violent séisme qui a fait plus de 1000 morts dans le pays dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé le cabinet royal. Les drapeaux seront mis en berne «sur tous les bâtiments publics», a indiqué un communiqué du palais royal publié par l'agence officielle MAP, à l'issue d'une réunion présidée par le roi Mohammed VI consacrée à l'examen de la situation après le séisme.

La Croix-Rouge internationale a alerté ce samedi la communauté internationale sur l'importance des besoins du Maroc, après le séisme meurtrier qui l'a frappé, évoquant des besoins pour «des mois voire des années».

«Nous tablons sur des mois, voire des années de réponse», a mis en garde Hossam Elsharkawi, directeur régional Proche-Orient et Afrique du Nord de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC).

«Les prochaines 24 à 48 heures seront critiques pour sauver des vies. Les efforts de recherche et de secours seront la priorité bien sûr tout en s'assurant qu'on prenne soin des rescapés», a ajouté Caroline Holt, directrice mondiale des opérations à la fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Le ministère des Affaires étrangères français a fait état de «plusieurs collectivités territoriales» s'étant rapprochées de ses services après le tremblement de terre au Maroc «pour un montant d'aide de près de deux millions d'euros». Plus tôt, trois régions du sud de la France - l'Occitanie,la Collectivité de Corse et la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA) - s'étaient engagées à fournir un million d'euros d'aide humanitaire.

Le latéral droit du PSG Achraf Hakimi, hispano-marocain, a donné son sang au Maroc après le tremblement de terre qui a fait plus d’un millier de victimes, indique-t-il sur X ce samedi. «La priorité est de fournir du sang à ceux qui se trouvent dans une situation critique», écrit-il, appelant chacun à se mobiliser «pour sauver le plus grand nombre de vies possible».

L’humoriste Gad Elmaleh, né à Casablanca, s’est dit ce samedi «bouleversé» par le séisme qui a fait plus d’un millier de victimes, sur Instagram. «C’est un vrai choc, bien sûr en tant que Marocain, mais aussi en tant qu’être humain», a-t-il précisé sur BFMTV.

Il a relayé l’appel aux dons du Secours populaire pour venir en aide aux victimes. «On discute avec quelques artistes pour essayer d’organiser un gala ou une émission, quelque chose qui pourrait aider», a ajouté Gad Elmaleh, tenant à saluer «ceux qui sont sur le terrain».

Plusieurs artistes français ont exprimé leur émotion après le séisme meurtrier. Jamel Debbouze, qui organise depuis une dizaine d’années le festival du Marrakech du rire a notamment appelé à «aider le Maroc et [prier] pour que des vies soient sauvées dans les heures et les jours qui viennent».

«La France se tient d'ores et déjà prête à mobiliser les moyens nécessaires pour répondre aux sollicitations éventuelles du Royaume du Maroc», écrit Emmanuel Macron dans un courrier adressé au roi du Maroc Mohammed VI, et dont l'AFP a pu consulter des extraits. Le chef de l’État, qui avait déjà proposé de l’aide sur X ce samedi matin, a redit au souverain sa «vive émotion» et sa «profonde peine».

La France se propose également, indique le chef de l’État, d’«apporter une assistance immédiate dans cette phase critique d'urgence et, lorsque le temps viendra, le soutien nécessaire à la reconstruction».

Les clients français mobile «grand public» d’Orange et de Sosh pourront appeler gratuitement les fixes et mobiles marocains dès ce samedi à 22 heures, et ce jusqu’au 16 septembre, annonce l’entreprise. L’envoi de SMS sera également gratuit.

L’opérateur souhaite ainsi «apporter son soutien aux populations touchées et aux équipes d’Orange au Maroc». D’autres filiales du groupe de télécoms français en Europe ont également annoncé des mesures similaires.

La Tour Eiffel sera éteinte samedi soir à 23 heures en hommage aux victimes du séisme au Maroc. Une façon d’exprimer le «soutien total et évident au Maroc» de la capitale française, a affirmé sa maire Anne Hidalgo, témoignant de «sa solidarité envers les villes (touchées) et les familles, je pense à elles et à toutes les victimes». «Cette solidarité sera financière» et son montant est en cours d'évaluation par les autorités marocaines et de la ville de Paris, a-t-elle assuré.

