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En Hongrie, le gendre de Viktor Orban renonce à une subvention européenne après un scandale

Soupçonné de corruption depuis plusieurs années, Istvan Tiborcz s’est résolu à renoncer à une énième subvention européenne. Une décision qui intervient à quelques jours de l’examen du gel de 13 milliards d’euros de fonds européens destinés à la Hongrie.

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La subvention faisait mauvais genre en plein milieu des efforts que la Hongrie a promis à l’Union européenne de déployer pour mieux lutter contre la corruption. Mercredi 7 décembre, le site d’information hongrois 24.hu avait révélé que le gendre de Viktor Orban, Istvan Tiborcz, épinglé en 2018 pour avoir monté un « schéma de fraude organisée » pour toucher des fonds européens, venait de décrocher, le 3 novembre dernier, 156 millions de forints (près de 375 000 euros) de fonds de l’UE destinés au « développement rural ».

A la suite des questions du Monde, le porte-parole de M. Tiborcz a toutefois subitement fait savoir vendredi 9 décembre « qu’il ne souhaitait plus mettre en œuvre le projet de reboisement prévu » sur une des parcelles qu’il détient dans le district de Bicske, à l’ouest de Budapest, « en raison de l’évolution des conditions économiques ». Par conséquent, « il n’utilisera donc pas ces fonds », promet ce porte-parole, alors que cette attribution avait fait scandale ces derniers jours en Hongrie.

Situé à une quarantaine de kilomètres de la capitale hongroise, le district de Biscke est en effet le fief des proches du premier ministre nationaliste. Son ami d’enfance, sa femme ou son gendre y ont racheté de nombreux terrains, et son père, Gyozo Orban, est en train d’y ériger un luxueux palais sur un terrain de 23 hectares. M. Tiborcz avait, lui, demandé ces fonds européens pour « créer un corridor vert qui favorise la libre circulation et la propagation des espèces ».

Une corruption non démontrée

« Il n’y avait certes aucune indication que ces fonds spécifiques liés à la politique agricole aient été attribués de façon corrompue, reconnaît Sandor Lederer, directeur de l’ONG anticorruption K-Monitor, mais cela donne une mauvaise impression en plein milieu des négociations avec Bruxelles », qui pourraient aboutir au gel de plus de 13 milliards d’euros de fonds européens destinés à la Hongrie. La décision de geler ou non ces fonds doit en effet être entérinée dans les tout prochains jours par les Etats-membres de l’UE.

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Plusieurs Etats, dont la France, sont très réticents à opter pour le gel. Mais, pendant ce temps, « l’entourage d’Orban continue à voler des fonds européens », dénonce l’eurodéputé (écologiste) allemand Daniel Freund, spécialiste de l’Etat de droit en Hongrie, qui cite le cas de la subvention avortée de M. Tiborcz mais aussi celui de l’ancien camarade de classe de M. Orban, Lorinc Meszaros, devenu la première fortune hongroise à la tête d’un gigantesque conglomérat qui « continue de remporter des appels d’offres européens ».

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