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Éric Ciotti ou Bruno Retailleau : Les Républicains choisissent ce week-end leur nouveau président

Dans cette course pour savoir qui sera le nouveau président des Républicains, Éric Ciotti part avec une longueur d’avance : le député des Alpes-Maritimes a réuni 42,73 % des voix au premier tour, contre 34,45 % pour le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau (et 22,29 % pour Aurélien Pradié, éliminé). « C’est une avance large qui a conforté son statut de favori », affirme son porte-parole Éric Pauget, « serein et confiant » avant le second tour.

« Je ne vois pas pourquoi des gens qui n’ont pas voté pour le favori au premier tour le feraient au deuxième », affirme de son côté Julien Aubert, soutien de Bruno Retailleau, qui jure qu’« aujourd’hui c’est 50/50, mais la dynamique est ascendante ».

Les 91 110 adhérents voteront par voie électronique, de samedi 18 h à dimanche 18 h, pour choisir le successeur de Christian Jacob qui a démissionné en juin (Annie Genevard assurait depuis l’intérim). Les résultats seront annoncés dans la foulée.

Capter les 22 % des voix réunies par Aurélien Pradié

Les deux candidats se rejoignent sur le refus de toute alliance avec la macronie et la promesse de rassemblement.

Éric Ciotti, qui vante sa fidélité au RPR puis à LR, défend un cap « de droite assumée », « refusant le politiquement correct », avec un ton très ferme sur la sécurité et l’immigration. Bruno Retailleau, très critique de Nicolas Sarkozy, promet lui de « rendre le parti aux adhérents » consultés par référendum, avec une ligne « clairement de droite » quoique « sans outrance ». L’un des enjeux pour chacun est de réussir à capter les 22 % des voix réunies par Aurélien Pradié.

Celui-ci a exhorté, vendredi, les deux finalistes à prendre en compte la « droite populaire » qu’il a portée, dans un courrier interpellant de façon voilée Bruno Retailleau. Répondant point par point, le patron des sénateurs LR a assuré dans un courrier à Aurélien Pradié qu’il aurait « toute (sa) place au sein de notre parti », et qu’il tiendrait « compte du projet ». « Tu peux compter sur moi pour que notre famille retrouve la confiance du peuple en parlant à tous les Français », a assuré Éric Ciotti.

Les deux finalistes ont multiplié les clins d’œil à l’électorat Pradié depuis dimanche. Le député du Lot n’a pas donné de consigne de vote mais plusieurs de ses lieutenants - dont les députés Pierre-Henri Dumont et Raphaël Schellenberger - se sont rangés derrière Éric Ciotti.

Car cette élection tourne aussi à la bataille de soutiens. Parti en campagne comme le candidat des élus, Bruno Retailleau peut se prévaloir de l’appui du président du Sénat Gérard Larcher, de l’eurodéputé François-Xavier Bellamy, de François Fillon… mais aussi de Xavier Bertrand, qui l’a appelé dimanche soir en privé.

Mobiliser les abstentionnistes

Dans une tribune au Figaro lundi soir, quelque 120 parlementaires ont affiché leur choix pour Bruno Retailleau, « candidat de la rupture, du renouvellement et du rassemblement ».

Vendredi, Christian Jacob et le patron des députés LR Olivier Marleix ont apporté leur soutien à Éric Ciotti, qui se prévaut aussi de celui du maire de Troyes François Baroin.

Dès mercredi 140 élus avaient expliqué dans une tribune qu’ils voteraient Éric Ciotti, « celui qui fera gagner la droite ». Au premier rang des signataires, Laurent Wauquiez, présent jeudi soir lors d’une réunion publique à Paris.

Éric Ciotti promet de faire désigner rapidement le président de la région Auvergne-Rhône Alpes comme candidat à la présidentielle s’il est élu. Un calendrier que son adversaire conteste. « Cette obsession de la présidentielle va nous tuer », répète Bruno Retailleau.

Certes « Laurent Wauquiez a toutes les qualités », mais « il y a Xavier Bertrand et David Lisnard », ajoute-t-il dans ses dernières interviews.

Avec 73 % de participation au premier tour, l’une des clés du second sera aussi de mobiliser le gros quart d’abstentionnistes, pour redonner de l’élan à un parti tombé à 4,8 % lors de la dernière présidentielle.