Réservé aux abonnés

«Pour la direction, il s’agissait au plus vite de construire une fiction recevable, de brouiller les pistes, de diluer les responsabilités», analyse Olivier Frébourg, après le décès de son frère Thierry, ici en photo. Christoph DE BARRY/Christoph de Barry / Hans Lucas

RÉCIT - Les experts de la commission des accidents médicaux pointent une «accumulation de mauvaises pratiques» constituant «des fautes graves» de la part des médecins, lors de l’hospitalisation de cet éminent généticien dans le CHU de Rouen où il travaillait.

Est-il concevable, à l’heure des ARN messagers, de mourir d’un simple retrait de cathéter? Chef du service de génétique au CHU de Rouen, qu’il avait créé en 1996, le Pr Thierry Frébourg est décédé le 13 mars 2021, à 60 ans. «D’une complication aiguë de sa maladie», dira le communiqué de presse laconique publié par l’hôpital. Sauf que le rapport de la commission de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CCI) pointe clairement la responsabilité de l’établissement rouennais. Aujourd’hui, la famille de l’éminent généticien veut faire reconnaître officiellement la succession de «fautes graves», réclame «des excuses publiques» et «des sanctions disciplinaires vis-à-vis des fautifs».

Début 2021, comme tous les soignants, le Pr Frébourg a reçu sa deuxième injection de vaccin contre le Covid-19. «Une quinzaine de jours plus tard, raconte son frère, l’éditeur et écrivain Olivier Frébourg, il déclencha une névrite optique, maladie auto-immune qui se traduit par une baisse de l’acuité…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 82% à découvrir.

La rédaction vous conseille

Erreur médicale: la mort du Pr Frébourg, victime de «fautes graves» dans son propre hôpital

S'ABONNERS'abonner