Gaël Perdriau lors de ce conseil municipal du 30 janvier. Photo Progrès/Rémy PERRIN

Gaël Perdriau lors de ce conseil municipal du 30 janvier. Photo Progrès/Rémy PERRIN

Gaël Perdriau et Jean-Pierre Berger prennent place avant le début du conseil municipal. Photo Progrès/Rémy PERRIN

Gaël Perdriau et Jean-Pierre Berger prennent place avant le début du conseil municipal. Photo Progrès/Rémy PERRIN

Gaël Perdriau, à la sortie de la conférence de presse précédant le conseil municipal. Photo Progrès/Mathilde DELACROIX

Gaël Perdriau, à la sortie de la conférence de presse précédant le conseil municipal. Photo Progrès/Mathilde DELACROIX

15 h 10 | Première référence à l'affaire de la vidéo intime

Le calme n’aura pas duré. Les élus d’opposition, silencieux depuis le début du conseil, n’ont pas tardé à réagir après la présentation du rapport sur l’égalité femmes-hommes. Les conseillers municipaux de Saint-Etienne Demain et des groupes écologistes et communistes ont pointé, à tour de rôle, « la faiblesse de l’action municipale en matière d’égalité femmes-hommes ».

Et l’affaire de la vidéo intime n’est jamais bien loin en toile de fond. « Une fois que c’est sur les réseaux, ce n’est plus du chantage, c’est une exécution. Et ce n’est pas moi qui l’ai dit », a rétorqué l’élue écologiste Julie Tokhi, faisant référence à la fois à la lutte contre le harcèlement et aux propos tenus par Gaël Perdriau dans les enregistrements divulgués par Mediapart.

Gaël Perdriau a balayé les remarques de l'opposition, qualifiant leurs propos « d'irrespectueux », et a donné la parole à son adjointe, Christiane Michaud-Farigoule, pour la présentation du rapport développement durable.

14 h 40 | L'assemblée attaque l'ordre du jour dans le calme

Après l’appel, un hommage a été rendu à Jacques Chizallet, ancien élu stéphanois décédé en fin d'année 2022.

Contrairement aux derniers conseils municipaux, celui-là commence sans intervention ou remarque sur « l'affaire ». L'assemblée s'attaque d'emblée à l'ordre du jour, dans le calme.

Composé aujourd'hui de 51 points, l'ordre du jour démarre par la présentation du rapport égalité femmes-hommes à la Ville de Saint-Etienne par l'adjoint Marc Chassaubéné, puis Christiane Jodar, adjointe aux ressources humaines.

Avant le début de la séance, Gaël Perdriau demande une minute de silence pour Jacques Chizallet. Photo Progrès/Rémy PERRIN

14 h 30 | Le conseil municipal commence

Gaël Perdriau et Jean-Pierre Berger, son premier adjoint, viennent d'arriver dans la salle du conseil.

Dans le public, une vingtaine de personnes sont présentes pour assister à ce premier conseil municipal de l'année. Comme prévu, Gilles Artigues manque à l'appel, pouvoir est donné à Denis Chambe. « Gilles Artigues ne sera pas présent. Sur prescription médicale, il ne doit aller ni à la mairie, ni à Métropole », nous indiquait en effet Lionel Boucher, adjoint UDI en charge des animations et proche de Gilles Artigues, la semaine dernière.

13 h 45 | Gaël Perdriau : « Je suis certes accusé, mais je ne suis pas condamné »

À la fin de la conférence de presse précédant le conseil municipal, Gaël Perdriau est revenu en quelques mots sur l'affaire.

En retrait de la métropole, il n'a pas l'intention de laisser son fauteuil de maire malgré les appels à sa démission. « J’ai pris cette décision pour apaiser l’excitation de certains, mais je la trouve terriblement injuste. Avoir une vision d’un territoire, après toutes ces années de travail, ça ne se remplace pas seulement parce que vous n’apparaissez plus aux inaugurations. Je ne peux pas croire que cette histoire, dont on ne connaît pas tous les tenants et les aboutissants, puisse remettre en cause la dynamique actuelle de notre territoire. »

« Il en faudra davantage pour me départir de mes objectifs »

Gaël Perdriau est resté sur sa ligne de défense et a déclaré avoir « hâte que la justice close ce dossier le plus vite possible », assurant également que cela n'entravait pas son action à la tête de la mairie. « Je suis certes accusé, mais je ne suis pas condamné. À ce jour, on ne me reproche rien, j’ai l’amour de Saint-Étienne et des Stéphanois au cœur et rien ne me déviera de mon objectif. Je vois bien que certains cherchent, en utilisant cette affaire, à me nuire, à m’enfoncer et à gagner sur le tapis médiatique ce qu’ils n’ont pas gagné dans les urnes. Mais il en faudra davantage pour me départir de mes objectifs. »

Les débats promettent d'être tendus

Le conseil municipal de ce lundi a débuté à 14 h 30. L'ordre du jour compte un peu plus de 50 délibérations avec, comme point d’orgue, le débat d’orientation budgétaire. Un débat qui risque fort d’être animé, tant les élus d’opposition sont en attente de réponses, notamment concernant la fermeture des serres municipales, la baisse des subventions aux associations ou encore la fermeture de l’école municipale de voile, basée à Saint-Victor-sur-Loire.

Le socialiste Pierrick Courbon, du groupe d'opposition Saint-Etienne Demain, a prévenu : « C’est un conseil municipal important, car nous allons débattre des orientations budgétaires qui fixent le cap pour l’année à venir avec, en toile de fond, une difficulté réelle et objective qui est celle de la crise énergétique ». Il compte bien dénoncer « l’impréparation de l’équipe municipale » sur cette question.

Un rassemblement prévu à 17 h 30 devant la mairie

Du côté de la majorité, on dit tout le contraire : « Ces orientations budgétaires ont pu être élaborées grâce à un travail de préparation collectif important de l’ensemble de l’équipe municipale, en associant aussi les services. Tous, adjoints et conseillers municipaux délégués, ont parfaitement su faire preuve de responsabilité face à la situation budgétaire d’une rare complexité, en ayant aussi ce souci de préserver un service aux habitants de qualité répondant à leurs attentes. »

Quant à l’affaire du présumé chantage à la vidéo, elle sera, une nouvelle fois, présente dans les esprits et dans les débats. À 17 h 30, un rassemblement devant la mairie est d'ailleurs prévu par ceux qui réclament, encore et toujours, la démission du maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau.