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En soixante-deux ans, le Portugal a perdu 13 kilomètres carrés de littoral

Rétrécissement.

Entre 1958 et 2020, la mer a rongé pas moins de 1 313 hectares, selon les données de l’Agence portugaise de l’environnement, analysées par l’hebdomadaire “Expresso”. Au total, un cinquième de la côte est concerné par l’érosion.

La Costa da Caparica, une station balnéaire du district de Setúbal au Portugal, en mars 2007.
La Costa da Caparica, une station balnéaire du district de Setúbal au Portugal, en mars 2007. Nacho Doce / REUTERS

“La marée haute combinée au mauvais temps a engendré des vagues de 11 mètres et la mer a brisé le mur et causé des dégâts sur le front de mer du Furadouro, à Ovar, lit-on dans les colonnes de l’hebdomadaire Expresso paru le 2 décembre. C’est arrivé il y a quelques jours et ceux qui y vivent ne sont plus surpris.” Car cette ville située à une demi-heure de route au sud de Porto est l’une des plus touchées par l’érosion côtière.

Un cinquième du littoral portugais est concerné. En soixante-deux ans (1958-2020), la mer a rongé 13 kilomètres carrés de territoire (1 313 hectares), selon les données de l’Agence portugaise de l’environnement (APA). Une érosion de 4,8 mètres par an a été enregistrée à Ovar. Faute d’intervention pour protéger la côte, “le littoral pourrait reculer de 500 mètres par endroits d’ici la fin du XXIsiècle”, souligne Expresso.

“La situation risque d’empirer en raison de l’élévation du niveau de la mer et de l’augmentation de la fréquence et de la violence des tempêtes, à cause du changement climatique.”

“Une bataille contre l’océan”

Cette réalité suscite l’appréhension du maire d’Ovar, Salvador Malheiro : “Nous savons que nous avons certaines des zones les plus problématiques et que nous avons perdu une partie de notre territoire dans cette bataille contre l’océan.”

L’édile, qui appelle à des “travaux d’ingénierie lourde”, fait savoir qu’il a déjà relogé 30 familles du littoral d’Esmoriz et dépensé 2 millions d’euros pour 30 nouveaux logements. Il ne sera toutefois pas viable, prévient-il, de reloger les 5 000 personnes propriétaires de maisons, de restaurants, d’hôtels ou de magasins sur le front de mer.

Expresso rapporte que l’État a investi 180 millions d’euros dans des études depuis 2005, des projets et des travaux de protection de la bande côtière. Et depuis 1950, ce ne sont pas moins de 43 millions de mètres cubes de sable qui ont été déposés artificiellement sur le littoral du Portugal pour le protéger.

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