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Enquête. Le ministre du Travail Olivier Dussopt visé par la justice financière pour « favoritisme »

L’affaire porte sur deux lithographies offertes à Olivier Dussopt par un groupe de gestion de l'eau en 2017, quand le ministre du Travail était député-maire d’Annonay, en Ardèche. Le parquet national financier (PNF) a retenu l'infraction de « favoritisme ».

Alors qu’il était député-maire d’Annonay (en Ardèche), Olivier Dussopt a-t-il favorisé la Saur, un des grands groupes français de la gestion de l’eau ? L’affaire porte sur deux lithographies offertes par la société en 2017 à l'actuel ministre du Travail, alors qu’un contrat était sur le point d’être conclu entre l’entreprise et sa ville. Le parquet national financier (PNF) « considère qu'il subsiste un seul grief, en l'occurrence une infraction formelle de favoritisme dans un marché public de 2009 », a déclaré Olivier Dussopt au Dauphiné Libéré.

En pleine mise en oeuvre de la contestée réforme des retraites, c'est le site Mediapart qui a révélé ce vendredi que le PNF avait donc retenu cette infraction de « favoritisme », dans un rapport « accablant ». Une enquête préliminaire pour prise illégale d'intérêt avait été ouverte en 2020 contre Olivier Dussopt, quand il était secrétaire d'Etat. L'enquête devait vérifier de possibles faits de « corruption » et de « prise illégale d'intérêt ».

« Aucune corruption ne m’est reprochée »

Interrogé par Le Dauphiné Libéré, le ministre du Travail, qui s’est « longuement expliqué devant les enquêteurs et par des notes écrites au parquet », s'est défendu : « Le parquet financier a adressé une note de synthèse à mon avocat qui l’a reçue le 23 janvier dernier. J’ai la satisfaction de relever que mes explications orales et écrites ont largement convaincu le parquet (qui) considère que quatre sur cinq de ces griefs n’ont aucune consistance et il les a classés sans suite. Aucune corruption ne m’est donc reprochée. »

Olivier Dussopt avait expliqué n'avoir pas déclaré ces lithographies à la déontologue de l'Assemblée nationale - comme c'est requis pour tout cadeau de plus de 150 euros - car il « ignorait la valeur » des deux tableaux. Il les avait ensuite restitués.