Dans le froid, les sauveteurs se démènent pour porter secours aux survivants coincés sous les décombres, deux jours après le puissant séisme qui a touché la Turquie et la Syrie. Dans le même temps, l'aide humanitaire internationale commence à affluer.

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Des volontaires organisent l'aide humanitaire, à Izmir, en Turquie. Photo Sipa / Idil TOFFOLO

Ce qu'il faut savoir

  • Deux séismes puissants ont frappé le sud-est de la Turquie lundi : l'un de magnitude 7,8 en pleine nuit (4h17 locales, 2h17 heure française), l'autre, de magnitude 7,5, à la mi-journée (11h24 heure française).
  • 185 répliques ont été enregistrées entre lundi et mardi matin par l'USGS. Notamment une de magnitude 5,4 à 8h11.
  • Les températures, froides, la pluie (la neige même) et les répliques compliquent la situation.
  • Un deuil national de 7 jours et l'état d'urgence pour 3 mois ont été annoncés.
  • En Turquie, le bilan s'établit pour le moment à 6 234 morts. En Syrie, 2 470 ont pour l'instant été recensés, soit un total provisoire de 8 704. L'OMS estime qu'il faut redouter plus de 20 000 décès, et que 23 millions de personnes sont touchées.

8h05 : Le bilan dépasse les 8 700 morts

Le bilan cumulé du séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie dépasse désormais les 8 700 morts, selon les bilans officiels communiqués ce matin.

En Turquie, 6 234 corps ont été retirés des décombres selon l'Afad, organisme de secours turc, et 2 470 morts ont été dénombrés en Syrie, selon les autorités et les médecins.

Dons aux victimes du séisme : comment ne pas se faire avoir

Si vous souhaitez faire un don aux populations turques et/ou syriennes victimes du violent séisme qui a fait des milliers de morts depuis lundi, voici quelques règles simples pour éviter les arnaques.

>> Notre article ici

7h55 : Washington dit venir en aide au peuple syrien, mais pas à Damas

Les Etats-Unis ont indiqué mardi travailler avec des ONG locales en Syrie pour venir en aide aux victimes du séisme dévastateur qui a également frappé la Turquie, refusant tout lien avec le gouvernement de Damas.

« En Syrie même, nous avons des partenaires humanitaires que les Etats-Unis financent et qui fournissent une aide pour sauver des vies », a déclaré à la presse le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. « Nous sommes déterminés à fournir cette assistance afin d'aider le peuple syrien à surmonter » cette épreuve, a-t-il dit en insistant sur le fait « que ces fonds iront bien sûr au peuple syrien, pas au régime » de Damas.

7h07 : le bilan dépasse les 8 300 morts

Le séisme qui a secoué la Turquie et la Syrie lundi a fait plus de 8 300 morts, dont 2 400 du côté syrien, selon les derniers bilans officiels publiés ce mercredi. Plus précisément, les autorités des deux pays ont rapporté que 5 894 personnes ont péri en Turquie et 2 470 en Syrie, portant le bilan total à 8 364 morts.

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7h05 : L'aide internationale commence à arriver

Les premières équipes de secouristes étrangers sont arrivés mardi. Selon le président turc qui a déclaré l'état d'urgence pour trois mois dans les dix provinces touchées par le séisme, 45 pays ont proposé leur aide. L'Union européenne a mobilisé pour la Turquie 1 185 secouristes et 79 chiens de recherches auprès de 19 Etats membres dont la France, l'Allemagne ou la Grèce. Pour la Syrie, l'UE est en contact avec ses partenaires humanitaires sur place et finance des opérations d'aide.

Le président américain Joe Biden a promis au président Erdogan « toute l'aide nécessaire, quelle qu'elle soit ». Deux détachements américains de 79 secouristes chacun se préparaient à partir, selon la Maison Blanche. La Chine a annoncé mardi l'envoi d'une aide de 5,9 millions de dollars, incluant des secouristes spécialisés en milieu urbain, des équipes médicales et du matériel d'urgence. Même l'Ukraine, malgré l'invasion russe, a annoncé l'envoi en Turquie de 87 secouristes.

Les Emirats arabes unis ont promis 100 millions de dollars d'aide et l'Arabie saoudite, qui n'entretient pas de liens avec le régime de Damas depuis 2012, a annoncé la mise en place d'un pont aérien pour venir en aide aux populations affectées dans les deux pays.  En Syrie, l'appel lancé par les autorités de Damas a été surtout entendu par son allié russe, promettant des équipes de secours « dans les prochaines heures », alors que selon l'armée, plus de 300 militaires russes sont déjà sur les lieux pour aider les secours.

7h03 : « L’urgence, c’est d’aller chercher les victimes dans les décombres »

Le lieutenant-colonel Jean-Paul Bosland, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, nous a détaillé le travail des 136 sapeurs-pompiers envoyés par la France en Turquie.

>>Son interview à lire ici.

7h02 : Course contre la montre pour secourir les rescapés

Le mauvais temps complique la tâche des secours et rend le sort des rescapés plus amer encore, grelottant sous des tentes ou autour de braseros improvisés. Profondément meurtrie, la région turque de Kahramanmaras (Sud-Est), difficile d'accès, est ensevelie sous la neige. En Syrie, le bilan devrait « grimper considérablement car des centaines de personnes restent piégées sous les décombres », selon les Casques blancs (volontaires de la protection civile) dans les zones rebelles.

En zone gouvernementale, la province d'Alep concentre plus du quart des décès, selon les médias d'Etat. La ville, déjà dévastée par le conflit, a été durement frappée avec une cinquantaine de bâtiments effondrés et des sites historiques endommagés y compris la célèbre citadelle.

De part et d'autre de la frontière, on s'active pour tenter de sauver des vies. A Jandairis, côté syrien, un bébé vivant - une petite fille - a été sorti des décombres d'un immeuble. Le bébé était encore relié par le cordon ombilical à sa mère, morte comme tous les autres membres de la famille à ses côtés. A Antakya, côté turc, une enfant de sept ans a été extirpée des ruines sous les yeux de l'AFP, après plus de vingt heures de terreur. « Où est ma maman? », a-t-elle dit au secouriste qui la tenait dans les bras.

Photo Sipa/AP
Photo Sipa/AP

« On ne sait absolument pas prévoir un séisme »

Après les drames qui ont frappé le nord de la Syrie et le sud-est de la Turquie lundi, le docteur en sismologie Philippe Gueguen nous a détaillé les causes de ces catastrophes.

>>Retrouvez son interview en cliquant ici.

7h01 : Le pire séisme en Turquie depuis 1999

Le séisme, d'une magnitude de 7,8, est survenu lundi à 4h17 locales (2h17 heure française) dans le Sud-Est de la Turquie et a été ressenti jusqu'au Liban, à Chypre et dans le Nord de l'Irak. Il a été suivi de pas moins de 185 répliques dont l'une de 7,5 lundi à la mi-journée et une autre de 5,5 mardi avant l'aube. C'est le pire séisme en Turquie depuis celui du 17 août 1999 qui avait tué 17 000 personnes dont un millier à Istanbul.

Vingt-trois millions de personnes sont « potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables », a mis en garde l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

7h : Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré aux suites des séismes survenus en Turquie, à la frontière avec la Syrie, le 6 février.