En outre, une réunion extraordinaire de l'Association internationale des maires francophones, dont Anne Hidalgo est la présidente, doit se tenir lundi à son initiative pour évaluer l'aide à apporter.

Le président de l'Institut du monde arabe (IMA), Jack Lang, a annoncé sur le même média que les mots «Maroc au cœur» seraient inscrits «en lettres géantes sur la façade» de l'établissement parisien, et que le drapeau marocain serait déployé à l'entrée du bâtiment.

Le 29 février 1960, la ville d’Agadir a été l’épicentre d’un autre tremblement de terre meurtrier au Maroc. 15.000 personnes ont alors péri. Plongée dans les archives du Figaro, où l’on relate la ville devenue «champs de ruines» et les «habitants affolés».

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Le Figaro a interrogé un sismologue de l’Institut de Physique du Globe de Paris pour comprendre ce qu’il s’est passé cette nuit au Maroc. Le scientifique alerte sur les répliques qui auront lieu dans les prochains jours, «comme après tout séisme».

L’article est disponible gratuitement ici : «Pour les sismologues, le tremblement de terre au Maroc de la nuit dernière n'est pas une surprise»

La ligue de football professionnel a annoncé sur X qu’une minute de silence sera observée avant le coup d’envoi de l’ensemble des matchs de la cinquième journée de Ligue 1 et de la sixième journée de Ligue 2. Une façon pour le football français de rendre «hommage aux victimes du terrible séisme qui a touché le Maroc».

Plusieurs organisations caritatives françaises ont lancé samedi un appel à la générosité auprès du grand public, afin d'aider les sinistrés du Maroc, frappé par un séisme ayant fait plus de 1000 morts.

Le Secours populaire français a annoncé dans un communiqué qu'il débloquait 50.000 euros issus de son «fonds d'urgence» pour «venir en aide aux enfants et aux familles qui ont tout perdu». Au-delà de l'urgence, «l'accompagnement des personnes les plus fragiles» se fera nécessairement «dans la durée», souligne l'association, qui «lance un appel pressant à la solidarité et au soutien financier pour les victimes de cette catastrophe».

La Fondation de France, «présente depuis plusieurs années dans cette zone», a annoncé de son côté mobiliser immédiatement 250.000 euros. Elle a également lancé un appel à dons pour «renforcer» ses actions, dont la mise à l'abri, ou le soutien psychologique aux victimes. La Fondation «interviendra dans les zones les plus impactées, notamment dans les territoires isolés où l'aide arrive plus difficilement et les populations sont davantage livrées à elles-mêmes», a-t-elle précisé.

Appel à dons également du côté de la Croix-Rouge française, pour pouvoir contribuer «à la fourniture de produits de première nécessité», en collaboration avec les équipes du Croissant-Rouge sur place. Au vu des dégâts «considérables», il faudra «anticiper un accompagnement qui va s'inscrire dans la durée», alerte la Croix-Rouge, qui ne sollicite que des dons financiers, et refusera les dons en nature.

La petite ville de 5000 âmes, située à une soixantaine de kilomètres de Marrakech, a été l’épicentre, cette nuit, du violent tremblement de terre qui a frappé le Maroc : la commune d’Ighil, au pied des montagnes de l’Atlas, dans la province d’Al Haouz.

Le maire, interrogé par nos confrères de Maroc Hebdo, décrit «une situation très difficile. Très, très difficile». Des évacuations sont en cours et l’armée est arrivée sur place, toujours selon une déclaration des autorités municipales relayées par la presse marocaine.

La station balnéaire, parfois surnommée la «Miami du Maroc» par les tour-opérateurs, a beau se trouver à plus de 200 kilomètres de l’épicentre, elle n’a pas été épargnée par le violent tremblement de terre au Maroc.

La fameuse Kasbah d'Agadir Oufella, fraîchement rénovée, voit par exemple son enceinte partiellement détruite. Selon une agence de presse marocaine, au moins cinq morts sont à déplorer dans la province d’Agadir.

