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En Occitanie, l'épargne résiste à l'inflation : 6 épargnants sur 10 n'envisagent pas de puiser dans leur épargne

Près de 90 % des résidents dans la région possèdent au moins un produit d'épargne, selon le dernier baromètre d'Altaprofits, réalisé par l'Ifop. Avec un goût avéré pour les placements plutôt sécurisés.

Comme une très grande majorité de Français, les habitants d'Occitanie continuent de pratiquer "en masse" l'épargne. Ils sont même un peu plus nombreux à posséder un ou plusieurs produits d'épargne : 85 %, contre 84 % pour la moyenne nationale, selon le dernier baromètre de l'épargne en France et en régions, proposé par la société de conseil en gestion de patrimoine sur Internet, Altaprofits.

La dernière enquête, réalisé par l'Ifop auprès d'un échantillon de 2407 personnes réparties sur le territoire national, dont 226 en Occitanie, l'inflation n'a pas modifié les comportements des épargnants. Et ce, tant sur le plan national que sur la région. "L'épargne reste un îlot de stabilité qui résiste à l'inflation", explique-t-on chez Altaprofits.

Toujours plus d'argent placé

En effet, près de six épargnants sur dix (59 %) "n'envisagent pas ou peu" de toucher à leur épargne, afin de la "conserver pour des projets futurs".Seuls un peu moins d'un tiers (31 %) prélèvent de leur argent sur leurs placements, "quitte à remettre en cause certains projets". Tout comme 10% s'engagent dans plus d'épargne pour garantir leur pouvoir d'achat à l'avenir, "en cas de hausse continuelle des prix".

L'étude montre que 93% des épargnants indiquent avoir placé de l'argent sur leurs produits d'épargne. C'est 2 points de plus que lors de la précédente étude, publiée en 2022. "Aujourd'hui, nous sommes passés d'une épargne subie, lors de la pandémie du Covid-19, à une épargne d'urgence, du fait de la situation économique", précise Stellane Cohen, présidente d'Altaprofits.

Baisse des versements mensuels

La nouveauté, c'est la fréquence de placements d'argent sur les produits d'épargne. Les placements mensuels sont en baisse. Si 73 % affirment placer de l'argent "au moins une fois tous les six mois", ils sont désormais 39 % à la faire tous les mois. C'est bien moins que les années précédentes, lorsqu'ils étaient 42 % à s'engager dans une telle périodicité : 42 % en 2022, 45 % en 2021 et 44 % en 2020.

Ce qui poussent les Occitans à épargner

Ce sont les temps incertains qui possent les Français à épargner. Près d'un sur deux épargnants (47 %) précise le faire afin de faire face à un imprévu : 32 % pour les petits imprévus du quotidien, comme une panne de voiture ou le remplacement d’appareils, et 15 % afin de faire face à une éventuelle situation exceptionnelle, comme une perte
d’emploi, un soutien à un proche, l'arrivée d’un enfant, une faillite.

En Occitanie, ce souci de l'imprévu motive 48 % des épargnants. Seuls 22 % le font dans le cadre d'un projet (24% au national). "Nous sommes plus aujourd'hui dans une épargne d'urgence", commente Romain Bendavid, directeur de l'expertise corporate à l'Ifop.

"C'est le plus faible niveau depuis que nous avons lancé ce baromètre", note Stellane Cohen, qui y voit une "conséquence de la baisse du pouvoir d'achat". En Occitanie, le versement mensuel d'argent sur les placements d'épargne est pratiqué par 31 % de celles et ceux qui disposent de produits. Ils étaient 40 % en 2022 et 2021. "La conjoncture économique pèse sur leur fréquence de placement".

Une aversion du risque

Sans surprise, l'étude montre une nouvelle fois l'aversion des Français pour les placements à risques. "Elle reste majoritaire, mais est en recul", précisent les auteurs de l'étude. En effet, les deux tiers (66 %) des personnes possédant au moins un produit d'épargne "privilégient les produits sans risque, à faible rendement". C'est le cas du Livret A, du PEL ou du Livret de développement durable et solidaire. Un chiffre qui est cependant en baisse de 5 % par rapport à l'an dernier.

Seul le département de la Lozère échappe à la vague de chômage des chefs d'entreprise.
Seul le département de la Lozère échappe à la vague de chômage des chefs d'entreprise.

En Occitanie, 7 % sont tournés vers des produits risqués, avec l'espoir d'obtenir des rendements plus élevés. Cette part est en hausse, de 5 % par rapport à 2022. Le baromètre met en évidence une nouvelle tendance, celle d'un intérêt pour les placements responsables. "Décorrélés de la notion de risque, on relève que les placements à caractère responsable passent pour la première fois la barre de 10%, avec 11% d'épargnants séduits". C'est 3 % de plus qu'en 2022.