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En Syrie, les FDS interrompent leur coopération avec la coalition après des frappes turques

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance à prédominance kurde soutenue par les États-Unis, ont interrompu leur coopération avec la coalition dirigée par Washington après des bombardements turcs dans les territoires qu'ils contrôlent dans le nord de la Syrie, a annoncé vendredi un porte-parole du groupe.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont cessé de coopérer avec la coalition dirigée par Washington après des bombardements turcs dans les territoires qu'ils contrôlent dans le nord de la Syrie, a annoncé vendredi 2 décembre un porte-parole de l'alliance à prédominance kurde soutenue par les États-Unis.

"Toute coordination et toutes les opérations de contre-terrorisme conjointes avec la coalition" dirigée par les États-Unis ont été arrêtées, a déclaré Aram Henna à Reuters, précisant que "la totalité des opérations spéciales conjointes qui étaient menées régulièrement sur le terrain" ont également été stoppées.

Le porte-parole du Pentagone, le général de brigade Patrick Ryder, avait auparavant précisé à des journalistes que les opérations contre l'organisation État islamique se poursuivaient sur le terrain.

La Turquie a intensifié ces dernières semaines ses bombardements sur la région frontalière contrôlée par les FDS.

Menace d'une attaque terrestre d'Ankara

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui promet régulièrement de mener une offensive terrestre contre les forces kurdes "terroristes", a accentué ses menaces depuis l'attentat du 13 novembre à Istanbul. Ankara impute cette attaque aux séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et à leurs alliés syriens des milices YPG (Unités de protection du peuple) – principale composante des FDS – en dépit des démentis des deux organisations.

>> À lire aussi : "Derrière l'opération terrestre turque contre les Kurdes, le spectre du retour de l'EI en Syrie"

Les FDS ont déjà prévenu à plusieurs reprises qu'engager des troupes sur un nouveau front face à une incursion turque se ferait aux dépens de la surveillance des camps de prisonniers jihadistes sous leur contrôle ou du ciblage des cellules dormantes de jihadistes du groupe État islamique, qui mènent encore des attaques éclair en Syrie.

Le chef des FDS, Mazloum Abdi, a demandé mardi à ce que Washington se montre plus ferme pour tenter de dissuader Ankara de lancer une offensive en Syrie.