Le média marocain Le360 publie des photos prises ce samedi dans le village de Moulay Brahim, dans la province d’Al Haouz, où le violent séisme a eu lieu. Les habitants, durement touchés, commencent à enterrer leurs morts, selon les informations de nos confrères.

La Fédération marocaine de football (FRMF) a annoncé le report sine die du match contre le Libéria initialement prévu samedi à Agadir, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN).

L'Algérie, qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021, en pleine crise entre les deux pays, a présenté «ses sincères condoléances au peuple marocain frère pour les victimes du tremblement», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères à Alger.

Le pays a également annoncé rouvrir son espace aérien au Maroc pour faciliter les vols humanitaires. Alger avait fermé il y a deux ans son espace aérien à tous les avions civils et militaires marocains après avoir rompu ses relations diplomatiques avec Rabat sur fond de grave crise diplomatique entre les deux rivaux du Maghreb.

Les autorités algériennes se sont en outre dites «pleinement disposées à fournir des aides humanitaires et à mobiliser tous les moyens matériels et humains en solidarité avec le peuple marocain frère, en cas de demande du Royaume du Maroc», selon le communiqué de la présidence.

Interviewé par l’AFP, Philippe Vernant, enseignant-chercheur à l'université de Montpellier (sud) et spécialiste en tectonique active, rappelle que le Maroc est un pays à fort risque sismique. «Après, l'épicentre ne se situe pas dans la zone la plus active du Maroc. Mais il y a le Haut-Atlas, une chaîne de montagnes assez élevées, ce qui suppose de la déformation encore en action à l'heure actuelle. Ce genre de séisme est ce qui conduit à la montée du Haut-Atlas».

La secousse est due à «une convergence entre l'Afrique et l'Eurasie ou l'Ibérie, la partie espagnole, et sur des failles chevauchantes: le relief du Haut-Atlas est en train de monter sur l'avant-pays au nord. Mais on est toujours dans un contexte de limite de plaques».

Le sismologue explique également que l’empileur du séisme, de magnitude 6,8, «correspond en gros à un déplacement moyen sur la faille de l'ordre d'un mètre, en quelques secondes, sur plusieurs kilomètres». «Forcément, ça secoue énormément la région». «Après, il y a la profondeur: au début elle avait été annoncée autour de 25-30 kilomètres, mais elle semblerait remonter, plus proche de 10 kilomètres. Plus on approche de la surface, plus l'effet de la rupture va être important».

Selon Philippe Vernant, «on va avoir des répliques forcément, et même si elles sont moins fortes, ça peut conduire à l'effondrement de constructions déjà fragilisées par le séisme».

Heure après heure, le bilan des victimes du séisme est revu à la hausse. Les autorités marocaines l’estiment à la mi-journée à 1037 morts, ainsi que 1204 blessés «dont 721 sont dans un état critique», a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

L'armée marocaine a déployé de son côté d’importants moyens ainsi que des équipes de recherche, de sauvetage, et un hôpital de campagne dans la région d'Al-Haouz, a rapporté l'agence officielle MAP. «Sous hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, les Forces Armées Royales déploient en urgence d'importants moyens humains et logistiques, tant aériens que terrestres», indique l’agence marocaine de presse.

Le pape François a exprimé samedi sa «profonde solidarité» avec les Marocains frappés par un tremblement de terre meurtrier. «Le pape exprime sa profonde solidarité avec ceux qui sont frappés dans leur chair et leur cœur par cette tragédie», a-t-il écrit dans un télégramme envoyé au Maroc par le secrétaire d'Etat et N°2 du Vatican, Pietro Parolin.

L'Occitanie, la Collectivité de Corse et la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur se sont engagées samedi à fournir un million d'euros d'aide humanitaire en faveur des sinistrés du Maroc.

«Un million d'euros sera directement engagé, en fonction bien sûr des besoins qui seront exprimés par le Maroc, en faveur des victimes du séisme et pour la reconstruction du pays», ont annoncé dans un communiqué commun les présidents de ces régions, respectivement Carole Delga, Gilles Siméoni et Renaud Muselier.

«Fortes de liens méditerranéens anciens, privilégiés et vivants, nos trois régions méditerranéennes s'engagent immédiatement, ensemble, aux côtés du Royaume du Maroc et expriment leur solidarité totale avec ce pays ami», ont-ils indiqué.

