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En Lituanie, les Rafale français à « touche-touche » avec les chasseurs russes

Douze chasseurs envoyés par des pays de l’OTAN se relaient au-dessus des pays baltes pour prévenir toute incursion russe dans leur espace aérien. Une police du ciel qui a pris de l’ampleur depuis le début de la guerre en Ukraine.

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« Alpha Scramble ! Alpha Scramble ! » Il est un peu plus de 10 heures, mardi 31 janvier, lorsqu’une alarme résonne sur la base militaire de Siauliai, dans le nord de la Lituanie. Un « plot radar » non identifié a été détecté au-dessus de la mer Baltique. En quelques minutes, deux Rafale de la 30e escadre de chasse, habituellement basés à Mont-de-Marsan (Landes), décollent. Arrivés rapidement sur place, les aviateurs français découvrent trois aéronefs russes, un Iliouchine Il-20 de reconnaissance et deux avions de chasse Soukhoï Su-27 armés de missiles air-air. « On s’est approché en souplesse et on les a accompagnés jusqu’au nord de l’Estonie, où ils sont entrés dans l’espace aérien russe. Tout s’est bien passé », confie le commandant Vincent – qui, comme les autres militaires interrogés, ne donne pas son nom de famille –, désormais habitué à ces « touche-touche » avec les Russes.

Depuis leur arrivée en Lituanie le 1er décembre, les aviateurs français ont déjà procédé à huit interceptions d’aéronefs des forces aériennes russes (VKS) qui volaient au large des pays baltes sans respecter les règles internationales de navigation, c’est-à-dire sans avoir allumé leur transpondeur – une balise qui permet de les identifier – ni répondre aux appels radio. Cette mission de police du ciel est menée par l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) depuis 2004 mais elle a pris une ampleur particulière depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022.

Douze chasseurs envoyés par des pays membres de l’Alliance atlantique se relaient aujourd’hui au-dessus de la Lettonie, de l’Estonie et de la Lituanie, pour prévenir toute incursion dans leur espace aérien. Ils n’étaient que quatre lors du lancement de ce programme il y a près de vingt ans. « Notre mission est de nous assurer que les avions qui décollent de l’enclave de Kaliningrad [située au sud-ouest de la Lituanie] pour se rendre en Russie, restent au-delà de la limite de douze miles nautiques [22,3 kilomètres] qui délimite l’espace aérien balte », explique le lieutenant-colonel Jonathan, qui commande l’escadron d’une centaine d’hommes et femmes envoyés par la France en Lituanie.

Pas question de provoquer les Russes

Outre quatre Rafale au standard F3-R, la version la plus moderne du chasseur bombardier français, la base de Siaulai accueille quatre F-16 polonais, qui se relaient dans le ciel balte. Un escadron de quatre Eurofighter allemands participe également à cette enhanced Air Policing (eAP) depuis la base d’Amari, en Estonie. « Nous sommes en alerte deux semaines sur trois et nous nous relayons avec les Polonais et les Allemands pour intervenir dès qu’une anomalie est détectée dans le ciel », explique le pilote responsable du détachement français.

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