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Enfants ukrainiens « russifiés » : « Ces pratiques rappellent les nazis »

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ENTRETIEN. Pour « Le Point », l’historienne Galia Ackerman dresse le bilan des transferts forcés d’enfants ukrainiens vers la Russie, et en analyse la portée politique.

Par Alice Pairo-Vasseur
Moscou cherche a renflouer sa population avec l'espoir d'enrayer la crise demographique que traverse le pays et que sa guerre a pour effet d'aggraver. Mais ces deportations concourent aussi a depeupler l'Ukraine , analyse Galia Ackerman.
« Moscou cherche à renflouer sa population avec l’espoir d’enrayer la crise démographique que traverse le pays et que sa guerre a pour effet d’aggraver. Mais ces déportations concourent aussi à dépeupler l’Ukraine », analyse Galia Ackerman. © SERGEI CHUZAVKOV / AFP

Temps de lecture : 4 min

On en ignore encore l'ampleur, mais le déplacement forcé d'enfants ukrainiens et leur adoption illégale par des familles russes constituent un élément clé de l'offensive initiée le 24 février dernier. Galia Ackerman historienne spécialiste de la Russie post-soviétique et coautrice du Livre noir de Vladimir Poutine, paru en novembre (éditions Robert Laffont/Perrin), fait le point sur ce que l'on sait de ces exactions et en analyse les portées idéologique et démographique. « Ces enfants, assure-t-elle, représentent un maillon dans la chaîne de mesures visant à la destruction de l'Ukraine. »

Le Point : Plusieurs ONG font état de transferts et d'adoptions forcés d'enfants ukrainiens en Russie, depuis le début de la guerre. Que se passe-t-il vraiment ?

Galia Ackerman : Il...