Retrouvez les impressions de l'envoyé spécial du Figaro lors du match nul entre l'Espagne et l'Allemagne (1-1) dimanche soir.
COUPS DE COEUR
Un choc qui tient ses promesses
On nous l'annonçait comme le match à suivre de cette phase de poule à ne pas rater. L'Allemagne vainqueur de la Coupe du Monde 2014 face à l'Espagne, qui avait remporté le trophée quatre ans plus tôt. Si le choc n'a pas offert une orgie de buts (1-1), il a par contre été joué sur un gros rythme dès les premiers instants, les deux équipes pressant à la perte du ballon avec une grande intensité. Tout au long de la rencontre on a senti une tension qui ressemble plutôt à un quart de finale qu'à une rencontre de phase de groupe.
Morata, Fullkrug, les remplaçants qui changent tout
Rentré à la 54eme minute à la place d'un Ferran Torres qui n'avait pas réussi grand-chose dans les derniers mètres (un mauvais choix à la 26e et une frappe au-dessus à la 33e), l'attaquant ibérique a montré son efficacité. Sur l'un de ses premiers ballons, il marque son deuxième but de la compétition sur un centre de Jordi Alba. Fortune similaire pour son adversaire du soir. À la 70e, Niclas Füllkrug remplace un Thomas Muller transparent. Quinze minutes plus tard, il profite du bon travail de Jamal Musiala pour tromper Unai Simon d'une frappe surpuissante.
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La maitrise technique espagnole
Quel plaisir de voir jouer cette Roja, on peut lui reprocher de garder le ballon pour peu d'occasions mais elle déploie une telle maîtrise technique qu'elle asphyxie ses adversaires. On l'avait vu contrôlant (logiquement) tout face au Costa Rica (7-0) et on attendait de voir ce que ça donnerait face à une équipe candidate à la victoire finale comme l'Allemagne. Le test est passé avec brio : 65% de possession en fin de match avec un Pedri étincelant.
COUPS DE GRIFFE
Des attaquants titulaires allemands à la peine
Où étaient-ils ? Les offensifs allemands qui ont beaucoup donné sur le pressing de la première ligne n'ont pas été en vue avec le ballon. Muller a été invisible, Gnabry a raté les occasions qu'il s'est procurées. La seule éclaircie est venue de Jamal Musiala, le petit prodige du Bayern qui a enflammé la partie par plusieurs séries de dribbles et qui donne le ballon à Füllkrug sur le but.
Une ambiance terne
Le stade était cette fois quasiment plein cette fois mais ce n'est pas pour autant qu'on s'est emballé côté supporters. Les Kops derrières les buts ont fait leur travail mais, pour un match de cette envergure, on n'a pas eu la ferveur à laquelle on s'attendait. Heureusement que le match s'est emballé dans les derniers instants pour réveiller les supporters.