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Face à l’UE, Giorgia Meloni s’apprête à jouer avec le feu

Italie.

La victoire de la leader de Fratelli d’Italia et de la coalition de droite aux élections du 25 septembre changera les relations de l’Italie avec l’UE, estime le quotidien libéral “Il Foglio”. Désormais, Rome va tester les limites de Bruxelles, tout en évitant soigneusement la rupture.

Dessin de Lauzan, Chili.
Dessin de Lauzan, Chili.

C’est Giorgia Meloni qui l’emporte, les nationalistes qui s’imposent et les europhiles qui reculent : le reste compte peu.

Pour tous ceux qui ont à cœur la défense de l’Europe et la lutte contre les populismes, pour tous ceux qui jugent indispensable qu’un pays comme l’Italie tienne à distance les partisans du souverainisme, ce 25 septembre restera dans les mémoires. Le jour où un changement total de paradigme a eu lieu sous nos yeux.

Hier encore prévalait le modèle Draghi, celui du souverainisme européen, un modèle mêlant atlantisme et européanisme. Désormais, place au modèle Meloni, au modèle Salvini, au modèle de l’atlantisme eurosceptique, qui ne sont pas différents, des modèles proposés par Trump, par Orbán, par Le Pen, ou même par Vox.

L’Italie de l’après-25 septembre, c’est une Italie qui s’apprête à devenir le porte-étendard d’un nouvel “euroscepticisme-européiste” articulé autour d’un objectif affiché : tout faire pour que le processus d’intégration européenne aille de l’arrière plutôt que de l’avant. En d’autres termes, il s’agit d’un modèle qui prône une approche eurosceptique de la politique d’immigration, de la politique de concurrence et de l’État de droit. Une approche qui a tendance à voir en Bruxelles un adversaire plutôt qu’un allié, et en l’Union un tiroir-caisse dans lequel puiser discrètement.

Cette nouvelle Italie menacera constamment de faire passer la législation nationale avant la législation européenne, tout en essayant de s’arrêter à quelques centimètres de la ligne rouge qui l’amènerait devant la Cour de justice.

Un scénario moins inquiétant qu’en 2018

Quoiqu’elle ait choisi de s’en remettre à des partis affichant un pedigree indéniablement populiste, l’Italie d’aujourd’hui est malgré tout un pays bien différent de celui qui sortait des élect

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Logo Il Foglio (Milan)

Créé en 1996 par Giuliano Ferrara, ancien porte-parole du gouvernement Berlusconi, et animé par une équipe de conservateurs, Il Foglio se veut le quotidien de l’intelligentsia de la droite italienne. Le journal, dont le siège est à Milan, doit son nom à l’austérité de sa maquette : il était composé d’une seule page (foglio) à l’origine.

S’il affiche un tirage de 25 000 exemplaires, seuls 8 500 journaux se vendent.

Son site Internet (2 500 numériques) est à l’image de la version papier : austère et peu pléthorique.

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