«À court terme, nous sommes disponibles pour intervenir ensemble en faveur de l'aide humanitaire d'urgence. De la même façon, avec l'ensemble du monde associatif, nous voulons cibler le soutien sanitaire au Maroc, pour venir en aide aux blessés et aux sinistrés dans cette période très difficile qui s'ouvre», ont-ils précisé.

Plus d'un tiers des morts (394) ont été recensées à Al-Haouz, épicentre du séisme et à Taroudant (271) plus au sud, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué samedi en milieu de matinée.

Fatima, 47 ans et résidente à 40 km à l’est de Marrakech, raconte la nuit de terreur qu’elle a vécue avec sa famille. «On était devant la télé, quand on sent un léger tremblement. Puis, quelques secondes après, une secousse beaucoup plus intense», raconte-t-elle au Figaro la voix chargée d’émotion. «On s’est tous levés d’un coup. Le sol a littéralement bougé. C’est la première fois de ma vie que j’ai eu cette sensation. On s’est précipités à la porte, mais avec la panique, on n’a pas réussi à trouver les clés. On a fini par réussir à l’ouvrir et on a débarqué en pyjama et pieds nus dans la rue».

«Tous les voisins étaient déjà là, continue la Marocaine. Il régnait une atmosphère d’apocalypse. La poussière, les cris, les pleurs... une atmosphère qu’on ne voit que dans les pays qui ont déjà vécu ça. Mais le vivre, c’est autre chose. Je n’arrive pas encore à croire que j’ai vécu ça».

Sa famille a récupéré des couvertures pour passer la nuit sur la pelouse d’un espace municipal. Mais impossible de trouver le sommeil. «On est rentrés ce matin avec la peur au ventre pour nourrir les enfants, parce qu’on n’avait pas le choix. Mais si une réplique arrive, je pense que nos maisons ne tiendront pas une deuxième fois».

Face au bilan humain qui s’alourdit d’heure en heure après le séisme, les autorités au Maroc ont demandé aux citoyens volontaires de donner leur sang. De nombreuses personnes ont répondu à l’appel samedi matin au centre de transfusion sanguine de Marrakech, rapporte l’agence de presse marocaine.

Le décompte lugubre des victimes du séisme augmente au fur et à mesure que les secours arrivent sur place. 820 morts sont dénombrés samedi à 10h45 heure locale, selon le ministère de l’Intérieur.

La secousse tellurique de magnitude 6,8 a été enregistrée à 23h11 heure locale (22h11 GMT), selon l'Institut de géophysique américain (USGS).

Si ce séisme de magnitude 6,8 s’annonce d’ores et déjà le plus violent qu’ait connu le Maroc, une autre secousse bien plus meurtrière encore avait touché Agadir voilà soixante-trois ans.

Le 29 février 1960, un tremblement de terre avait entièrement détruit cette ville de la côte ouest du pays, tuant un tiers de sa population, soit plus de 12.000 morts.

Par la suite, Agadir a été rasée par peur de voir des maladies se propager. Le roi Mohamed V a décidé de rebâtir la ville plus au sud, et de la rendre conforme aux normes de construction parasismiques.

Le maire PS de Marseille Benoît Payan a fait part de son «effroi» face au drame qui frappe le Maroc. «Marseille et ses pompiers participeront à l'effort de la communauté internationale afin de venir en aide aux populations sinistrées», s’est-il engagé.

Contactée par Le Figaro, l’ambassade de France au Maroc indique avoir reçu déjà plus de 500 appels depuis l’ouverture de sa cellule d’écoute à 2h du matin, et que ceux-ci se multiplient au fil des heures. «La majorité sont des gens inquiets, soit des résidents au Maroc qui se renseignent sur les dispositifs en place, soit des amis en France qui s’inquiètent pour leurs proches», précise l’ambassade.

«À ce stade, on n'a pas connaissance de Français ou Franco-marocains qui seraient décédés, mais il est trop tôt encore», fait savoir l’ambassade, expliquant que la cellule d’écoute devrait permettre d’identifier d'éventuelles victimes parmi les ressortissants français.

