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Epidémie de grippe : 6 choses à savoir sur le virus

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2/6 - Plusieurs virus sont responsables de la grippe
FAUX. Il s'agit toujours du virus Influenza, mais avec des souches A et B différentes, ce qui oblige à modifier la composition des vaccins et à se faire vacciner à nouveau contre la grippe chaque année.

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3/6 - Une fois infecté, on peut toujours transmettre le virus pendant 5 à 8 jours
VRAI. Par la projection de gouttelettes de salive. Soit directement sur une autre personne en parlant, en toussant ou en éternuant, soit de manière indirecte sur des objets ou des surfaces que vont toucher d'autres personnes qui se contamineront en portant leurs mains à leur visage. D'où l'intérêt des gestes barrière... pas seulement contre le Covid-19!

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4/6 - La meilleure prévention consiste à se faire vacciner
VRAI. Le vaccin permet a minima d'éviter les formes graves de la grippe et les complications pulmonaires ou cardiaques. "Parfois, le virus circulant ne correspond pas exactement aux souches qui ont été sélectionnées par l'OMS pour la composition du vaccin, admet Marie-Cécile Levant, pharmacienne aux affaires médicales chez Sanofi. Mais il appartient toujours à l'une des deux familles (A et B), la vaccination a donc toujours une efficacité."

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5/6 - Le vaccin protège immédiatement
FAUX. "Quel que soit le vaccin, il faut compter environ 10-15 jours entre le moment de l'injection et celui où l'on est protégé contre la grippe" précise le Dr Paul Loubet, infectiologue au CHU de Nîmes. Il est donc recommandé de se faire vacciner le plus tôt possible, mais cela reste possible jusqu'au début du mois de janvier, puisque le pic épidémique survient le plus souvent en janvier/février.

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6/6 - Tous les vaccins antigrippaux ne sont pas identiques
VRAI. Trois (Vaxigrip Tetra®, Fluarix Tetra® et Influvac Tetra®) sont des vaccins quadrivalents "standards" identiques, mais le quatrième (Efluelda®) "est 4 fois plus dosé en principes actifs." Il est destiné aux 65 ans et plus, car leur système immunitaire répond moins bien à la vaccination. Selon Marie-Cécile Levant, "il permet d'obtenir une meilleure efficacité que les vaccins standards, d'environ 25 % dans la prévention des cas de grippe et d'environ 20 % dans la prévention des hospitalisations pour complication cardiorespiratoire : pneumonie, infarctus, AVC."

Les épidémies sont-elles plus fréquentes quand le thermomètre plonge ?

L'augmentation des maladies respiratoires est indéniable en hiver. Tout comme celle de la grippe et des gastro-entérites. En 2008, des chercheurs ont étudié la propagation des virus en variant la température et l'humidité de l'environnement. Ils ont constaté qu'une température de 5 °C et un degré d'humidité de 20 % offraient les conditions idéales pour la transmission virale. Philip Rice, de l'hôpital St-Georges de Londres, a, pour sa part, suggéré que les ultraviolets joueraient un rôle dans les épidémies. Selon ses travaux, ces rayons dégraderaient naturellement les virus. Or, au cours de l'hiver, l'ensoleillement est minimal.

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Les virus sont-ils plus nombreux en hiver ?

Il semble que ce soit le cas. Une équipe sud-coréenne a filtré l'air à Séoul, dans une forêt et dans un complexe industriel et trouvé entre 2 et 40 millions de virus dans un mètre cube d'air. Ce qui revient à dire que, sans le savoir, nous inhalons jusqu'à 400 000 virus par minute ! L'immense majorité d'entre eux, heureusement, ne nous veut aucun mal (ils s'attaquent aussi aux arbres, aux champignons, aux bactéries). Reste que, dans l'étude, leur concentration variait indiscutablement selon les saisons, avec un pic en janvier et un déclin à partir du printemps.

On sait aussi que certains virus, comme celui de la grippe, survivent plus longtemps dans l'air lorsque la météo est humide et froide. Cette longévité augmentée leur donne évidemment plus de chances de contaminer un pauvre humain.

Faut-il redouter le froid ?

Contrairement à une opinion répandue, l'air froid ne peut, à lui seul, provoquer une infection. Non, on ne peut pas attraper froid ! L'infection résulte toujours d'un déséquilibre entre la virulence d'un microbe et nos capacités de résistance.

Néanmoins, être transi concourt à saper nos défenses. Normalement, les narines filtrent, humidifient et réchauffent l'air que nous inhalons, formant ainsi une barrière contre les agressions (c'est parce que de nombreux vaisseaux sanguins le réchauffent que nous avons le nez rouge quand l'air est glacé !).

Mais, pour que ce mécanisme remplisse son rôle, l'air inspiré ne doit pas être trop froid. Car les basses températures entraînent une vasoconstriction de la muqueuse nasale qui amoindrit son rôle de filtre et les microbes s'y installent plus facilement. De plus, tout le corps se contracte frileusement, ce qui conduit à une stagnation des déchets au niveau cellulaire et à un mauvais approvisionnement des tissus en oxygène et en nutriments. D'où un organisme affaibli, qu'un excès de chauffage contribue fréquemment à amollir un peu plus.

Notre immunité est-elle plus faible en hiver ?

Il ne suffit pas qu'un virus pénètre dans l'organisme pour que l'on tombe malade. La dose de virus nécessaire à l'infection diffère selon l'attaquant. Par exemple, on estime qu'il faut entre 10 et 100 particules virales de rotavirus pour déclencher une gastro-entérite. Mais tout va dépendre aussi des défenses de l'organisme attaqué. Or, non seulement les virus sont plus nombreux quand la météo fait grise mine, mais nous sommes aussi plus vulnérables.

En effet, les cavités nasales et les sinus sont tapissés d'un revêtement (la muqueuse) qui fabrique du mucus. Celui-ci a pour rôle de piéger les microbes qui emprunteraient ce chemin. Mais cette barrière se trouve amoindrie en hiver. Le manque de lumière, caractéristique de la saison hivernale, a aussi un effet néfaste sur l'immunité. Il existe heureusement des remèdes pour la renforcer !