France
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En français, davantage de très bons écoliers, moins d’élèves moyens

À ceux qui se lamentent continuellement sur « la baisse de niveau de français » des écoliers, la dernière édition de l’étude Cedre (1) apporte un timide démenti. Réalisée tous les cinq ou six ans par la Depp, le département de la statistique de l’éducation nationale, elle permet de mesurer à partir d’un échantillon les performances des élèves en compréhension de l’écrit et étude de la langue. Des performances qui progressent légèrement après douze ans de stabilité, avec un score de 254 points, contre 251 en 2015.

Cette progression s’observe avant tout dans les écoles publiques hors éducation prioritaire (+ 5 points), alors que celles situées en REP ou REP +, ou bien relevant du secteur privé, « ne voient pas évoluer leurs performances de façon significative entre 2015 et 2021 », année de passation des épreuves. En conséquence, l’écart entre public hors éducation prioritaire et privé se réduit (de 8 à 6 points). Mais les élèves les plus performants sont davantage représentés dans le privé.

Une hausse malgré la crise sanitaire

Derrière la légère augmentation de niveau général se cache aussi une plus forte dispersion des résultats entre élèves, l’écart type passant de 43 à 46 points. Ainsi, la part des élèves les plus performants augmente, celle des élèves moyens diminue, tandis que le groupe le plus faible reste stable. « Des différences de niveaux toujours très marquées par l’origine sociale des élèves », souligne la Depp, même si l’écart de niveau entre écoles accueillant les plus favorisés et les moins favorisés socialement (30 points) reste stable depuis 2015.

Cette nouvelle étude ne permet qu’en partie de juger de l’efficacité de la politique menée par Jean-Michel Blanquer, dans la mesure où elle porte sur les performances d’élèves entrés majoritairement en CP en 2016, avant le dédoublement des classes dans l’éducation prioritaire et le renforcement de l’apprentissage des « fondamentaux » (lire, écrire, compter).

La faible hausse observée apparaît en tout cas « d’autant plus notable, souligne la Depp, qu’elle intervient un an après la fermeture des écoles en mars-avril 2020 en raison de la crise sanitaire ».