La représentation française se dit également prête à répondre à toute demande des autorités marocaines pour un appui humain et matériel aux secours.

À la Protection civile d'El Arjate, près de Rabat, sept camions chargés de couvertures, de lits de camp et de matériel d'éclairage ont pris la route samedi matin vers les zones sinistrées avec une équipe de sapeurs-pompiers, a indiqué l’agence marocaine de presse. D’autres équipes de sapeurs-pompiers de différentes régions s’organisent pour acheminer d’autres secours aux habitants des régions et communes d'al-Haouz, Taroudant, Chichaoua, Ouarzazate et Marrakech.

Les dirigeants des États du monde entier se succèdent pour exprimer leur amitié et solidarité au Maroc, touché par un séisme violent vendredi soir. «Que Dieu ait pitié de ceux qui ont perdu la vie», a réagi le président Erdogan, alors que la Turquie a été touchée par un séisme meurtrier en février qui a fait plus de 50.000 victimes. «Nous soutenons nos frères marocains par tous les moyens dans cette journée difficile», a écrit le président turc sur X.

Le président ukrainien Zelensky a adressé ses «profondes condoléances» au peuple marocain, tandis que l'Union africaine a exprimé sa «grande douleur» après ce séisme aux «conséquences tragiques». «L'Espagne est aux côtés des victimes de cette tragédie et de leurs familles», a écrit le premier ministre espagnol Pedro Sanchez sur X.

Le Maroc, qui a normalisé en 2020 ses relations avec Israël, a reçu aussi une offre d'assistance du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a «donné des instructions à tous les organes et forces gouvernementaux pour fournir toute l'assistance nécessaire au peuple marocain, y compris les préparatifs pour l'envoi d'une équipe d'aide dans la région», selon un communiqué de son bureau.

Le président russe Vladimir Poutine a exprimé samedi ses condoléances au «peuple ami» marocain pour le séisme qui a fait au moins 632 morts.

«Votre Majesté, veuillez accepter mes sincères condoléances suite aux conséquences tragiques du tremblement de terre dévastateur dans les régions centrales de votre pays», a écrit le chef d'État à l’attention du roi du Maroc Mohammed VI. «En Russie, on partage la peine et le deuil du peuple ami marocain», a-t-il assuré.

Dans l’avion vers New Delhi où il participe au sommet du G20, Emmanuel Macron s’est dit «bouleversé» de la tragédie qui secoue le Maroc. «La France se tient prête à aider aux premiers secours», a dit le président sur X (anciennement Twitter).

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a également présenté ses «pensées émues» pour les victimes et leurs familles, dans un message publié samedi sur le réseau social X (ex-Twitter). Elle a exprimé sa «solidarité» avec «le Maroc et le peuple marocain amis».

Le calme de ce streamer frappe les internautes. En direct sur le réseau social Twitch vendredi soir, l’homme, au milieu d’un discours sur l’Islam, s’arrête lorsqu’il ressent la terre trembler.

«Premier séisme de ma vie, Al hamdulilah (louange à Allah)», commente-t-il en riant tandis que la caméra tremble. «Je ne sais pas si vous voyez la terre trembler ? Premier séisme de ma vie», continue-t-il, toujours souriant, avant de reprendre le fil de son discours.

Les autorités marocaines ont recensé 632 morts et 329 blessés dans un nouveau bilan du séisme qui a frappé le Maroc à 23h11 vendredi. Parmi les blessés, 51 sont dans un état grave, a indiqué le ministère de l’Intérieur, précisant que le séisme a causé l'effondrement de plusieurs bâtiments notamment dans les provinces et communes d'al-Haouz, Taroudant, Chichaoua, Ouarzazate et Marrakech.

Plus tôt samedi, le ministère de l’Intérieur avait annoncé 296 morts et 153 blessés.

Du fait de sa position dans la ligne de contact entre la Méditerranée, les plaques européenne et africaine, le Maroc est particulièrement exposé aux activités sismiques, en particulier la région du nord. Entre le 1ᵉʳ avril 2021 et le 31 décembre 2022, plus de 7000 tremblements de terre ont été notés dans la région d'Alborán, île espagnole au large des côtes marocaines, selon les données de l’Institut géographique national espagnol.

