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NewsletterLa propagande du régime russe ravive la mémoire du règne de Staline.
© Dimitar DILKOFF / AFP
Nostalgie de l’URSS ?
Pourtant, le petit père des peuples avait les mains trempées dans le sang.
C’était l’anniversaire de la victoire de Stalingrad sur les armées du maréchal allemand Von Paulus. Une date historique qui vaut avertissement à l’Allemagne : celle-ci vient en effet de livrer des chars Leopard à l’Ukraine.
Après la mort de Staline, la ville avait été rebaptisée Volgograd compte tenu de l’étendue des crimes du satrape du Kremlin. Mais pour ce jour-là, on l’a renommée Stalingrad. Et Poutine vient d’inaugurer un buste représentant l’un des plus sanglants dictateurs que la Terre ait jamais connus !
Effacés, les millions d’assassinés, les dizaines de millions de déportés, les balles dans la nuque et le Goulag ! Staline n’avait pas grand-chose à envier à Hitler avec qui il s’allia, avant de l’affronter.
La propagande poutinienne fait de Staline un chef victorieux de la guerre contre l’Allemagne. Cette dernière est désignée par la télévision de Moscou comme étant le « quatrième Reich ». Voilà qui est limpide. Aucun des habitants de l’actuelle Russie n’a vécu sous Staline. Poutine s’emploie à le présenter comme un héros. Et les Russes gobent ça. Poutine a commencé sa carrière au KGB, qui fut l’instrument de la mort de Staline. Il a de qui tenir...