Deux séismes particulièrement violents ont marqué l’histoire du royaume. Le 24 février 2004, un séisme de 6,3 degrés sur l'échelle de Richter avait secoué la province d'Al Hoceima, 400 km au nord-est de Rabat, faisant 628 morts et provoquant d'importants dégâts matériels.

Le 29 février 1960, un tremblement de terre a complètement rasé Agadir, ville de la côte ouest du pays, et fait plus de 12.000 morts, soit un tiers de la population de la ville.

Selon les premières images des dégâts, plusieurs bâtiments se sont effondrés, notamment à Marrakech, la grande ville la plus proche de l'épicentre. Les médias marocains évoquent le séisme le plus puissant jamais survenu dans le royaume.

«J'étais dans mon lit quand tout s'est mis à trembler. J'ai cru que mon lit allait s'envoler. Je suis sorti dans la rue à moitié nu et je suis allé tout de suite voir mes riads. C'était le chaos total, une vrai catastrophe, la folie», a raconté à l'AFP au téléphone le Français Michaël Bizet, 43 ans, propriétaire de trois maisons traditionnelles dans la vieille ville de Marrakech.

«Vers 23h, on a senti une secousse très violente, j'ai réalisé que c'était un tremblement de terre. Je voyais des bâtiments qui bougeaient. Nous n'avons pas forcement les réflexes dans ce type de situation. Puis je suis sorti, il y a beaucoup de monde dehors. Les gens étaient tous sous le choc et en panique. Les enfants pleuraient, les parents étaient désemparés», a témoigné auprès de l'AFP un habitant de Marrakech, Abdelhak El Amrani, 33 ans.

La représentation française au Maroc a annoncé très tôt samedi matin l’ouverture d’une cellule de crise suite au tremblement de terre. «Cette cellule est joignable au +212 537689900», indique l’ambassade.

Le chancelier allemand a adressé samedi matin ses condoléances aux proches des victimes au Maroc. «Ce sont des nouvelles terribles en provenance du Maroc. En ces heures difficiles, nos pensées vont aux victimes de ce tremblement de terre dévastateur. Notre compassion va à toutes les personnes touchées par cette catastrophe naturelle», a écrit sur X (ex-Twitter) Olaf Scholz qui participe ce week-end au sommet du G20 à New Delhi.

Le premier ministre indien Narendra Modi, hôte du sommet du G20 réuni ce week-end à New Delhi, a adressé samedi ses condoléances aux proches des victimes du tremblement de terre au Maroc. «Extrêmement peiné par les pertes de vies (humaines) à la suite du séisme au Maroc», a-t-il écrit sur X (ex-Twitter). Il a ensuite annoncé que l'Inde était prête à fournir toute l'assistance nécessaire au Maroc.

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À Marrakech, le minaret d’une mosquée ancienne près de la place très touristique Jamaâ El Fnaa s’est effondré, selon plusieurs vidéos. Deux personnes ont été blessées.

Survenu au cœur de la nuit, le séisme a engendré des scènes de panique et de détresse dans les villes touchées. Sur des photos et vidéos publiées par des internautes, on peut voir d'importants débris d'habitations dans les ruelles de la médina de Marrakech. Mais aussi des voitures écrasées par des pierres.

«On avait l'impression que c'était une rivière qui débordait violemment. Les cris et les pleurs étaient insoutenables», affirme un autre habitant de la ville, Fayssal Badour, 58 ans.

Outre Marrakech, le séisme a été ressenti à Rabat, Casablanca et Essaouira, semant la panique parmi la population. De nombreuses personnes sont sorties dans les rues de ces villes, craignant l'effondrement de leurs habitations.

Un tremblement de terre a touché les Marocains vendredi soir. D’une magnitude de 6,8 sur l'échelle de Richter, la secousse, survenue à 23h11 et dont l'épicentre se trouve au sud-ouest de Marrakech, au centre du pays, a engendré l’écroulement de plusieurs bâtiments. Samedi matin, les autorités de Rabat font état d’un bilan provisoire de 296 morts et 153 blessés dans les provinces et communes d'al-Haouz, Marrakech, Ouarzazate, Azilal, Chichaoua et Taroudant.